Lundi 4 juin : In the sky of Diamond Hill !
Après le petit-déjeuner à 8 heures du matin (un "traditional irish breakfast", cela va sans dire), Maureen nous explique sur la carte ce que nous pouvons faire dans la journée. Même si nous ne suivrons pas son programme à la lettre, des conseils sont toujours bons à prendre. A 9 heures du matin, nous quittons le B&B, direction le parc national du Connemara. Nous ne croisons pas beaucoup de monde sur la route (les Irlandais ne sont pas matinaux) et en arrivant au parking à l’entrée du parc national à 9 heures 30, il n’y a que quelques voitures garées.
Nous nous lançons alors sur la piste rouge, c'est-à-dire le sentier de (petite) randonnée qui monte jusqu’au sommet de la "Diamond Hill" (au grand dam d’Anne-Marie qui déteste les dénivelés positifs, mais la colline fait seulement 445 mètres et comme on ne part pas du niveau de la mer, le dénivelé ne sera que de l’ordre de 300 mètres). Le sentier est très bien repéré et empierré, quitte à emprunter parfois des passerelles en bois pour passer au dessus des tourbières. D’ailleurs Christophe fait l’expérience en plantant son bâton de randonnée dans la tourbe : il s’enfonce, s’enfonce... Et facilement en plus ! Il y a visiblement plus d’une mètre de tourbe sous nos pieds. Mieux vaut rester sur les passerelles.
Aux abords du sommet, il y a deux rochers à escalader mais, même si c’est un peu vertigineux, ça ne pose pas de réel problème. La vue qui était de plus en plus belle au fur et à mesure de la montée, est extraordinaire au sommet ! C’est une vision panoramique sur 360° qui s’offre à celui qui a su faire l’effort de ces deux heures de montée. Vers l’ouest, la vue vers la mer avec la Barnaderg et la "Tully Mountain", au nord, les falaises de l’île d’Achill au loin et l’abbaye de Kylemore au pied du mont Doughruagh, à l’est les "Twelve Bens" et au sud, le mont Errisbeg ! En plus, alors que nous avons commencé la montée sous la grisaille, le soleil est maintenant de retour. C’est vraiment magique !
En redescendant de la colline, c’est maintenant l’autoroute. Les Irlandais sont enfin sortis du lit, mais ils n’auront pas la chance que nous avons eu, la grisaille est de retour. Certains semblent se moquer ouvertement de nos chapeaux de pluie. Certes, il ne pleut pas, mais dans une demi-heure, ce n’est pas certain que ça ne soit pas le cas ? Et alors, eux seront trempés et nous, nous serons au sec. Rira bien qui rira le dernier ! Malheureusement, il n’a pas plu et ils ont continué à se moquer de nos chapeaux... Nous suivons un autre sentier du parc pour revenir au parking qui est maintenant bondé. Et non, notre place de stationnement n’est pas encore libre, allez chercher une place de stationnement ailleurs, bande de moqueurs ! Nous laissons les sacs dans le coffre (avec les chapeaux) et nous faisons un tour au centre d’accueil pour voir les expositions (qui expliquent une nouvelle fois la formation des tourbières ; tient, il y a même des tourbières au sud des Pyrénées) et acheter, un euro, le petit dépliant du parc national avec la photo 360° (prise sous les nuages) du sommet de la "Diamond Hill" (avec l’identification des sommets, c'est-à-dire les "Twelves Bens").
Mais pas le temps de souffler, nous retournons à la voiture pour faire la route R344 qui contourne les "Twelves Bens" par l’est, passant sur les rives de deux grands loughs. Puis, nous continuons sur la R340, la R342 et la R341 (nous avons fait toutes les R34x du sud de la péninsule du Connemara). Premier point marquant, Roundstone : nous ne savons pas ce qui attire les touristes dans ce village car ils s’y garent comme des cochons (l’Irlandais est aussi paresseux que le Français, il ne sait pas marcher plus de 5 mètres à pied). Si bien qu’il ne reste plus qu’une voie pour passer entre les voitures en stationnement de chaque côté de la route alors que la circulation continue de s’effectuer dans les deux sens. Nous décidons alors de ne pas participer au bordel ambiant et nous continuons vers l’ouest.
Nous arrivons alors à "Dog’s bay" : une presqu’île rocheuse, parallèle à la côte et reliée à la grande île par une langue de sable. En un mot : magnifique ! L’eau est si claire, si cristalline... Ca donne envie de se baigner, il y a bien des gens dans l’eau, en shorty (et même en shorty, nous n’y serions pas allés car l’eau devait être à 12 ou 13 °C), Au nord de cette baie s’élève le mont Errisbeg. Christophe avait repéré une randonnée sur cette colline mais avec les murets en pierre, ça aurait été difficile de passer !