Jeudi 23 juin : (suite)
Il faut nous rendre au pied de la falaise située derrière le camping, ou pour être exact, derrière le terrain de golf qui est situé derrière le camping, lui-même situé, logiquement, derrière les terrains de foot de l'île où se déroule un grand tournoi inter-écoles (les Islandais sont vraiment très fans de foot). Au début, nous ne remarquons pas beaucoup de ces volatiles au bec multicolore (beaucoup sont en mer à cette heure, comme ceux que nous avons observés depuis le ferry), mais dès que nous repérons le premier, nous arrivons ensuite à en observer d’autres, entre une petite dizaine (version Christophe) ou une bonne quinzaine (version Anne-Marie). La plupart nichent sur des lambeaux d’herbe accrochés à la falaise (de basalte). Un seul prend régulièrement son envol pour revenir quelques minutes plus tard (mais sans petits poissons dans son bec comme sur les cartes postales que l’on trouve partout en Islande). Son vol est très rapide, il est impossible de le suivre au téléobjectif ! Le macareux le plus proche doit être à 10 mètres de nous (séparé de nous par un fossé rempli d’eau), ce qui nous permet de faire quelques photos de relativement bonne qualité (certes, ce n’est pas le gros plan sur le bec mais c’est mieux que rien).
Nous sommes donc restés très longtemps près de cette falaise. Après une longue série de photos (en essayant le zoom numérique et différentes valeurs d’ISO), nous rejoignons le centre-ville pour chercher de quoi manger avant l’excursion en bus de 13h30. Nous trouvons des sandwichs dans une boulangerie (un sandwich à la sauce avec trois rondelles de salami et un petit sandwich rond, jambon-fromage) et nous en profitons pour prendre un muffin au chocolat et une sorte de "cinnamon roll" recouvert de sucre glace. Nous allons les manger sur le port, près de grands bacs touristico-pédagogiques où nagent principalement des poissons à gros yeux (peut-être des morues mais ne connaissant pas leur nom en islandais, ni en anglais, nous ne saurons jamais).
A 1 heure un quart, peu de personnes attendent le départ de l’excursion en (grand) bus, dans les bureaux de "Viking Tours". Mais le bus s’arrête dès le début de l’excursion devant un hôtel (le seul peut-être de l’île) pour y embarquer d’autres clients (il nous restait quand-même tout l’arrière du bus pour déposer nos sacs à dos). Premier arrêt derrière le port, pour un premier chapitre sur l’industrie de la crevette de Bayou la Batre... Non, bien évidemment, c’est à propos de la colonisation de l’île par les Vikings. Second arrêt, à l’amphithéâtre naturel situé derrière le golf, près d’où nous étions pour observer les macareux moines. Nous n’avions pas remarqué mais la grosse bâtisse de béton, située devant la falaise, est en fait la scène. Les gradins, il n’y en a pas ou plutôt, c’est la falaise qui sert de gradins (voilà au moins un truc que nous avons retenu de cette excursion en bus). Nous descendons enfin du bus, pas pour aller voir les macareux moines, il y a au moins 100 mètres à parcourir à pied, mais pour voir la reconstitution d’anciennes maisons longues Vikings, en pierre, bois et toit en tourbe. Nous ne comprenons pas tout ce que raconte le guide (et chauffeur) car entre les mots en anglais et ceux en Islandais où les "R" roulent comme pas possible (ça donne des "rrrrrrrrrr", très gutturaux, même les espagnols ne font pas autant rouler les "R", ou les "J"), c’est assez difficile à suivre. Mais, en résumé, c’est l’histoire de la découverte des Amériques par les Vikings, avec Erik le Rouge à leur tête, ayant au passage découvert l’Islande et le Groenland (pays qui n’est bizarrement pas vert). L’histoire, bien comptée cela dit, est bien évidemment largement assaisonnée d’anecdotes à 100 couronnes islandaises.
Troisième arrêt, tout au sud de l’île, au sommet du cap Stórhöfði. Par temps dégagé, le site doit être exceptionnel pour profiter d’un magnifique panorama sur l’archipel, sauf qu’aujourd’hui, avec la brume, le panorama est largement bouché ! Arrêt suivant : une cabane d’observation d'oiseaux, des macareux moines en l'occurrence, mais ils sont beaucoup trop loin (le Guide du Routard est de bien meilleur conseil). Ensuite, en passant derrière l’aéroport, le guide enchaîne sur les volcans de l'île, Helgafell qui n’est plus rentré en éruption depuis fort longtemps, et Eldfell qui est sorti de terre lors de la tragique éruption de 1973, celle qui a manqué de rayer tout le village de la carte (et qui en a rayé une bonne partie).