Mardi 4 avril : (suite)
En repartant dans le minibus, Jean-Sébastien nous fait bien rire en demandant de faire demi-tour pour revoir le "champ de coqs" que nous venons de dépasser. Il s’agit d’un élevage de coqs de combat et chaque volatile à sont petit abri, fait de deux planches. Ces abris sont répartis de manière géométrique dans un grand champ, ça donne vraiment l’impression d’un champ de coqs (mais les coqs ne se plantent pas dans un champ, même au Philippines ) !
Dernière étape (terrestre) de la journée : une réserve de tarsiers des Philippines, l'un des plus petits primates au monde. C’est un animal nocturne, muni de grands yeux, capable de tourner sa tête sur 360 ° (180 ° vers la gauche et 180 ° vers la droite). Durant la nuit, ces primates vagabondent dans la forêt environnante mais le jour venu, ils reviennent se mettre à l’abri dans un grand enclos (pas de problèmes pour eux pour franchir la haute clôture de l’enclos car cet animal d’une dizaine de centimètres de haut est capable de faire des sauts de plusieurs mètres grâce à la morphologie de leurs pattes antérieures). Nous en observons donc trois, plus trempés que nous, cachés sous le feuillage de quelques arbres bas (mais sans lumière, à l’ombre du feuillage, sans pouvoir utiliser de flash, on repassera pour les photos).
Nous sommes de retour vers 4 heures et demie à l’hôtel (après un passage par un bureau de change pour ceux qui en avait besoin). Nous avons donc le temps de nous reposer un peu (et de surfer sur internet) avant la plongée de nuit à 6 heures du soir. Comme lors de la plongée de nuit précédente, le bateau ne bouge pas, nous sautons même de l’arrière du Sagana pour arriver directement sur le tombant. Les premières observations marquantes sont des poissons pégases (ou pegasus), des poissons d’une dizaine de centimètres de long, dotés d’un bec de canard et d’ailes de chauve souris... C’est assez laid, mais tout de même fascinant ! Observations suivantes : araignée de mer à qui il manque une pince, crabes décorateurs, ophiures en pagaille, oursins bizarroïdes, une autre araignée de mer, etc... Forcément, après avoir suivi le tombant main droite, nous faisons demi-tour et nous perdons Anne-Marie qui n’a pas fait attention entre deux séries de photo. Heureusement, elle nous rejoint vite et Bruce passe alors sur le dessus du tombant. Après avoir observé un hippocampe, nous attendons à proximité d’une mêlée se déroulant dans un mètre cinquante d’eau. Devant les caissons des photographes, une magnifique crevette arlequin joue les stars sous le crépitement des flashs !
Il paraît même qu’il y en avait deux et un poisson fantôme (et un peu de particules dues au sable soulevée par la mêlée ), mais nous n’avons vu qu’une seule crevette, ce n’est déjà pas si mal ! Histoire de finir en beauté la plongée, Bruce déniche un tout petit poulpe qui essaie de se métamorphoser en petit caillou parmi les petits cailloux (sauf qu’un caillou ne nage pas quand la pointe du stick de Bruce s’en approche). C’était une belle plongée, même si nous avons préféré la plongée de nuit précédente !
Après un rhum "Don Papa" en apéritif (pas mal, il est meilleur avec un zeste de calamansi), le repas commence tardivement (tout le monde est sur internet ou derrière son ordinateur à regarder ses photos). Le buffet est comme d’habitude trilogique, même s’il n’y a pas de poisson ce soir, mais des petits calamars frits. En dessert, nous avons le droit à une pâtisserie glacée au chocolat, ça change un peu des fruits !
Météo de la journée :
Catastrophique ! Pluie battante toute la journée... Le plafond était bas, les nuages recouvraient les sommets des collines. Une dépression tropicale est passée et nous sommes au bord de la dépression .
Champ de coqs (de combat)