Vendredi 7 mars : (suite & fin)

De retour sur le sentier principal qui mène à Mārahau, nous ne tardons cependant pas à le quitter à nouveau pour rejoindre, vers midi et demi, la grande plage de "Stilwell Bay". Le sentier est alors un peu difficile car il suit le lit du petit torrent qui se déverse sur la plage, ce qui nous oblige à passer en équilibre sur des gros rochers. Néanmoins, après tous les efforts, nous profitons de la plage pour la pause déjeuner, en essayant de ne pas nous faire piquer nos sandwichs par les mouettes qui se rapprochent dangereusement de nous (le danger était pour nos sandwichs qui ont fini déchiquetés dans nos estomacs, mais pas ceux des mouettes).

Après la pause déjeuner, il nous faut donc remonter d’une quarantaine de mètres pour rejoindre à nouveau le sentier principal. Celui-ci est à nouveau plat sur presque 4 kilomètres (si on fait exception de deux petites montées / descentes d’une vingtaine de mètres que nous ressentons à peine) avant que commence la dernière grande descente au niveau de la "Tinline Bay". Nous pensions en avoir fini avec le dénivelé mais débute alors la partie la plus éprouvante de la randonnée, sur les 3 derniers kilomètres qui nous sépare de Mārahau. En effet, ce n’est plus qu’une succession quasi-infinie de petites montées d’une dizaine de mètres de dénivelé, suivies de descentes du même ordre de grandeur, entre chaque petite crique que rallie le sentier.

Nous sommes de retour vers 3 heures et demie de l’après-midi au camping de Mārahau. Nous avons parcouru un peu plus de 14 kilomètres en 5 heures et demie (pauses comprises). Nous nous contentons donc de nous reposer avant de partir manger à 6 heures du soir au bar le plus proche, le "Park Cafe Mārahau". Après une assiette de moules à lèvres vertes à la marinière que nous partageons à deux (ces moules, au bord de la coquille verte, sont énormes), nous nous délectons de deux bonnes pizzas cuites au four à bois : pizza au poulet fumé (avec une sauce à l’abricot sucrée, mais pas trop, en tous cas, moins que la mayonnaise que nous avons achetée) pour Anne-Marie et pizza à l’artichaut (avec des champignons et du fromage) pour Christophe.

Météo de la journée :
journée un peu nuageuse, mais il faisait relativement beau tout de même. Il faisait même chaud le soir (nous avons mangé en terrasse) !

Kilomètres parcourus en van : 0 km

Samedi 8 mars : "Edwin Fox" !

Nous quittons Mārahau un peu après 9 heures du matin et nous roulons d’une seule traite jusqu’au camping de Picton, le "Tasman Holiday Park Picton", que nous atteignons vers midi et demi. Le temps de garer le van sur notre emplacement, nous repartons aussitôt à pied vers le centre-ville. Sur le chemin, nous mangeons un burger au "Kiwi Takeaways" (un au poisson pour Anne-Marie qu’elle a bien apprécié et un au bœuf pour Christophe, avec salade, pas mauvais mais plus classique) avant de faire le tour des nombreux magasins de souvenirs du centre-ville. Entre deux magasins, Anne-Marie s’achète une glace "Hokey Pokey", la crème glacée populaire en Nouvelle-Zélande (une glace composée de crème à la vanille avec des petits morceaux de caramel). Nous passons aussi en revue les cartes des restaurants du centre-ville et nous en réservons un pour ce soir. Nous poussons même jusqu’à la station-essence pour vérifier que nous pourrons y trouver un moyen de contrôler la pression des pneus du van (un des pneus semble un peu sous-gonflé).

Heureusement, entre toutes ces activités sans grand intérêt touristique (sauf pour le choix du restaurant pour ce soir), nous visitons l’"Edwin Fox Museum", un musée construit autour de l’"Edwin Fox", un navire anglais en teck construit à Calcutta en 1853 et qui a connu mille et une aventures, entre le transport de troupes françaises pendant la guerre de Crimée, d’immigrés pour la Nouvelle-Zélande et l’Australie, de thé et d’ale (qui lui vaudra le surnom de "booze barge"), avant finir comme dépôt de charbon. La coque du navire, préservée depuis les années 1960, visible à côté du musée (mais on ne peut malheureusement plus entrer à l’intérieur), est assez intéressante, notamment pour découvrir que des plaques de cuivre recouvraient la partie basse du voilier. Cependant, la partie musée, articulée autour d’un écran où est projeté un film sur la vie du navire, l’est beaucoup moins.