Vendredi 25 mars : Et crotte !
Après une courte mais bonne nuit de sommeil, nous sommes réveillés à 5 heures du matin par le chant des oiseaux ! Si bien qu’à 6 heures et demie, quand le réveil sonne, nous sommes déjà levés depuis longtemps, ce qui nous a laissé le temps de refaire les sacs. Nous passons alors payer notre note à la réception (c’est allé crescendo nos notes d’hôtel, mais il faut dire que les "Bali Mojito" de cet hôtel étaient délicieux) mais nous arrivons quand-même avec un quart d’heure d’avance sur le programme au petit déjeuner. Et comme tout le monde était à l’heure (les gens qui ne sont pas en retard sont vraiment très appréciables), nous quittons l’hôtel à 7 heures un quart en conservant ce quart d’heure d’avance sur le programme, tout en ayant eu largement le temps de faire quelques photos.
Le premier arrêt de la journée se situe à proximité de Candidasa, dans une pseudo-plantation de café. D’accord, c’est être un peu mauvaise langue en affirmant ça car c’est une vraie plantation de café mais la partie que nous visitons est un jardin "touristico-commerciale" servant à présenter la plantation aux touristes : quelques arbres, deux ou trois plans de café, deux luwaks en cage et une maisonnette pour une démonstration de torréfaction et de pilonnage des graines de café. En tout cas, ça ne ressemble pas au domaine de Vanibel en Guadeloupe où nous avons visité les vraies installations. Après la visite n’est pas totalement sans intérêt puisque l’on y apprend comment se fabrique le "café luwak", l’un des cafés les plus chers au monde ! Il faut donc prendre un luwak, c’est à dire une civette palmiste, et présenter à cet animal des baies de café. L’animal mange alors les meilleures baies, la pulpe est digérée et il ne reste plus qu’à récupérer les graines dans les excréments de l’animal ! Elles sont ensuite lavées à l’eau bouillante, puis torréfiée, etc... On obtient alors un café contenant moins de caféine (certainement à cause du lavage à l’eau bouillante : pour ceux qui veulent savoir pourquoi, lisez donc notre carnet de voyage "Guadeloupe 2014" ; eh, oui toutes les méthodes sont bonnes à prendre pour avoir des lecteurs ) et plus de protéines ! Autre point d’intérêt : voir fonctionner les cafetières pour préparer ce café d’exception (à 50.000 roupies la tasse, soit 3,30 euros, le prix d’un "Bali Mojito"). Contrairement à la méthode balinaise de préparation du café standard, qui est la même que la méthode turque (pour les lecteurs pro-Turcs) ou grecque (pour les lecteurs pro-Grecs), le "café luwak" est filtré à l’aide de cafetière à dépression : le café, sans le marc, monte dans une colonne où il est aspiré !
Anne-Marie goûte donc ce fameux café alors que Christophe goûte les différents thés produits par la plantation (dégustation gratuite). Le thé à la citronnelle est excellent... Du coup, nous en ramenons un paquet de poudre de thé (non sucrée car ils vendent aussi la poudre déjà sucrée).
Après cette première halte, nous repartons pour quelques heures de bus à cause d’énormes bouchons, surtout en arrivant à proximité d’Ubud où nous devons visiter le marché traditionnel (s’il est ouvert car un incendie a détruit hier l’un des grands bâtiments de ce marché). Mais avant cette visite, nous allons manger un "babi guling" (du cochon de lait à la broche) dans un warung un peu excentré du centre touristique d’Ubud (ce qui est souvent gage d’authenticité). On nous sert une assiette de riz avec des légumes, deux morceaux de viande de porc, un morceau de peau croustillante, un morceau de boudin noir et des petits morceaux de tripe frits. Une petite sauce "pedas" (qui veut dire piquante en indonésien) est recommandée pour déguster ce "babi guling" mais il faut en mettre avec beaucoup de modération (heureusement, nous avions commandé des jus de bananes : pour éteindre le feu, c’est très bien). Nous avons vite mangé : nous sommes arrivés à 11 heures et demie et à midi, nous quittons déjà le restaurant pour la visite du marché.
Le marché traditionnel d’Ubud : un énorme bazar où tout se vend, des sarongs, des robes, des T-shirts, des ouvre-bouteilles au manche phallique, des cendriers, etc... Bref, il s’y vend tout ce que l’on peut imaginer ou ce que l’on n’imagine même pas ! Quelques articles sont certainement fabriqués à Bali mais d’autres semblent provenir directement de Chine. En tous cas, on ne peut pas qualifier le marché d’Ubud de marché artisanal. Puis, les vendeurs perdent parfois le sourire comme cette petite vieille qui chasse Christophe qui attendait Anne-Marie : comme Christophe ne voulait rien acheter, la petite vieille lui a fait clairement signe de la main de dégager pour ne pas gêner la passage devant son étal... Ces marchés "traditionno-touristiques" (car fréquentés par tous les touristes du pays) sont quand-même étranges : les autochtones n’y ont jamais le même comportement que dans le reste du pays !