Poisson-clown à trois bandes dans son anémone de mer
Lundi 27 mars : Furtifs !
ARéveil 6h30, petit-déjeuner 7h00, départ du bateau 7h45. Le Katawa met alors le cap vers le sud-est, vers l’île de Limasawa. Nous allons plonger sur un site nommé "Gunter’s Wall". Arrivé sur place, le bateau s’amarre au fond d’une petite crique. Après l’immersion, un peu après 8 heures et demie, il suffit de traverser une bande de sable qui se transforme rapidement en une sorte de petit canyon avant de déboucher sur un tombant que nous suivons alors main gauche. Le site est connu pour ses grands coraux verts, des tubastrées arborescentes, sur lesquels nous espérons trouver des poissons-crapauds. Peine perdue ! La faune est bien présente sur le site, des zanclus, des poissons-papillons, assez craintifs, des demoiselles et plein d’autres petits poissons, mais rien d’extraordinaire, à part quelques poissons-ballons, un platax qu’a photographié Anne-Marie et une tortue (que nous n’avons pas vue) alors que nous sommes de retour sur le haut du tombant pour revenir au bateau.
Vers 10 heures du matin, le Katawa met le cap plein est, vers le sud de l’île de Panaon. Devant le village de pêcheurs de Son-Ok, niché au nord de la baie de Pintuyan, nous embarquons le chef des spoters, des pêcheurs qui vont chercher les requins-baleines pour nous. Quatre spoters ont amarré leurs pirogues à balanciers derrière le Katawa qui fait maintenant route vers le sud de la baie. Une fois déployés le long de la côte, les spoters se penchent de temps en temps en dehors de leur pirogue pour scruter les fonds sous-marins avec un masque de plongée. S’ils voient un requin-baleine, ils nous feront signe avec la pagaie pour que le Katawa se positionne sur la trajectoire du requin et nous sauterons à l’eau pour essayer de le voir. Alors que nous sommes en train de revenir tout doucement vers le village de Son-Ok, enfin, après presque une heure de recherche, un spoter lève sa pagaie. Le Katawa se positionne, coupe son hélice et go, go, go ! Nous sautons à l’eau et ... Anne-Marie ne voit qu’une ombre passer mais Christophe aperçoit une nageoire caudale et quelques points blancs sur la queue du requin-baleine. Il essaie de le suivre mais le requin est rapide (en plus, nager avec une "Go Pro" à la main n’est pas ce qu’il se fait de mieux pour nager vite). Une fois distancé par le requin-baleine, Christophe finit par remonter sur le Katawa. Quant à Anne-Marie, elle a trouvé place sur la pirogue d'un des spoters mais après quelques minutes d'inconfort sur cette embarcation bien étroite, elle se remet à l'eau pour rejoindre le Katawa.
Seconde tentative, peu de temps après : après nous être mis à l’eau, le chef des spoters n’arrête pas de hurler de suivre le bateau blanc mais nous ne voyons aucun requin-baleine passer ! Normalement, nous aurions dû être largué dans la trajectoire du requin, mais il y a dû y avoir un loupé quelque part... Les spoters mettent ensuite pas mal de temps avant de trouver à nouveau un requin-baleine, mais pour le coup, nous en avons deux pour le prix d'un. Anne-Marie suit le groupe qui se dirige vers le premier requin-baleine mais Christophe repère et suit de son côté le second requin, un certain temps, car ce gros poisson nage tout de même très vite. Quand il est distancé par ce requin, il retourne vers le reste du groupe et découvre alors que le premier requin-baleine est en train d’arriver droit vers lui. Il filme alors tout le passage du requin, en espérant que la "Go Pro" fasse des miracles car la visibilité n’est pas terrible (les requins-baleines sont des animaux filtreurs, même si généralement, on parle d’animaux filtreurs pour les moules ou les huîtres ; il leur faut donc du plancton en suspension dans l’eau pour pouvoir manger) et en nageant, la caméra n'est pas très stable. Mais la séquence est tout de même inespérée !