Contrôles de sécurité...

Article n° 7, publié le 5-Novembre-2011, par Christophe.
Catégorie(s) : delirium tremens.

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BD Contrôles de sécurité 2

BD Contrôles de sécurité 3

Aujourd'hui, prendre un vol commercial se révèle de plus en plus délicat à cause des mesures de sécurité de plus en plus contraignantes. Je ne conteste pas ces mesures même si elles manquent parfois de logique et de réflexion, par exemple :

Interdiction d'avoir avec soi tout objet pouvant se révéler tranchant, alors qu'en duty-free, il est toujours possible d'acheter de quoi se fabriquer des objets plus tranchants que les cutters utilisés lors des attentats du 11 septembre 2001.

Interdiction d'avoir avec soi du liquide, alors qu'en duty-free, il est toujours possible d'acheter du liquide, le plus souvent inflammable (c'est vrai que pour faire exploser une bouteille d'alcool, il faut vraiment en vouloir).

Obligation de sortir l'ordinateur des sacs, vérification accrue des caméscopes y compris les petits modèles, parfois plus petits que les réflex numériques qui eux ne sont pas vérifiés.

Passage aux rayons-X des chaussures de certains types, dépendant de l'humeur des agents en fonction (hum, la bonne odeur des chaussures de randonnée).

Et depuis les slips explosifs, sont apparus les scanners corporels. On nous promet que ceux-ci ne sont pas nocifs pour la santé car leur puissance est limitée. Mais c'est toujours mieux d'éviter une dose de rayons-X, même si quelques heures passées sur un long courrier en haute altitude doivent être plus nuisible pour la santé qu'un passage au scanner corporel (mais l'article est totalement fantaisiste, vous êtes prévenus, continuons). Parions au passage que ces scanners sont déjà prêts pour délivrer une dose de rayons plus importante pour scruter en profondeur de potentiels adeptes du suppositoire explosif.

Mais si on revenait aux origines du problème ? L'Homme a commencé par se taper dessus, pour protéger son territoire de chasse, puis son champ, etc... Et pour chasser de plus grosses proies, il avait besoin d'être à plusieurs. Au passage, comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, on crée de la progéniture, cela fait des mains en plus pour chasser ou cultiver. Petit effets pervers, il faut aussi plus de nourriture pour élever la progéniture avant qu'elle soit exploitable, mais ne compliquons pas trop le problème. N'oublions pas que si un animal ou autre individu commence à décimer la progéniture, ça ne va pas du tout ! Il faut donc une progéniture forte et robuste. Et là, ça se complique vraiment, car la génétique s'en mêle, la femelle cherche le mâle dominant pour améliorer l'espèce... Mais concentrons-nous sur la nourriture, ça sera plus simple pour cette démonstration suffisamment fantaisiste en soit.

Depuis la préhistoire, l'Homme a quand même évolué, mais pas tant que ça. Certes, il ne se bat plus directement pour de la nourriture, mais pour du pétrole ou d'autres minéraux. Moi, mâle, j'ai une montre «Grolex» haute technologie au poignet, je suis au volant d'un 4x4 «Mosche Maroni», je montre que j'ai plein d'argent, j'attire facilement les jeunes femelles car elles sont certaines de s'assurer une vie très confortable pour elles et leur progéniture. Cela reste au fond la même motivation que celle de l'Homme préhistorique.

Pour la suite de la démonstration, il faut alors comprendre comment fonctionne une société avec le théorème du singe (http://fr.wikipedia.org/wiki/Théorème_du_singe, et avec ce théorème on peut expliquer plein de choses, c'est magnifique ;-)) :

Mettez 20 chimpanzés dans une chambre, accrochez une banane au plafond et mettez une échelle permettant d'accéder à la banane. Assurez-vous qu'il n'y a pas un autre moyen d'attraper la banane que d'utiliser l'échelle et mettez en place un système qui fait tomber de l'eau très glacée dans toute la chambre dès qu'on commence à escalader l'échelle.

Ainsi, lorsqu'un chimpanzé essaie de grimper à l'échelle, tous les chimpanzés reçoivent une douche glacée. Les chimpanzés apprennent vite qu'il ne faut pas escalader l'échelle.

Arrêtez alors le système d'eau glacée, de sorte que l'escalade n'ait plus son effet de gel. Maintenant, remplacez un des 20 chimpanzés par un nouveau. Ce dernier, évidemment, va essayer d'escalader l'échelle et, sans comprendre pourquoi, il se fera tabasser par les autres (eux savent quelque chose que lui ne sait pas).

Remplacez encore un des anciens chimpanzés par un nouveau. Ce dernier se fera encore tabasser et c'est celui qui a été introduit juste avant lui qui tapera le plus fort. Continuez la leçon jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que des nouveaux...

Alors aucun ne cherchera à escalader l'échelle, et si jamais il y en a un qui pour une raison quelconque ose y penser, il se fera massacrer illico par les autres. Le pire, c'est qu'aucun des chimpanzés n'a maintenant la moindre idée de la raison pour laquelle il ne faut pas monter sur l'échelle mais est tout à fait disposé à coller un pain à celui qui s'y risquerait.

Donc, l'Homme, qui n'est supérieur au chimpanzé que dans l'immensité de sa connerie, a trouvé comment expliquer l'inexplicable, c'est-à-dire le pourquoi de l'interdiction du fruit défendu, qu'il soit banane ou pomme : il a inventé Dieu et la religion ! Encore heureux que cette invention commence par quelques règles logiques : «Tu n'extermineras point ton prochain» (sauf celui qui veut s'approprier ton gibier ou malheureusement, celui qui ne respecte pas ta religion), sinon, il n'y aura pas assez de mains pour chasser le mammouth. Et tu ne voleras pas la nourriture de l'autre ou le moyen de s'en procurer.

Bien sûr, si la nourriture (ou le manque de nourriture) commence à décimer les populations, ça ne va dans le sens de la marche. Donc, on a ajouté quelques restrictions alimentaires comme la viande le vendredi pour certains ou le porc pour d'autres. En fait, il semblerait qu'il y a 1.000 ans environ, le serf européen ne mangeait pas beaucoup de protéine, ce qui le rendait moins productif (il faut des protéines pour faire du muscle et donc labourer plus vite pour son «seigneur», notion aussi très religieuse). Comme le poisson était une source de protéine facile à trouver et peu onéreuse (par rapport au bétail ou au soja génétiquement modifié qui n'avait pas été inventé à l'époque), on a utilisé la religion pour leur obliger à manger du poisson le vendredi. Quant au porc, il y a fort à parier que, vu ce que mangent ces bestioles, leur viande devait être difficile à conserver, sans congélateur, dans le dessert par 40 °C à l'ombre. Si l'Homme avait inventé la centrale électrique et le congélateur avant la religion, on aurait eu une règle «tu n'ouvriras pas le congélateur lors des coupures de courant» (mais tout ça n'est que simple supposition). Le plus stupide, c'est que ces règles n'ont pas été mises à jour depuis longtemps. On aurait pu avoir «tu ne mangeras plus de thon rouge ou d'autres espèces en voie d'extinction», mais non ! On ne monte pas à l'échelle pour aller chercher la banane, c'est comme ça et puis c'est tout, même si un ascenseur a été installé à côté de l'échelle !

On a aussi fait quelques règles pour le développement de l'espèce : pour certaines religions, le sexe sur Terre ne doit servir qu'à procréer (sous-entendu, de la main d'œuvre). Il est d'ailleurs amusant de noter que pour prendre son mal en patience, ces religions promettent qu'une fois bouffé par les asticots, le futur défunt pourra s'en donner à cœur-joie et généralement avec des vierges. Au passage, pour limiter les ébats terrestres, les religions ont établi de nombreuses restrictions vestimentaires (je ne fais aucune discrimination, je mets toutes les religions dans le même sac et je n'en vise aucune en particulier ; n'oublions pas que la France des années 60 a été scandalisée en voyant le genou d'une speakerine à la télé, les mœurs ont évoluées depuis, grâce notamment à mai 68, mais le Français tolère toujours à peine la vue télévisuelle d'une femme dévêtue - sauf pour vendre un quelconque produit - alors qu'il se délecte de la vue d'un cadavre explosé au napalm). Si on comprend que sous le soleil de la péninsule arabique (région d'origine des trois religions monothéistes les plus répandues en Europe), le fait de se vêtir permet de se protéger du cancer de la peau ou que sortir à poil par -20 °C est une manière assez farfelue de se suicider (il faudrait d'ailleurs se demander si Thor et autres divinités vikings avaient eu besoin de préciser cette règle ? La réponse semble être non), il faut quand même avouer que la nudité avait largement été adoptée, sans que ça leur pose le moindre problème, par les peuples des tropiques, là où il fait chaud et où l'on peut facilement se protéger du soleil sous le feuillage des arbres. Depuis les missionnaires sont passées et ces peuples sont devenus les plus fervents pourfendeurs de la nudité (comme les derniers chimpanzés de l'expérience).

Dans les religions, Il y a souvent une règle sur le respect des parents : il ne faudrait surtout pas que le fils trucide ses parents en apprenant qu'il n'est venu au monde que pour assurer leur garde-manger, ça ferait désordre dans le tableau.

Là où ça devient n'importe quoi, c'est que la plupart des religions ont établi comme première règle : «il n'y a qu'un seul dieu» que nous nommerons ici «supérieur» ! C'est le copyright sur la propriété intellectuelle (même s'il n'y a rien de bien intelligent là-dedans). Et dire que l'Homme dézingue son prochain à coups d'AK-47, au nom d'un copyright ! Ensuite, d'autres règles reprennent la première, insistant sur le respect du «supérieur» et de ses représentants sur Terre. Et que dire de certains individus, histoire de se procurer abondamment de la nourriture sans effort, se sont décrétés supérieurs aux autres, car représentants du «supérieur» sur Terre. Ne riez pas, des rois égyptiens à Louis XVI (fils aîné de l'église par onction avec de l'huile sainte descendue du ciel pour le baptême de Clovis), tous ont fait de même ! Il a fallu attendre 1789 pour s'en rendre compte en France et couper court à toutes ces légendes (avec quelques cous).

Donc, revenons au sujet de cet article : la suppression des contrôles de sécurité dans les aéroports. Pour cela, il faudrait logiquement s'occuper de la faim dans le monde ! Mais c'est totalement utopiste, cela va sans dire. Peut-être que ça permettrait de réduire un peu le nombre de candidats «massacreurs» : quelqu'un qui pourra donner à manger sans problème à sa famille, sera certainement moins enclin à se faire sauter la tronche pour 1.000 vierges, ou poser une bombe parce que l'un est catholique irlandais et l'autre protestant anglais, ou encore pousser des gens dans un four parce qu'ils sont juifs (et tout cela est bien de l'histoire récente : 100 ans, ce n'est rien par rapport aux 4 millions d'années de Lucy). Comme les chimpanzés et la douche glacée, même si tout le monde a suffisamment à manger, ça n'empêchera pas l'être humain de s'exterminer au nom de la religion (et pour le profit de quelques uns). Donc, pour supprimer les contrôles de sécurité contraignants dans les aéroports, il faut abolir toutes les religions ! Cela a déjà été tenté mais ça manquait de pédagogie (la pédagogie par l'extermination au goulag n'est pas forcément efficace).

Malheureusement, comme il faudra toujours contrôler les passagers à l'embarquement parce que l'abolition des religions ne va pas se faire en un jour, ni en 7 jours, au lieu de s'équiper de scanners de plus en plus onéreux (et potentiellement nocifs pour la santé), il n'y qu'à se mettre tous à poil pour prendre l'avion (puisqu'il n'y a plus de restrictions religieuses). Franchement, au lieu que ce soit seulement quelques agents de sécurité, que tout le monde en profite ! Et avec l'argent économisé sur l'achat des scanners, on subventionne des programmes alimentaires et éducatifs dans le monde entier. D'accord, ça serait mieux si les compagnies aériennes engageaient des hôtesses plus jeunes mais elle n'est pas géniale comme idée ? Oui, je l'admets, cette démonstration est totalement fantaisiste, enfin, c'est un délire comme un autre ! Je délire quand même moins que certains religieux mais c'est magnifique, qu'avec quelques chimpanzés et une banane, on puisse en tirer la conclusion qu'il faut prendre l'avion à poil, non ? J'avais prévenu que ça allait être du grand n'importe quoi ;-) !

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