Lundi 20 juin : (suite)
Pour pique-niquer, nous nous garons sur les rives du lac Kleifarvatn (il y aurait aussi un cousin de Nessy dans ce lac), sans nous avancer sur l’une des plages de sable noir qui bordent ce lac, contrairement à ces touristes inconscients qui ont posé le bas de caisse de leur Nissan Qashqai sur le sable (et oui, ce genre de véhicule, même s'il possède une transmission 4x4, n'est pas un tout terrain).
Nous continuons ensuite notre tour de l'aéroport, en passant devant. Nous poussons jusqu'à Garður, la ville située tout au sud-ouest de la péninsule de Reykjanes, qui sera donc le point le plus à l'ouest de notre périple islandais. Nous nous arrêtons quelques minutes au pied du phare de la ville mais c'est finalement le petit bout de route, à la sortie de Garður, qui offre un spectacle très intéressant : les sternes arctiques nichent dans les près autour de la route et ces petits oiseaux sont prêts à nous attaquer pour défendre leurs nids. Les sternes volent pratiquement en surplace à la hauteur de nos vitres... Nous évitons cependant de les ennuyer trop longtemps (il y avait un panneau au début de cette route, en islandais : nous avons compris qu'il fallait éviter d'ennuyer les sternes mais nous ne savons pas si nous pouvions passer ou pas sur cette route, notre islandais étant tout de même proche du néant).
Nous changeons ensuite de continent... En tous cas, d’après ce que mentionnent les panneaux d’information du "Brúin milli heimsálfa", le pont entre deux continents. Premièrement, changer de continent est totalement inexact car nous changeons peut-être de plaque tectonique en passant sur cette passerelle qui franchit une faille tectonique certainement liée à la grande faille qui sépare la plaque tectonique nord-américaine de la plaque eurasienne, mais les continents, notion géographique assez abstraite, ne sont aucunement liés aux plaques tectoniques (sinon, l’Europe n’existerait pas en tant que continent, ça serait l’Eurasie) ! Et deuxièmement, c’est bien parce que nous passions par là et qu’il y avait du soleil (une belle éclaircie vient de pointer son nez au milieu des gros nuages bien noirs), que nous nous sommes arrêtés car le site n’a pas spécialement d’intérêt (et en plus, les panneaux d’information du site invitent les "serial selfier" à pratiquer leurs crimes en leur donnant une idée de pose stupide).
Par contre, quelques kilomètres plus loin, nous tombons par hasard sur un site géothermique fort intéressant : Gunnuhver ! Effet cocotte minute géante garanti ! Le jet de vapeur sous pression est vraiment très, très impressionnant. A l’origine, nous étions venus voir le phare de Reykjanes tout proche, mais comme l’éclaircie vient de disparaître, le phare n’a plus trop d’intérêt.
Nous essayons ensuite de rejoindre les falaises de Krýsuvíkurtbjarg, site réputé pour l’observation des oiseaux. Après avoir traversé Grindavík, nous sommes surpris quand nous arrivons à l’embranchement de la double voie, la route n° 41, qui relie l’aéroport international à Reykjavík, là où nous sommes sortis ce matin pour nous rendre au "Blue Lagoon". Nous nous sommes trompés de route ! Du coup, ayant perdu du temps (même s’il n’est que 5 heures et demie de l’après-midi) et ne connaissant pas l’état de la piste qui rejoint les falaises de Krýsuvíkurtbjarg, nous décidons de retourner directement nous stationner sur le parking du "Blue Lagoon", pour ne pas louper l’heure de la réservation. Nous tuons alors le temps en jouant à Uno (et en mangeant un bol de nouilles chinoises ; il y a bien un restaurant au "Blue Lagoon", gastronomique qui plus est, mais leur imprimante doit avoir un problème, elle imprime beaucoup de zéros devant les sigles "kr" sur les menus - c’est une boutade car nous n’avons pas regardé les menus, mais vu l’ambiance mercantile de "Blue Lagoon", c’est certainement le cas).
A 8 heures moins 10, nous rejoignons l’entrée des bains. Ainsi, après avoir attendu un peu dans la file d’attente des caisses, nous arrivons devant les vestiaires à 8 heures précises. A la caisse, on nous remet un bracelet électronique individuel qui permet de tout faire : fermer le casier du vestiaire (avancée technologique islandaise qui manque cruellement de convivialité) et commander (entre autre) des boissons aux bars du complexe (aucun problème de convivialité pour cet usage). Il suffit ensuite de payer à la sortie, pas besoin de prendre son porte-monnaie dans le bassin, ce qui évite tout frein à la consommation, magique non ?