Jeudi 30 mars : (suite)

Nous profitons ensuite de l’heure d’intervalle surface entre les deux plongée pour manger sur le bateau : poulet, porc, poisson, riz et bananes en dessert (comme d’habitude, sauf que c’est un peu froid, ce qui n’est pas bien grave). Pour la seconde plongée, nous restons presque au même endroit (le bateau a bougé de 20 mètres, pour nous éviter de plonger face au courant qui était très léger), mais l’ordre des mises à l’eau des palanquée a été modifié : nous descendons avant les photographes, pour éviter que ça bouchonne derrière eux ! Après les hippocampes et l’anguille à nageoires noires enfouie dans la sable (juste le bout de la tête dépasse du sable), c’est reparti pour les choses étranges : le morceau de spaghetti, tout long et tout fin, est en fait un syngnathe (la loupe est quasi-indispensable) mais le truc qui gigote dans toutes les directions, restera inconnu ! Il y a aussi des tout petits ptérois (presque des larves) mais aussi du plus gros, comme un poisson ballon à tâches noires, des poissons cochers, une carangue et une grosse tortue avec son escorte de poissons jaunes.

Après cette dernière plongée de la journée, il ne faut plus qu’une bonne demi-heure de navigation pour rejoindre l’île d’Apo. L’hôtel où nous allons dormir les deux prochaines nuits est niché tout au fond d’une magnifique crique, bordée d’une plage de corail mort (la lumière, en arrivant, est en plus parfaite, dommage que l’appareil photo soit déjà au sec pour le débarquement). Le cadre est splendide, sauvage... D’ailleurs, l’hôtel ne possède pas d’eau courante (nous avons une grande poubelle en plastique remplie d’eau douce pour la douche et une autre, remplie d’eau de mer, pour les WC) et le groupe électrogène (que l’on entend pas) ne sera mis en route qu’après la tombée du jour (qui ne tarde pas). Ce soir, après un jus de fruit frais, banane-mangue, pris au bar pour l’apéritif, nous prenons le dîner sur la plage devant l’hôtel ! Le buffet est composé de marlin grillé, de poulet, de crudités, de frites et de riz (mais pas de porc), avec de l’ananas en dessert. C’est un peu moins bon que les repas précédents (c’est tout de même bon), mais le cadre est vraiment enchanteur, ça compense largement !

Météo de la matinée :
Pourrie de chez pourrie, avec des trombes d’eau monumentales pendant toute la navigation.

Météo de l'après-midi :
Puis, grand soleil l’après-midi, à Dauin. Magnifique lumière au coucher de soleil sur l’île d’Apo.

Vendredi 31 mars : Sportive !

Le réveil sonne une nouvelle fois à 6 heures moins 10 ! Cette fois, c’est pour nous rendre au plus tôt sur le site de plongée, avant que le courant devienne trop fort. Mais, avant de partir plongée, nous prenons tout de même un premier petit-déjeuner léger : juste un thé et une mangue ! Contrairement à hier au soir où nous avons débarqué par les petites bangkas devant le village, le capitaine est venu "beacher" juste devant l’hôtel. Nous embarquons donc directement par la passerelle en bois. Le site de plongée, "Coconut Point", tout proche de l’hôtel, est connu pour son énorme banc de carangues, mais aussi pour son courant. Vincent et Nicolas nous expliquent donc comment nous allons procéder pour la mise à l’eau : il va nous falloir descendre directement après le saut doit, sans remonter à la surface ! La palanquée se retrouvera ensuite au fond, près du mouillage. Nous ne remonterons donc pas à la surface pour récupérer l’appareil photo, il faut donc sauter en faisant un demi-tour pour entrer de dos dans l’eau et ainsi éviter un choc "barométrique" au caisson photo.

Malgré ces difficultés, Anne-Marie tient quand même à descendre avec l’appareil... Sauf qu’elle se loupe (les fesses sont remontées à la surface) et elle commence alors à descendre en suivant une mauvaise palanquée. Par 12 mètres de fond, elle s’aperçoit de son erreur et commence alors à remonter, en suivant le fond. Par chance, elle retrouve alors notre palanquée qui attendait, par 8 mètres de fond, derrière le mouillage. Nicolas allait nous faire remonter quand Anne-Marie est arrivée. Heureusement, tout se finit bien (Cela dit, Christophe, lors de la mise à l’eau, a suivi Daniel en pensant qu’il savait où il allait, ce qui n’était pas tout à fait le cas ). Il ne reste donc plus qu’à nous écarter du mouillage et descendre un peu, pour nous faire prendre par un courant. Nous avons juste à nous laisser porter, sans palmer. Malgré ce courant et la visibilité plutôt mauvaise (pas plus de 5 mètres), la plongée est tout de même magnifique, bien que les observations soient furtives ! Ca commence par d’énormes barracudas, trois ou quatre, juste au dessus de nous. Nous n’en avons jamais d’aussi gros, ce sont des monstres. Nous apercevons aussi quelques carangues. Elles ne sont pas trop éloignées de nous mais à cause de la visibilité, nous avons du mal à les distinguer. Elles sont pourtant énormes : la largeur d’un bras et la longueur d’une jambe !