Lundi 3 avril : (suite)

A 5 heures moins le quart, nous arrivons au site de la seconde plongée de la journée : le "Pangangan Wall". Le tombant est magnifique, comme d’habitude. Le corail, dur ou mou, est abondant et la faune (même si le corail est un animal, pas un végétal) est au rendez-vous : murène, poisson scorpion, plein de nudibranches, un grand banc de poissons cochers (trop profond pour les rejoindre), des calamars (encore plus bas)... Le seul problème est que cette plongée finit presque en ambiance nuit... D’accord, le soleil va bientôt se coucher mais c’est surtout que l’énorme couche de nuages le masque totalement !

Heureusement, après cette plongée, il ne reste plus que 10 minutes de navigation pour rejoindre l’hôtel. Le débarquement s’effectue à l’aide des petites bangkas. De nuit, avec la pluie, c’est loin d’être très agréable (d’autant plus que certains dans le groupe font une mauvaise manœuvre et finissent à l’eau). Histoire de récupérer au plus vite nos chargeurs de batterie et notre gel douche (sans ces deux éléments, nous avons juste à nous tourner les pouces, sans rien pouvoir faire), nous aidons l’équipage à ramener les valises à l’hôtel, sous la pluie battante, jusqu’au moment où nous récupérons nos sacs (nous ne faisons toute de même pas œuvre de philanthropie pour tout le groupe ). Donc, après avoir remis les batteries en charge, pris une douche et rempli nos carnets de plongée, nous rejoignons la salle à manger de l’hôtel pour profiter de la Wifi, tout en sirotant un "rhum coca" (sacrément dosé en alcool). Ce soir, l’apéro s’éternise, le repas ne commence qu’à 9 heures du soir...

Météo de la matinée :
Le matin, il faisait beau quand nous avons embarqué sur le Sagana et c'est ensuite plutôt pas mal.

Météo de l'après-midi :
Mais en début d’après-midi, il a commencé à pleuvoir. Puis, c’est devenu de plus en plus gris, de plus en plus sombre et la pluie diluvienne est arrivée...

Mardi 4 avril : "Water Chocolate" !

Hier, au vu des prévisions météorologiques catastrophiques, Vincent et Nicolas ont changé le programme d’aujourd’hui, en pariant que ça soit moins pire au dessus de l’eau que sous l’eau... Donc, à 8 heures du matin, après le petit-déjeuner, nous embarquons tous dans deux minibus pour visiter l’île de Bohol. Première étape (un peu commerciale), une fabrique de raphia (c’est moins pire qu’une ferme perlière ). Au moins, nous apprenons que le raphia est une fibre végétale récupérée sur la surface des feuilles du palmier éponyme. Cette fibre est ensuite, teinte et tissée (le bleu est à la mode). Avec le résultat du tissage, les ouvriers de cette coopérative fabriquent un tas d’objets en vente dans la boutique...

Après un arrêt devant des rizières en bord de route, nous arrivons ensuite aux "Chocolate Hills", un des sites touristiques les plus connus des Philippines. Au fait, pourquoi "Chocolate" ? Parce qu’en saison sèche, c’est à dire en ce moment, la végétation qui recouvre ces collines formées par l’érosion d’un ancien récif corallien, est couleur chocolat, c’est à dire cramée par le soleil et le manque d’eau... Quelle est la couleur de ces collines aujourd’hui ? Verte tendre ! Il faut dire qu’il pleut à verse et que les nuages couvrent même le sommet des collines (et bouchent complètement l’horizon). O rage, ô désespoir !

Etape suivante : les restaurants flottants de la rivière Loboc, une attraction très touristique. Il s’agit de barges, poussées par un petit remorqueur, qui remontent la rivière Loboc jusqu’à des petites cascades. La croisière s’effectue donc en mangeant, au son d’un orchestre jouant, entre autres, des morceaux d’Abba. "Dancing Queen" semble vraiment être le titre d’Abba préféré des Philippins car, dès que de la musique est diffusée quelque part, c’est presque certain que "Dancing Queen" sera joué ! Le buffet est moyen, la croisière est moyenne et l’arrêt devant un groupe de danses folkloriques est ... Non, nous ne dirons rien de plus ! Certes, ce genre d’attraction n’est pas du tout notre tasse de thé mais il faut tout de même avouer, qu’avec la météo d’aujourd’hui, c’est plutôt une très bonne idée ! Oui, c’est une conclusion étonnante mais c’est bien mieux de faire cette croisière que s’enfermer dans un restaurant, nous sommes à l’abri de la pluie, le paysage défile et ça nous permet de disserter avec Pascal et Patrick sur la hauteur des cocotiers poussant sur les rives (dans une vallée un peu encaissée) : plus de 30 mètres de haut, ou pas ?