Lundi 21 mars : (suite)
A 5 heures et demie, nous repartons en minibus à "Jemeluk Bay" pour la plongée de nuit dans la baie. Le programme est simple : le Markisa va nous déposer de l'autre côté de la baie et revenir se remettre au mouillage où nous terminerons la plongée. Saïd est notre guide de palanquée et nous plongeons avec Cécile et Philippe. Saïd a vraiment des yeux de lynx car il nous a monté un nombre hallucinant de petites créatures sous-marines (et des plus grosses) nichées dans les récifs artificiels de la baie (les récifs, faits de pneus ou de structures métalliques décorées des sculptures surnaturelles) : crabe décorateur, bernards l'hermite avec des anémones fixées sur leurs coquilles, poisson lion à deux ocelles, petits, moyens ou gros crabes, gros diodons, poisson pierre, porcelaines, seiches et horreur, un serpent, au dessus de nos têtes... Il y avait aussi des platax réfugiés en nombre dans une des structures métalliques : ils donnaient l'impression d'être en cage, on aurait cru une volière ! Par contre, au cours de la plongée, nous avons traversé plusieurs thermoclines. Nos ordinateurs sont descendus jusqu'à 28 °C mais l'eau devait être dans les 26 °C et en 3 mm, c'est très rafraîchissant. Sur la fin, nous avions aussi un bon courant dans le nez. Les deux derniers mètres de la remontée ont été un peu trop rapides...
De retour à l'hôtel, nous prenons une douche rapide puis nous allons siroter une "Bintang Radler" avant que le repas ne soit servi. Ce soir, après des "lumpias" en entrée, nous avons de nouveau des pommes de terre au menu, mais servies avec du très bon poisson grillé. En dessert, une boule de crème glacée (au choix, vaille, chocolat ou fraise) termine le repas.
Météo de la journée :
Belle journée ensoleillée, encore ! Par rapport à hier, un peu plus de nuages se sont accrochés sur les hauteurs, c'est tout.
Bernard l'hermite sur "Jemeluk Bay"
Mardi 22 mars : Que d’eau, que d’eau !
Le petit train-train est bien en place : 7 heures, petit-déjeuner, 8 heures, embarquement sur le Markisa. Sauf qu'à 8 heures moins le quart, nous sommes déjà sur le bateau ! Ce matin, nous plongeons avec Cécile, Philippe et Nicolas en guide de palanquée. Nicolas est un peu éteint, il n'est pas très en forme ce matin, à cause d'un rhum dû à la climatisation du minibus. Le site se nomme "Japanese Wreck" : il s'agit qu'un petit bateau de transport de troupe, vraisemblablement japonais car il dispose de toilettes à la turque que les Japonais utilisaient sur leurs navires (puis, les Japonais ont envahi Bali durant la seconde guerre mondiale, pas les Turcs ; cela dit, on aurait retrouvé des toilettes avec des lunettes chauffantes, il n'y aurait pas eu de confusion possible
). Il paraît qu'il y avait des poissons scorpions feuilles dans l'épave, nous ne les avons pas vus mais nous avons vu un poisson scorpion non feuille près des toilettes (le principal, non ?). Par contre, Julien est en forme ce matin (et vu que les palanquée sont proches les unes des autres, nous en profitons aussi) : il repère une micro murène ruban, puis il nous montre des raies pastenagues qui tournoient sur le fond de sable et enfin, il déniche une magnifique langouste peinte ! Nicolas se console en nous montrant des squilles, ces crevettes, principalement vertes, qui se dressent un peu comme les mantes religieuses et se déplacent de manière extrêmement rapide sur le fond : leur déplacement ressemble à celui de mille pattes sur-vitaminés !
Pendant l'intervalle surface, nous en profitons pour enfiler nos semi-étanches. Lors de la plongée précédente, nous avons traversé plusieurs thermoclines où l'eau commençait à être trop froide pour rester en 3 mm, mais nous ne mettrons pas nos semi-étanches pour la plongée suivante. C'est en prévision de demain où nous allons plonger à "Manta Point", là où nous risquons de rencontrer de l'eau dans les 20 °C (et où Nicolas a déjà rencontré de l'eau à 16 °C). Nous voulons tester avant demain la configuration "bloc aluminium, 15 litres et semi-étanche" : nous ne savons pas combien il nous faut de plomb par rapport à une combinaison 3 mm ? Réponse 4 kg, ça semble très bien (et largement suffisant). L'avantage, c'est qu’entre les deux plongées, nous avons pu tester cette configuration bloc vide (même si nous venons de nous rappeler que la semi-étanche est bien plus difficile à enfiler qu'une 3 mm ).