Samedi 25 mars : (suite & fin)
Pour retourner sur la plage avec les petites bangkas, il faut se mettre à l’eau bien avant la terre ferme, pour pousser la barque, car la marée a baissé et il ne reste plus assez d’eau pour avancer sans racler le fond. Malheureusement, nous sommes pieds nus et dans le noir, Christophe marche sur un oursin. Résultat : pleins d’épines plantées dans son gros orteil droit ! Malheureusement, la galère ne s’arrête pas là : à peine avons fait 400 mètres en jeepney que celui-ci tombe en panne. Le chauffeur nous dit que l’essence n’arrive plus au moteur. Heureusement, nous sommes tombés en panne en face d’une maison dont le propriétaire possède un tuk-tuk pour permettre à notre chauffeur d’aller chercher rapidement un autre véhicule (mais il nous faudra attendre une demi-heure avant que le chauffeur revienne avec le nouveau jeepney, à 9 heures moins le quart). Charles essaie alors d’appeler le restaurant où nous devons manger ce soir (nous ne mangeons pas à l’hôtel ce soir car son restaurant finit son service trop tôt) mais il n’y a pas de réseau GMS là où nous sommes tombés en panne. Heureusement, Charles finit par retrouver du réseau et il avertit alors le restaurant de notre retard. Il en profite aussi pour passer commande des plats car les restaurants philippins ne ferment jamais tard. En passant commande maintenant, cela permet aux cuisines de préparer les plats à l’avance et de fermer au plus tôt.
A 9 heures 20, nous arrivons finalement au restaurant, le "Pito’s Sutokil", situé sur la plage de la baie de Santiago, à proximité de l’hôtel, après avoir pris le temps d’aller nous changer (nous étions en maillot de bain mouillé) et de laisser les appareils photo dans la chambre. Avant le début du repas, nous commandons deux "mango shakes" et un bol de vinaigre (pour essayer de dissoudre les épines d’oursin plantées dans le gros orteil de Christophe). Les plats commandés par Charles sont ensuite servis : du riz cantonnais, des légumes et des plats de viande cuits (et servis) sur une plaque de fonte. Il y a des calamars et du porc où un œuf a été ajouté juste avant que le plat soit servi. C’est un peu pimenté mais c’est aussi très bon. Avec des mangues fraîches en dessert, c’était un très bon repas.
De retour à la chambre, nous remettons en charge les batteries des appareils photo, du flash et des phares de plongée. Demain, nous devons faire à nouveau une plongée de nuit.
Météo de la journée :
passages nuageux en fin de matinée mais grand ciel bleu par la suite. Il faisait bien chaud.
Dimanche 26 mars : Hippocampes à foison !
Nous nous levons à 6 heures et demie du matin car il faut sortir les bagages sur le palier devant la chambre avant 7 heures du matin, mais nous n'avons rendez-vous qu'à 7h45 devant la réception de l'hôtel, ce qui nous laisse assez de temps pour prendre notre petit-déjeuner et payer notre petite note de bar. Nous retrouvons alors le jeepney qui est tombé en panne hier au soir. Il a été réparé dans la nuit mais sera-t-il en état pour nous ramener au Katawa sans tomber de nouveau en panne ? Pas de problème cette fois, il nous ramène sans encombre jusqu'à la plage où est mouillé le bateau. Le temps d'embarquer sur le Katawa, nous et nos bagages, de déplacer le bateau d'un kilomètre vers l’ouest et de nous préparer pour la plongée, nous nous immergeons quelques minutes avant 9 heures.
Ce matin, nous plongeons sur un site nommé Heminsulan, localisé entre deux digues, l'une en bon état et l'autre très ruinée, sur une pente sablonneuse qui descend doucement vers le large, sans patates de corail. La visibilité est bonne, ce qui permet à Charles (nous avons permuté de "dive master" ce matin avec l'autre palanquée) de repérer de loin un minuscule poisson-fantôme robuste, de quelques centimètres de long mais d'à peine un centimètre de haut, poisson qui ressemble à un morceau de feuille. S'en suivent quelques nudibranches et les premiers hippocampes, accrochés à des algues sur le fond de sable. Charles tripote ensuite un corail mou pour nous montrer une araignée des alcyonaires, avant que nous observions à nouveau plein d'hippocampes, parfois seuls, parfois en couple. Au total, nous avons dû voir 7 ou 8 hippocampes différents, des petits, des grands. Anne-Marie a même failli en écraser un en prenant en photo un de ces congénères. Quelques méduses translucides passent aussi devant nous et en fin de plongée, de retour sous le bateau, un serpent tricot rayé se faufile entre les patates de corail. C'était une belle plongée. Nous n'avons jamais dû voir autant d'hippocampes en une seule plongée !