Mercredi 18 décembre : (suite & fin)

Après la plongée, se déroule bien évidemment l'apéro pendant lequel nous restons fort sage (surtout Christophe qui sentait son nez commencer à se boucher en fin de plongée) mais aussi pendant lequel Ashraf demande à chaque plongeur la cuisson des steaks : saignante, à point, bien cuit... Ce soir, c'est donc repas à la française avec steak-frites, ou presque à la française car la soupe en entrée, très bonne, n’avait rien de français. Elle nous est servie dans un pot en terre fermé d’un opercule en pâte à pain, avec des flammes sous le pot en terre. La cuisson de la viande, délicieuse, est parfaitement maîtrisée par le chef-cuisinier. Enfin, en dessert, le chef-pâtissier a préparé des délicieux coulants au chocolat. Bref, c'était encore un très bon dîner !

Météo de la journée :
un peu nuageux, pas trop de vent, mais le fond de l’air était bien frais !

Jeudi 19 décembre : Bouché !

Le petit train-train, encore : réveil à 5 heures du matin, thé et petits gâteaux à 5 heures et demie, briefing à 6 heures du matin et plongée dans la foulée. Ce matin, nous allons plonger sur l’épave du Ulysses, un cargo britannique mixte, voile et vapeur, qui a heurté le récif le 16 août 1887. Comme d’habitude, son capitaine venait de se retirer dans sa cabine après avoir traversé le golfe de Suez quand le naufrage a eu lieu. Pour cette plongée, le Volantis reste où il est amarré depuis hier après-midi. Nous allons donc nous rendre sur le site en zodiac. Ce matin, le briefing est particulièrement compliqué, on dirait presque un algorithme informatique avec des "si ... alors ... sinon ..." en fonction des conditions de courant venant du nord ou du sud...

A 7 heures moins 20, nous effectuons la bascule arrière quasiment au-dessus de l’épave car il n’y a finalement pas de courant. L’épave est couchée sur son flanc bâbord. Nous arrivons donc dessus par son tribord et nous traversons alors une cruelle zone d’eau froide à 21 °C (la seule fois où nous avons eu froid sous l’eau durant la croisière). Heureusement, après avoir contourné l’hélice et être arrivé devant le pont de l’épave, la température de l’eau remonte un peu (juste de 2 °C, mais c’est déjà ça). Nous allons alors voir ce qu’est l’énorme tube posé sur le fond à côté de l’épave (mais sans en apprendre plus sur ce que c’était vraiment), avant de revenir sur le pont et de passer sous l’un des mâts.

C’est malheureusement le moment où le nez de Christophe se bouche, ce qui le met très mal à l’aise. Nous prenons donc la direction de la bouée accrochée au-dessus de l’épave, où se sont amarré les zodiacs du Volantis, pour remonter doucement en surface. Christophe essaie alors de se moucher le mieux possible et nous tentons de redescendre (pas trop profond), mais le nez ne tarde pas à se reboucher à nouveau. Retour donc à la bouée où nous effectuons le palier de sécurité avant de ressortir définitivement hors de l’eau. L’épave était pourtant très intéressante, nous y avons croisé trois espèces de poissons-anges (royal, empereur et à croissant), des poissons-papillons tabac, des girelles-clowns juvéniles, etc... Mais Christophe préférait remonter plutôt que faire une plongée-galère avec son nez bouché. Nous sommes quasiment les premiers à remonter dans un zodiac. Il nous faut donc attendre que celui-ci soit complet avant de retourner au Volantis. Ayant froid, Christophe imite Ashraf qui s’est assis au fond du zodiac, derrière le poste de pilotage, pour s’abriter du vent lors du trajet retour vers le Volantis.

Après cette première plongée, le Volantis repart en navigation pendant le déjeuner pour rejoindre le récif d’"Abu Nuhas" où le "Ghiannis D", un vraquier grec, s’est incrusté à pleine vitesse le 19 avril 1983 (et là, encore, le capitaine venait de se retirer dans ses quartiers après la traversée du golfe de Suez), à proximité de 3 autres épaves dont celle du Carnatic (ayant fait naufrage en 1869). Bien que nous ayons visité cette épave en 2005 et que nous aurions bien aimé la revoir, nous ne faisons pas cette plongée pour nous reposer un peu et tenter déboucher ce nez capricieux (de plus, Anne-Marie avait aussi mal à la tête ; l’activité "prise d’Ibuprofène et nettoyage du nez à l’eau de mer enrichie à l’aloe vera et camomille" était donc une activité plus raisonnable).