Article n° 206, publié le 6-Mai-2023, par Christophe.
Catégorie(s) : environnement, conseils aux voyageurs.
Le magazine Géo prépare toujours pour la rentrée scolaire en septembre, des articles à destination des Parisiens, genre «Les 10 destinations à moins d’une heure trente de bouchon de Paris !», articles où la Normandie est généralement mise en avant car c'est la destination où se rendent les Franciliens en week-end... Alors, pourquoi ne pas faire pareil pour Toulouse (version sans bouchon, bien évidemment, car chacun sait qu'il n'y a pas de bouchon à Toulouse, juste des portions de rocade qu'il faut mieux éviter le vendredi soir) ? J'ai déjà écrit un article publié en avril 2022, sur les petites pépites à visiter à moins de 100 km de Toulouse (restrictions de déplacements de 2020 obligent), et en voilà la suite (que je publie en avril pour permettre aussi aux Parisiens d'en profiter pour leurs grandes vacances), c'est-à-dire une suggestion de 10 petits villages charmants à moins de 2 heures de Toulouse (en voiture, pas en train, ni en trottinette électrique, même si ça ne fait pas écolo), c'est-à-dire situés dans un rayon de 100 km (à vol d'oiseau) autour de Toulouse.
Attention : les distances sont indiquées à vol d'oiseau, depuis la place du Capitole à Toulouse !
➜ Montréal-du-Gers dans le Gers (97 km de Toulouse) : bastide du XIIIème siècle possèdant une belle place avec des arcades entourée de maisons en pierres de taille !
➜ Bassoues dans le Gers (96 km de Toulouse) : très impressionnant donjon du XIVème siècle et belle halle couverte bordée de maisons à colombages !
➜ La Romieu dans le Gers (87 km de Toulouse) : le village des chats, possèdant une magnifique collégiale (classé au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco) du XIVème siècle et une belle place avec des arcades bordée de maisons en pierres de taille !
➜ Lavardens dans le Gers (77 km de Toulouse) : beau château du XVIIème siècle au cœur d'une petite bastide !
➜ Saint-Clar dans le Gers (63 km de Toulouse) : belle place avec des arcades autour d'une belle halle couverte !
➜ Bruniquel dans le Tarn-et-Garonne (53 km de Toulouse) : village fortifié possèdant une belle porte fortifiée, dominé par un beau château du XIIIème siècle perché au-dessus de la vallée de l'Aveyron !
➜ Solomiac dans le Gers (50 km de Toulouse) : belle place avec des arcades autour d'une petite halle couverte bordée de quelques maisons à colombages !
➜ Castelnau-de-Montmiral dans le Tarn (50 km de Toulouse) : magnifique place avec des arcades entourée de maisons à colombages et en pierres de taille !
➜ Sarrant dans le Gers (45 km de Toulouse) : très belle petite bastide possèdant une belle porte fortifiée et des maisons à colombages et en pierres de taille !
➜ Cologne dans le Gers (40 km de Toulouse) : bastide du XIIIème siècle, possèdant une belle place avec des arcades autour d'une belle halle couverte entourée de maisons à colombages, en pierres de taille et en briques !
En une seule journée, il est possible de visiter une grande partie des villages référencés par cet article mais, bien évidemment, en voiture thermique (et peut-être en voiture électrique et encore, pas avec un modèle urbain à l'autonomie réduite). A vélo, il faut au minimum 9 heures de trajet, en passant par la voie verte du canal des Deux Mers, pour rejoindre Montréal-du-Gers depuis Toulouse. En transport en commun (en excluant les excursions organisées en car), il est quasiment impossible de rejoindre Montréal-du-Gers depuis Toulouse, en moins de temps qu'il en faut pour rallier en avion Papeete (Polynésie française) depuis Toulouse ! Il ne s'agit pas d'une nième provocation contre les extrémistes de l'écologie mais de la mise en avant d'un véritable problème car le tourisme représente une part non négligeable de l'économie française. Pour ces villages, on peut imaginer que cela représente autour de 10 % des emplois (comme la vente de produits du terroir, foie gras ou floc de Gascogne, aux touristes). Sans moyen de se rendre facilement et rapidement dans ces villages, leur activité économique en pâtira, ce qui signifiera des pertes d'emplois car rares sont les touristes qui s'y arrêtent plusieurs jours contigus (une fois avoir fait le tour des monuments, acheté une boîte de foie gras et une bouteille de floc, il faut reconnaître qu'il n'y a plus grand chose d'autre à faire dans ces villages). Alors que va-t-il se passer dans les années à venir pour ces villages ? Faudra-t-il qu'ils organisent des stages sur l'élevage de lombrics pour attirer les touristes qui viendront à vélo pour plusieurs jours, pour apprendre comment améliorer le compost de leur jardin collectif en permaculture ?
PS : Au fait, ce n'est pas parce que l'on aura interdit l'utilisation de l'avion que le réchauffement climatique va miraculeusement se stopper. Sincèrement, pour permettre d'atteindre les objectifs du GIEC, il faut être conscient qu'il faudrait arrêter une très grande partie des industries de la planète entière, ce qui signifierait certes plus d'avion, mais aussi plus de nouvelle voiture, même électrique, plus de nouveau vélo à assistance électrique, plus de nouveau smartphone, de nouvelle tablette tactile, plus de nouveau habit à la mode, etc... Mais aussi plus de tourisme car les vacances seraient dédiées à l'élevage de lombrics (et encore, je me demande si le bien-être du lombric est compatible avec les composts des jardins collectifs). En fait, il n'y aurait même plus de vacances puisqu'il faudrait travailler toute l'année au jardin collectif pour cultiver les lentilles du «foie gras végan» de Noël... Cela pourrait ressembler à un délire mais c'est juste une vision très réaliste de l'avenir, à laquelle des extrémistes de l'écologie y songent très sérieusement, une vision qu'il faut confronter à celle peut-être encore plus sombre des projections du GIEC si rien n'est fait contre le réchauffement climatique.
Post-PS : Retrouvez des photos d'Occitanie sur https://www.amvdd.fr/php/photo.php.