La plaine des Sables

Jeudi 10 octobre : Touristes au volcan !

Le réveil sonne à 6h30 du matin et nous quittons le bungalow un peu après 7 heures du matin (après avoir perdu un peu de temps car le thé était trop chaud ; no comment). Nous prenons la direction du sud pour monter au volcan, raison de ce réveil matinal (le but étant d'y arriver avant les nuages). A Bourg Murat, nous loupons une nouvelle fois la bifurcation pour la route du volcan. Depuis 9 ans, l'équipement n'a toujours pas mis un panneau dans les deux sens de circulation. Cela dit, ils ont remis en état la route du volcan qui est maintenant un vrai billard. Le piton des Neiges est déjà sous les nuages mais heureusement, quand nous arrivons au pas des Sables, la plaine des Sables est préservée des nuages. C'est toujours aussi magique, même si cela fait la quatrième fois que nous visitons la Réunion, impossible de se lasser d'un paysage aussi exceptionnel !

Quand nous arrivons au pas de Bellecombe, le sommet du piton de la Fournaise est totalement dégagé mais il ne fait que 12 ou 13 °C et nous sommes en T-shirt. De vrais touristes, dans le sens péjoratif du terme ! Dire qu'il y a deux jours, Christophe racontait qu'on avait déjà eu de la glace au volcan, au petit matin, pour souligner qu'il peut y faire très froid. Encore heureux qu'il y ait du soleil mais quand un nuage passe devant, nous sommes frigorifiés sur place par le vent assez fort !

Nous avions mis les chaussures de marche dans le coffre de la voiture mais elles y sont restées. A cause du froid, c’est impossible de descendre au Formica Léo ou de marcher vers le nez coupé de Ste Rose, tel que Christophe l'avait prévu. Nous nous rendons bien au départ du sentier de randonnée du piton de la Fournaise mais nous ne descendons pas les marches pour rejoindre le bas de l'enclos.

Cela dit, nous trouvons une idée pour faire des affaires à la Réunion : il suffirait de fabriquer des sweat-shirts avec une décoration "Piton de la Fournaise" quelconque. Avec le nombre de touristes aussi idiots et frigorifiés que nous, ça serait lucratif de les vendre au pas de Bellecombe ! Et si ça ne suffisait pas, on pourrait engager des vendeuses H'Mongs pour harceler commercialement les randonneurs pendant l'ascension du piton. Par contre, où faire fabriquer les sweat-shirts ? Arrive alors un groupe d'indiens en habits traditionnels (donc aussi frigorifiés que nous) : euh, non, messieurs, c'est encore trop tôt pour lancer la fabrication de sweat-shirts dans vos usines, nous n'en sommes (et n'en resterons) qu'au concept !

Les nuages arrivent de plus en plus nombreux, Anne-Marie en profite pour faire une nouvelle séquence "time-lapse", une photo toutes les 10 secondes pendant 15 minutes, ce qui devrait faire 3 secondes de film. C'est vraiment intéressant car la séquence débute alors que le sommet du piton de la fournaise n'est pas encore totalement recouvert de nuages et se finit avec le sommet entièrement caché par les nuages. Justement, les nuages masquent maintenant aussi le soleil, nous retournons nous réchauffer dans la voiture. Il est 10 heures et demi du matin et nous ne savons pas quoi faire ? En revenant vers St Pierre, le soleil est de retour mais nous n'avons pas plus d'idée. Une petite photo panoramique de la plaine des Sables ? Oui, mais c'est vite fait ! Quelques photos de la vallée de la rivière des Remparts ? Oui, car nous l'avons rarement vu sans nuage mais c'est ça nous prend seulement une dizaine de minutes ! Acheter des ananas dans une échoppe en bord de route, au village du 14ième ? Oui mais ça prend seulement 3 minutes...