Mercredi 23 mars : (suite)

Ensuite, nous avons eu l'impression de ne voir que deux raies Manta tourner autour de nous, car elles arrivent deux par deux, mais après la plongée, Nicolas nous a affirmé que c'était bien des raies Manta différentes (c'est vrai, sur les films et photos d'Anne-Marie, il y en avait des plus ou moins sombres, l'une était même presque toute noire ). Nous observons aussi un requin nourrice passer devant nous (ce qui excite bien plus Nicolas que les raies Manta). Une des raies fait un 360 degrés autour de nous, passant tout près de Christophe (à une cinquantaine de centimètres). Quant à Anne-Marie, elle joue au rémora avec les raies, elle se retrouve souvent à palmer à 2 mètres derrière une raie, comme un rémora cherchant à s’accrocher sur un hôte... Et quand Anne-Marie se décide enfin à ne plus les courser, une raie avance alors tout droit vers elle. Au dernier moment, la raie passe au dessus et quand elle se retrouve dans le chapelet de bulles d'Anne-Marie, le gros poisson au vol si lent, fait alors une rapide accélération... C'était une plongée vraiment magique, une plongée qui entre bien évidemment dans notre top 10 !

Au retour, le "speed boat" s'arrête au niveau d'un gros rocher percé pour nous laisser le temps de prendre la photo avant de retraverser la zone de tourbillons qui semblent encore plus forts que tout à l'heure. Nous ne plongeons donc pas à "Crystal Bay" : puisque ce n'est pas la saison des poissons lunes, inutile de risquer d’y galérer. Nous nous rendons alors sur le site nommé "S.D." situé au nord de "Nusa Penida". En attendant les une heure et demie d'intervalle surface, nous en profitons pour nous baigner dans une eau à 30 °C (au passage, nous avons eu 26 °C à "Manta Point", une 3 mm avec une souris aurait pu être suffisant). Philippe décide alors de plonger en T-shirt et en maillot de bain alors que nous sommes en semi-étanche. Ca va donner une certain style à la palanquée .

Porté par un léger courant (qui deviendra assez fort en fin de plongée), nous longeons alors le plus beau récif de corail naturel que nous avons vu à Bali (au nord, c'étaient souvent des récifs artificiels, même l'épave du "USAT Liberty" est un récif artificiel ). Les patates de corail sont énormes, gigantesques... On dirait de véritables montagnes de corail, c'est vraiment très impressionnant !

De plus, le récif foisonne de vie : murènes (dont une en pleine eau), gros diodons (dont un qui s'agitait dans tous les sens pour essayer de se débarrasser d'un rémora qui voulait s'accrocher à lui), des balistes clowns et des balistes titans... D'ailleurs, l'un de ces balistes titans, sans raison apparente car ce n'est pas la saison de nidification, se met à attaquer Nicolas. Chassé à coups de palmes, le baliste s'en prend ensuite à Philippe qui se métamorphose alors en D'Artagnan, maniant le stick comme un mousquetaire pour éloigner la bestiole associable ! Nous avions donc dépassé ce rustre subaquatique depuis quelques minutes, quand Christophe sent un quelque chose lui retenir sa palme. Il se retourne et se retrouve nez à nez avec le baliste (qui ne pouvait donc pas protéger son nid, vu la distance qui nous séparait maintenant du lieu de la première attaque). Un ou deux coups de palmes le font alors s'éloigner un peu mais le poisson ne renonce pas. Que faire ? Palmer vite pour s'éloigner de ce poisson capable de nager bien plus qu'un plongeur, risquant alors de se prendre un mauvais coup de bec, ou lui faire face en espérant qu'au bout d'un moment ce tyran subaquatique abandonne la partie à force de recevoir des coups de palmes ? Heureusement, le baliste finit par abandonner alors que Nicolas arrivait.

Après la plongée, le "speed boat" nous ramène au Markisa où nous mangeons sur le sundesk pendant que l'équipage re-transfère notre matériel. Anne-Marie hésite pour demain car, au pire, nous avons 26 °C dans l'eau. Demain, la 3 mm et une souris devrait suffire (mais lorsque ceux ayant plongé sous le jetée, nous ont raconté leur plongée, nous avons changé d'avis car l'eau était à 22 °C sous la jetée). De retour à l'hôtel vers 3 heures de l'après-midi, nous rinçons le matériel photo avant de nous reposer un peu sur la petite terrasse devant la chambre. Nous voyons alors arriver Nicolas et Dan avec les factures pour les taxes de plongée et les suppléments Nitrox et 15 litres... Ca sent la fin du séjour, c'est moins cool ça !