Mercredi 18 décembre : (suite)
La fin de la plongée est un peu moins amusante. Déjà, Anne-Marie, envoûtée par ce magnifique fond sous-marin, ne fait pas attention aux signes que fait Christophe pour lui demander de remonter au-dessus des 5 mètres de profondeur pour commencer tranquillement le palier de sécurité. Il s'apprête ensuite à sortir son parachute de palier mais, ayant aperçu que Mohamed venait de sortir le sien un peu plus loin, nous essayons alors de nous rapprocher de lui pour profiter de son parachute, en nous écartant du récif. Mais Christophe redescend alors malheureusement à 10 mètres de profondeur et en plus, nous perdons de vue Mohamed. Christophe remonte donc dans les 5 / 6 mètres de profondeur et lance son parachute mais il redescend à nouveau durant l'exercice bien laborieux aujourd’hui. Résultat : alors qu'il avait fini son palier de sécurité le long du récif, le voilà avec une minute de palier obligatoire sur son ordinateur (vite effacée) à cause du yoyo et d'une remontée un peu rapide...
Pendant déjeuner, le Volantis repart pour une trentaine de minutes de navigation afin de rejoindre l'île de "Small Gubal". A 14 heures, nous assistons au briefing de la plongée mais nous ne la ferons pas car nous préférons nous préserver pour la plongée de nuit qui aura lieu sur le même site. Pendant la plongée, nous nous reposons un peu car la fatigue commence à se faire ressentir. Anne-Marie s’étant un peu endormie au bar, se réveille alors avec les ongles bleus ? Il doit y avoir un lutin farceur sur le bateau !
Cela dit, entre les deux dernières plongées de la journée, nous en profitons tout de même pour manger un morceau de pizza. À propos, pendant la plongée de début d'après-midi, Yasser a sorti une chicha et a transformé un coin du bar en "salon bédouin" avec des tapis au sol, un petit brasero où le thé à la menthe est préparé, et tout, et tout...
A 5 heures et demie, c'est enfin briefing pendant lequel les consignes de sécurité particulières à la plongée de nuit nous sont rappelées. Nous nous immergeons à presque 18 heures depuis l'arrière du Volantis et nous tombons aussitôt sur la barge de "Small Gubal" (le Volantis est amarré juste au-dessus) qui est l'attrait principal du début la plongée avant de traverser la bande de sable qui nous sépare du tombant bordant l'île. Un peu après la barge, nous observons une première grosse murène de Java sous une patate de corail mais nous sommes étonnés de ne pas encore avoir croisé de rascasses volantes. Cependant, dès que nous arrivons au-dessus du sable, notre garde prétorienne nous rejoint : 4 ou 5 rascasses volantes se mettent à nous suivre, gueules pointées vers le bas, prêtes à dévorer le moindre petit poisson imprudent qui se retrouverait dans le halo de nos phares de plongée. Il nous faut faire bien attention car elles sont vraiment très proches de nous et nous pourrions, d'un mauvais geste de la main par exemple, facilement nous piquer sur l'une de leurs épines (d’ailleurs, nous avons parfois repoussé certaines de ces rascasses vraiment trop proches de nous en utilisant les caissons photo).
Sur la bande de sable, nous observons aussi une murène ondulante, en pleine eau, posée sur le fond. Elle ne bouge pas du tout, même pas la gueule pour respirer. Il y a de forte chance que cette murène soit morte. D'ailleurs, un peu plus loin, sur le récif que nous suivons tombant main gauche, nous observons un autre poisson immobile, posé verticalement près d'une petite anfractuosité dans le récif. Et à notre arrivée, une étrange créature s'est reculée au fond du trou. Cette créature doit certainement être un bernard-l'hermite avec sa coquille recouverte d'anémones. Nous pensons alors que le poisson doit être mort et que le bernard-l'hermite était en train d'en faire son repas (d'autant plus qu'au retour, le poisson est toujours là, immobile, bien qu’étant un peu plus bas ; mais sur la vidéo que nous avons visionnée au retour d’Egypte, le poisson était bien vivant). Un peu plus loin, nous découvrons une magnifique danseuse espagnole qui escalade une petite patate de corail et dans le registre "animaux que nous n'avons pas encore observés depuis le début de la croisière", nous repérons aussi quelques oursins bonnet de prêtre.