Mardi 28 mars : "Padre Burgos !"

Réveil 6h30, petit-déjeuner 7h00, départ du bateau 7h45. Le Katawa met alors à nouveau le cap vers le sud-est mais pour aller moins loin qu'hier matin puisque nous retournons à "Padre Burgos" pour plonger sur un site proche de la jetée, juste 2 km au nord, nommé MCW. Immersion à environ 8h40 pour une belle plongée mais plutôt classique c’est-à-dire en n’observant que des animaux classiques : crabe-porcelaine dans une anémone, poissons-clowns, épervier à joues épineuses (pour sortir un peu du classique), murène, poissons-scorpions...

Après un heure un quart d’intervalle surface, nous nous immergeons à nouveau sur un site nommé "Santa Sofia", localisé cette fois un kilomètre et quelques au sud de la jetée de "Padre Burgos". Nous descendons jusqu’à 8 mètres de profondeur en suivant Charles mais deux membres de la palanquée ne nous suivent pas. Charles accroche alors son parachute de plongée à un caillou (pour nous retrouver) et remonte voir ce qu’il se passe, en nous laissant sous l’eau. Heureusement, une tortue pointe quelques secondes plus tard le bout de son bec et se pose sous une patate de corail à deux mètres de nous. C’est parfait pour les photos ! Cela permet de faire passer merveilleusement bien les 10 bonnes minutes d’attente avant de voir revenir Charles accompagnés des deux derniers plongeurs de la palanquée.

Initialement, nous devions observer des hippocampes pygmées. Quand Charles repère la gorgone potentiellement hôte de ces hippocampes, il descend seul pour chercher ces minuscules chevaux de mer, pendant que nous restons dans les 20 mètres. Mais nous n’aurons pas besoin de le rejoindre car il n'a pas trouvé ces hippocampes. Heureusement, quelques minutes plus tard, alors que nous suivons maintenant la palanquée de Jr qui est passée devant nous pendant l’attente en début de plongée, débutent les observations de poisson-crapauds géants. D’abord un noir, puis un blanc, avant de croiser en fin de plongée, deux poissons-crapauds noirs, l’un à côté de l’autre. Pendant la plongée, nous avons aussi observé un poisson-baliste clown, furtivement car coursé par Cécile (pour une fois que ce n’est pas par Anne-Marie qui aime aussi courser des animaux plus rapides qu’elle à la nage), un banc de vivaneaux à bande blanche et une petite murène.

Nous déjeunons ensuite sur le Katawa (plats de poissons et de calamars) avant que l’équipage essaie de s’amarrer à la jetée de "Padre Burgos", ce qui n’est pas très facile à cause des vagues. Nos marins arrivent cependant à placer la passerelle en bois entre le quai et le bout de la proue du Katawa, Pour débarquer, il nous faut donc franchir en équilibre cette passerelle (qui n’est qu’une simple planche de bois), deux mètres au-dessus de l’eau, en se retenant juste par le bambou tenu par les marins en guise de balustrade. Si on se rate, c’est un beau plongeon dans les eaux du port qui nous attend (heureusement, nos affaires qui craignent l’eau sont à l’abri dans le sac à dos étanche). Nous faisons alors un rapide tour du centre de "Padre Burgos", après avoir attendu une bonne vingtaine de minutes que des membres du groupe changent de l’argent (ce n’est pas simple de changer de l’argent aux Philippines, il faut signer 15.000 documents). Il n’y a pas cependant grand-chose à voir à "Padre Burgos". Le marché aux poissons reste l’étape la plus intéressante (même si l’hygiène des lieux est quelque peu hors normes CE). Mais, comme il y a maintenant trop de vagues pour remonter sans risque sur le Katawa, celui-ci est reparti sans nous. Charles trouve alors des chauffeurs de tuk-tuk pour nous ramener à l’hôtel par la route, ce qui ne prend qu’une dizaine de minutes, bien plus vite qu'en bateau.

Après un rapide passage par la piscine pour nous rafraîchir, nous repartons plonger à 3 heures de l’après-midi. Nous nous rendons alors tout au bout de la péninsule que forme la partie la plus au sud de l’île de Leyte, juste avant le village de "Padre Burgos". Ce site de plongée, nommé Tangkaan, a été découvert par hasard en janvier dernier, quand le Katawa est tombé en panne à cet endroit. Charles et Jr ont alors tenté une plongée, juste pour faire passer le temps, et ils ont découvert un site d’observation de raies pastenagues à taches bleues, raies qui sont difficiles à voir sur d’autres sites car elles sont pêchées aux Philippines. Après l'immersion, nous observons tout d'abord un serpent tricot rayé mais il nous faut palmer un certain temps, face à un bon petit courant avant de trouver notre première raie pastenague à taches bleues, furtive car elle se cache rapidement sous une patate de corail.