Vendredi 28 février : Pompette !
Même scénario qu’hier matin : réveil vers 7 heures, petit-déjeuner et départ du camping à 8 heures du matin, cap sur Wānaka que nous devrions atteindre après avoir parcouru un peu moins de 200 km, ce qui devrait nous prendre deux heures et demie de route. Malheureusement, après avoir dépassé le village d’Omarama, un policier barre la route ! Il nous indique que la route est fermée à cause d’un accident et que cela durera environ 3 heures, le temps que les secours interviennent. Nous n’avons d’autres choix que de faire demi-tour ou attendre sur le parking rudimentaire aménagé à droite de la route. Nous pensons un moment que nous allions attendre sur ce parking comme d’autres conducteurs le font mais ils ne tardent cependant pas à reprendre la route pour retourner vers d’Omarama. Nous ne savons pas quoi faire ! Malheureusement, nous sommes dans une zone blanche sans réception GSM (et donc sans connexion internet) et la carte papier que nous avons achetée avant le départ de France ne nous est d’aucune aide. Du coup, après avoir attendu une bonne vingtaine de minutes sur ce parking, nous prenons la décision de retourner à Omarama où nous retrouverons sûrement du réseau.
A l’entrée de la ville (ou sa sortie, dans l’autre sens
), un employé des ponts-et-chaussée néo-zélandais barre la route. Nous nous arrêtons alors sur le côté de la route pour consulter internet. Le site du gouvernement néo-zélandais informant sur l’état des routes indique bien que la route de la "Lindis Pass" est fermée mais il n’indique aucune information concernant sa réouverture. "Google Maps" nous propose un détour pour rejoindre Wānaka : 409 km, soit 5 heures de route (ou plutôt 6 heures avec le van) supplémentaires alors que nous roulions déjà depuis une heure avant d’être bloqué par le policier. Du coup, nous allons demander à l'employé des ponts-et-chaussée s’il a plus d’informations. Il nous indique alors une vingtaine de minutes d’attente avant la réouverture de la route. En conséquence, nous remontons dans le van et nous allons rejoindre la file d’attente qui est déjà bien longue. Une trentaine de minutes plus tard, la circulation repart à nouveau, bien que nous soyons à nouveau bloqués juste avant de traverser la "Lindis Pass". Quand nous pouvons passer à nouveau après le départ des secours (nous avons vu passer trois camions de pompiers et une ambulance), nous découvrons les véhicules impliqués dans l’accident qui a fait couper 80 km de route aux autorités. L’un des véhicules qui tractait un jet-ski (ou un petit bateau), ne semble pas très abîmé mais l’autre voiture a l’avant explosé.
Nous arrivons finalement à Wānaka vers midi. Le retard d’une heure et demie n’a aucune incidence aujourd’hui mais nous penserons à revoir notre programme pour prendre en compte d’éventuelles coupures de route sans préavis, surtout les jours où nous aurons un horaire à respecter comme pour la traversée en ferry depuis Picton (nous ne ferons donc pas la route depuis "Abel Tasman" le matin avant de prendre le ferry en début d’après-midi comme nous l’avions prévu). Nous nous rendons alors directement au camping "Hampshire Holiday Parks" situé derrière le stade de rugby, à 300 mètres des rives du lac Wānaka. Nous sommes bien en avance pour le check-in qui débute normalement à 14 heures, mais ça ne pose aucun problème. La réceptionniste retrouve notre réservation et nous attribue un numéro d’emplacement que nous rejoignons aussitôt.
Nous mangeons alors dans le van où nous nous reposons ensuite pour laisser passer les heures chaudes (il fait vraiment très chaud aujourd’hui). Christophe avait prévu de faire la petite randonnée qui monte au sommet du mont Iron qui surplombe la ville de Wānaka (boucle d’un peu moins de 5 km et 230 mètres de dénivelé) mais depuis cette colline, le lac sera en plein contre-jour (le panorama sera donc moins intéressant). Puis, il nous faudrait aussi aller voir l’arbre de Wānaka, un saule s'élevant dans les eaux du lac Wānaka. Il nous faut donc faire un choix (en prenant en compte le fait qu’hier, nous avons déjà randonné et que nous sommes encore un peu fatigués). Finalement, nous décidons de partir à 14 heures marcher sur les rives du lac Wānaka. Premier arrêt, l’arbre de Wānaka : les eaux du lac sont basses et l’arbre n’a pas ses racines dans l’eau. L’intérêt photographique est donc moindre mais ça n’empêche pas les touristes d’y faire des tonnes de selfies. Nous continuons ensuite de marcher le long de la rive occidentale du lac, en suivant une piste empruntée par de nombreux cyclistes (activité que nous aurions pu faire car les loueurs de vélos sont nombreux à Wānaka mais nous n’y avons pas pensé). Nous passons alors devant un mariage très à l’américaine (ou dirons-nous, comme dans les films américains avec la cérémonie se déroulant dans le jardin d’un hôtel) et nous ne tardons pas à arriver aux "Wānaka couple trees", deux arbres qui sont aussi supposés avoir leurs racines dans l’eau, sauf aujourd’hui.