Mardi 17 décembre : (suite & fin)
Après cette seconde plongée de la journée, le Volantis repart pour une heure et demie de navigation pour rejoindre le site de la troisième plongée de la journée, navigation durant laquelle le déjeuner est servi. Alors que tout le monde est à table, Ashraf nous indique que le prochain briefing aura lieu à 14h30 mais l’un des moniteurs sonne par erreur la cloche à 14 heures. Le briefing débute cependant bien à 2 heures et demie de l’après-midi, par une vidéo sur l’histoire du "SS Thistlegorm" (ou Thistlegorm tout court pour les intimes). Ce cargo de la marine marchande britannique construit en 1940, équipé d’un canon de 120 mm à sa poupe, a été coulé le 6 octobre 1941 par deux bombardiers allemands "Heinkel He 111". Comme il y a du courant, nous devrons descendre par une amarre accrochée à la poupe de l’épave. Nous devrions alors être protégés du courant et nous pourrons rejoindre les cales du navire par une entrée sur la droite du château. Puis, après le tour des deux niveaux des cales, nous devrons rejoindre les deux amarres accrochées près de la timonerie, amarres repérées par un drapeau "Sea Base", pour remonter en surface devant la proue du Volantis où une ligne de vie nous permettra de rejoindre sans encombre la plate-forme de mise à l’eau.
A 3 heures de l’après-midi, passées de 10 minutes, nous nous immergeons par un saut droit, en tenant à la main une ligne de vie qui nous permet d'attraper sans effort l’amarre qui descend vers la poupe du Thistlegorm. Le courant est en effet assez fort, toutes les précautions prises sont bien utiles. Après avoir rejoint la poupe de l'épave, nous sommes en effet bien protégés du courant mais Christophe suit tout de même le fond, là où les bombes allemandes ont éventré le cargo, pour revenir vers l'avant du navire. Mais en procédant ainsi, pour être certain de ne pas subir le courant, nous descendons, pendant quelques dizaines de secondes à 27 mètres de profondeur alors que nous ne devions pas dépasser les 25 mètres pour cette troisième plongée de la journée. Tant pis ! Malheureusement, nous ne trouvons pas l’accès aux cales sur la droite du château. Les seules ouvertures que nous trouvons nous semblent trop étroites pour oser nous y aventurer. Nous essayons alors de contourner le château par l’extérieur mais le courant est trop fort. Heureusement, les palanquées guidées par les moniteurs ne tardent pas à arriver et nous en suivons une dans un passage plutôt situé sur la gauche du château. Nous découvrons alors les camions, les motos, les pneus, les bottes en caoutchouc, c’est-à-dire le matériel que transportait le navire lorsqu’il a été pris pour cible par l'aviation allemande.
Nous nous contentons d’un seul tour de cale et nous ressortons par l’ouverture de la cale avant du cargo, entre les wagons de chemin de fer posés sur le pont. Sur une tôle posée en travers de cette ouverture, nous découvrons un nudibranche, une limace de mer qu’Anne-Marie a normalement interdiction de prendre en photo, et ce depuis 2005 où la photo d’un nudibranche nous avait privé (enfin surtout Christophe) de la découverte du canon installé sur la poupe du Thistlegorm. Le courant ne se faisant plus ressentir, nous suivons ensuite une coursive pour passer derrière la timonerie occupée par plusieurs platax (mais les particules en suspension dans la timonerie sont trop nombreuses pour permettre de réaliser une photo convenable).
Il est maintenant temps de remonter le long des deux amarres où les plongeurs forment une grosse grappe. Il nous faut donc faire la queue et attendre que les premiers plongeurs finissent leurs paliers de sécurité pour faire le nôtre (heureusement, cela avait été prévu par Ashraf qui nous avait demandé de remonter dès les 70 bars). La ligne de vie nous ramène ensuite à la poupe du Volantis sans le moindre effort (mais le courant avait aussi disparu).
Pour notre 4 heures, des gaufres sont préparées au bar avec un "granité" banane (des bananes congelées passées au mixeur). Cependant, le bar ne tarde pas à se transformer en boîte de nuit avec les enceintes connectées poussées à fond. Impossible pour nous de rester là, ou dans notre cabine malheureusement contiguë au bar, car le son est trop fort, Nous trouvons alors refuge au salon où Anne-Marie aide Wandrille et Mohamed à monter le puzzle du Volantis, sans même prendre l’apéritif. Heureusement, l’heure du dîner coïncide avec l’heure de fermeture de la boîte de nuit improvisée du bar.
Météo de la journée :
présence d’un léger voile nuageux qui masquait à peine le soleil, presque pas de vent et il faisait chaud (ça devait être la même température que la veille, mais le ressenti était bien meilleur notamment grâce à l’absence du vent) !