Vendredi 18 mars : (suite)
Nous ne tardons pas à faire connaissance des créatures qui peuplent le temple : les singes ! D’après la légende, un sage hindouiste serait rentré dans la gueule d’un démon et quand il en serait ressorti, tout noir (couleur des démons), il aurait fait fuir les habitants du village. Seuls les singes seraient restés et c’est pour cela que le temple leur ait dédié. Le gros souci, c’est que ces macaques sont chapardeurs ! Nicolas nous avait dit de ne rien prendre de valeur avec nous. Pour bien marquer les esprits, il nous avait raconté l’histoire d’une des clientes d’Abyss qui avait pris ces papiers pour visiter le temple. Un singe lui avait volé son sac avant d’aller se réfugier en hauteur pour commencer à dépouiller son nouveau trésor. Au moment où le singe est arrivé au passeport de la dame, le groupe a alors réagi bruyamment, faisant fuir le singe avec le passeport. Celui-ci avait dû se dire qu’il avait mis la main sur quelque chose d’exceptionnel. Ils ont bien du se marrer au commissariat quand la dame est allée porter plainte pour vol.
Alors que nous visitons le temple, une famille balinaise est arrivée avec des offrandes pour une bénédiction. Nous nous regroupons alors dans un coin pour observer la cérémonie et ses rites : le prêtre, agenouillé sur une petite estrade au dessus de ces disciples, fait des mouvements de doigts pour asperger de l’eau, donne des petits coups de clochettes et débite des paroles lancinantes... C’est très intéressant d’observer ce cérémoniel. Les deux hommes, qui assurent la protection du prêtre en chassant les singes qui ne tardent pas à s’emparer des paniers d’offrandes, viennent alors nous prendre en photo (alors que personne de notre groupe ne prenait de photos de manière indiscrète). Si les touristes commencent à être photographier par l’autochtone, ça devient le monde à l’envers .
Nous finissons ensuite la soirée au "Joe’s bar & restaurant" et quand nous y arrivons, il est l’heure de l’"Happy Hour" : tous les cocktails à base d’arak (l’alcool de riz local, de fabrication artisanale : sa qualité peut donc être très différente en fonction de l’endroit où on l’achète et on peut même avoir de l’alcool frelaté, mais Nicolas nous assure que l’alcool servit dans ce bar est de bonne qualité) sont à moitié prix, 25.000 roupies seulement le verre ! Anne-Marie tente alors un "arakasar" : arak, citronnelle, coca-cola et miel (qui n’est peut-être que du sirop de palme). Christophe prend un "arakatak" : arack, jus de lime, tonic et miel. Ces cocktails sont plutôt bons, légers...
Sauf que, quand nous reprenons une seconde tournée après l’"Happy Hour", les cocktails sont toujours aussi bons mais beaucoup plus dosés en alcool ! Le bar a prévu un buffet (à volonté) pour nous rassasier : beignets de maïs, beignets de légumes (excellents), haricots cuisinés à la coco (un délice), petites brochettes de poulet (les "satays"), curry de poulet, du thon, du riz jaune, des cacahuètes grillées, etc, etc... (il y avait du de choix). Nous y retournerons deux fois, c’était excellent et nous sommes calés
Après avoir payé nos boissons (145.000 roupies, soit 10 euros), nous repartons avec le premier minibus car nous avons encore à refermer nos sacs (nous ne l’avons pas fait cet après-midi et demain, nous changeons d’adresse) et nous manquons encore une peu de sommeil (toujours ce fichu décalage horaire).
Météo de la journée :
Beau le matin, couvert dans l'après-midi et 16 heures, gros orage ! Il a bien plu mais la pluie s'est arrêtée quand nous sommes arrivés au temple.
Samedi 19 mars : Une plongée au temple !
Comme d'habitude, petit-déjeuner à 7 heures mais embarquement sur le Markisa à partir de 8 heures moins le quart : il faut gagner du temps car nous avons de la route à faire après la plongée, pour rejoindre Amed. Mise à l'eau à 8 heures un quart sur "Temple Wall", un temple hindouiste bâti par Chris Brown (mais certainement pas, lui tout seul
) devant une falaise sous-marine, par 30 mètres de fond. Il y a un peu de courant en surface pour rejoindre la bouée qui marque le site, mais passés les 6 mètres de profondeur, c'est tout bon ! La visibilité pourrait être meilleure mais le paysage sous-marin est assez surnaturel (et exceptionnel) : des colonnes de pierre et des statues, concrétionnées par des alcyonaires ou des gorgones disposées devant une falaise sous-marine abrupte, au dessus de laquelle, des carangues bleues et des volées de "glass fishes" virevoltent ! Par contre, il y a un gros problème : nous n'avons pas revêtu de sarong pour entrer dans le temple ? Tant pis, il n'y a qu'à survoler l'entrée du temple
. Nous observons alors plusieurs nudibranches, des syngnathes zébrés de bandes noires et jaunes et un petit crabe dans une anémone, puis nous finissons la plongée, en dérivant, dans un jardin de corail, par 6 mètres de fond.