Dimanche 19 mars : (suite)
Nous nous mettons alors à la recherche d’un endroit où avaler un petit-déjeuner plus consistent que le thé ou le café que nous avons bu avant de quitter l’hôtel et c’est assez décevant car si au Jewel, le choix de restaurants est important (mais nous n’avons pas regardé ce matin), dans l’aérogare même (du moins, au terminal 1), le choix est très limité. Il nous faut alors nous contenter de quelques mini-toasts beurrés, avec un œuf à la coque (mais sans sa coque car il a été cuit dans un petit ramequin en plastique) et de deux canettes de thé glacé un peu chaude, pour un peu plus de 12 dollars singapouriens, soit presque 9 euros. Mais au moins, nous avons quand même mangé un peu... Au retour, nous remplirons les formalités sur internet pour pouvoir entrer sur le territoire singapourien et profiter des restaurants du Jewel (car nous allons devoir attendre presque 10 heures à Singapour).
Nous rejoignons ensuite la salle d’embarquement D48 mais elle n’ouvrira qu’à 7h20. Nous nous asseyons donc sur l’un des sièges bordant le couloir qui mène à cette salle d’embarquement. Hier, Anne-Marie avait commencé à échanger par Facebook avec Cécile, une plongeuse que nous avions rencontrée lors du safari à Bali. Elle partait aussi avec son mari, Philippe, en voyage et lors de l’échange suivant, nous avons appris qu’ils partaient aussi aux Philippines avec d’Abyssworld. Et après le dernier échange, nous avons découverts qu’ils allaient aussi faire le safari Magellan. Le hasard est parfois surprenant (même si en l’occurrence, le hasard a été un peu aidé car il s’agit de plongeurs que nous avions rencontrés sur un safari Abyssworld). Et lorsque nous nous sommes mis dans la file d’attente pour entrer dans la salle d’embarquement, nous voyons arriver Cécile, précédé de Philippe qui n’avait pas été tenu au courant de ces échanges, qui ne nous a pas reconnus et qui s’est demandé un temps certain pourquoi quelqu'un, Anne-Marie, lui faisait un signe de la main !
Le contrôle de sécurité se passe ensuite sans encombre. Christophe a juste sorti sa tablette de son sac photo (les batteries des appareils photo, du flash et du phare sous-marin sont restées dans le sac sans que ça pose de problème). Anne-Marie a juste eu le droit à une palpation manuelle car elle avait laissé sa montre au poignet. Finalement, nous n’allons pas nous renseigner au guichet d’embarquement pour savoir où sont nos bagages en soute et nous restons à discuter avec Cécile et Philippe sur les fauteuils de la salle d’embarquement.
Christophe aperçoit alors un sac de plongée jaune comme le sien sur le tapis roulant qui monte les bagages dans la soute de l'avion. Il est rassuré, quelques instants, juste le temps qu’Anne-Marie lui brise le moral en lui faisant remarquer qu’il y a plein de plongeurs sur ce vol et que ce sac peut-être celui d’un autre plongeur...
L’embarquement ne tarde pas à commencer, dans le calme : personne ne s’est levé pour aller s’entasser devant la porte d’embarquement ! En scannant notre carte d’embarquement, le steward nous demande si nous avons un masque ? Oui, pourquoi ? Quelques passagers et les membres de l’équipage le portent mais c’est loin d’être une majorité (et les hôtesses et stewards ne nous ont rien demandé ensuite). Puis, comme un repas est normalement prévu à bord et que c’est difficile de manger avec un masque sur la bouche, le port du masque chirurgical ressemble à la ligne Maginot : le SARS-CoV-2 peut donc attendre sournoisement (ce qu’il fait de mieux) qu’un porteur de masque contaminé l’enlève pour manger, pour aller contaminer un autre porteur de masque qui l’aura aussi enlevé pour manger ! Quand Christophe a attrapé le Covid-19 en avril dernier (2021), il y a très de fortes chances que cela se soit passé pendant le repas à la cantine de l’entreprise, même si on y mangeait à l'époque en quinconce, pour soi-disant, éviter les contaminations.
L’embarquement est rapidement terminé mais après la fermeture des portes et avoir roulé un peu, nous restons stationnés un long moment, un très long moment, sur l’un des taxiways de l’aéroport. Le pilote finit par nous informer que cela est dû à la présence de débris sur la piste. Nous finissons tout de même par décoller, après avoir de nouveau roulé un certain temps, à 9h05, au lieu de 8h20, donc avec 3 quarts d’heure de retard (mais nous décollons tout de même, ce qui est le plus important, même si l’atterrissage est encore plus important après un décollage ).
Quant au repas à bord, nous nous posons rapidement la question si nous y aurons droit car tout est payant dans le menu disponible devant chaque siège. Peu après le décollage, l’équipage commence la distribution des repas. Les deux hôtesses, en charge d’un chariot, utilisent un terminal de paiement mais les deux stewards, en charge d’un second chariot, distribuent des repas aux passagers dont le nom est présent sur un long listing. A priori, les passagers en correspondance d’un vol long-courrier ont le droit à un plateau repas, sans avoir à payer, car nous sommes sur cette liste. Le plat de poulet (morceaux de blanc de poulet) avec une sauce au poivre et du riz n’est pas trop mauvais.