Mardi 17 décembre : Le nudibranche du Thistlegorm !
Le petit train-train se met en place : réveil à 5 heures du matin, thé et petits gâteaux à 5 heures et demie et briefing à 6 heures du matin. Nous retournons plonger dans le parc naturel de "Ras Mohamed" (ça sera donc une plongée "départ zodiac, retour zodiac"), sur le site de "Shark Reef & Yolanda Reef" avec une mise à l’eau au-dessus d'"Anemone City" qui, comme le nom l’indique, regroupe une grande concentration d’anémones de mer, habitées par des poissons-clowns.
À 7 heures moins le quart, après un trajet en zodiac un peu mouvementé à cause des vagues bien présentes ce matin, nous nous immergeons donc au-dessus d’un véritable jardin d’anémones. Nous restons un bon moment à filmer et photographier les poissons-clowns mais, à peine venons-nous de quitter ce jardin, en prenant la direction sud-ouest, que passe un mètre au-dessus de nos têtes un gros poisson napoléon. Anne-Marie essaie de s’en rapprocher mais Christophe se contente de le regarder passer (car un poisson sera toujours plus rapide qu’un plongeur). Cependant, l'énorme poisson emblématique de la Mer Rouge ralentit fortement et s’arrête même presque car Florian et Juliette lui barrent un peu la route.
Nous reprenons ensuite le cours de la plongée, tombant main droite, et nous bifurquons vers le plateau situé derrière "Shark Reef" après avoir aperçu les grandes gorgones indiquées au briefing. Néanmoins, nous avons dû nous tromper de direction quelques temps après car nous nous retrouvons seuls dans un jardin de corail, ce qui nous permet néanmoins de profiter des poissons rien que pour nous : une petite murène de Java, une raie pastenague à taches bleues, des carangues rayées qui passent au-dessus de nous, un poisson-ange royal, un poisson-ange empereur, un baliste titan, un poisson-zorro (et tout le reste de la faune habituelle). De retour en surface après avoir effectué le palier de sécurité, nous nous rendons compte que nous ne devions pas être trop loin de l’épave du Yolanda, là où nous aurions dû finir la plongée, car d’autres plongeurs du Volantis ne tardent pas à faire surface à leur tour près de nous.
Ce matin, le petit-déjeuner se tient dans la salle à manger, c’est tout de même plus pratique (mais, ça a moins de charme). Pendant le repas, le Volantis effectue 45 minutes de navigation pour revenir sur le récif de "Shaab Mahmoud" où nous allons de nouveau plonger, sur sa face ouest où se trouve l’épave du Dunraven. Avant le briefing, une petite vidéo sur l’histoire de ce navire nous est projetée : c’était un cargo mixte, voile et vapeur, construit en 1873, de 80 mètres de long sur 18 mètres de large, qui a heurté le récif le 24 avril 1876, avant de finir par couler se posant à l’envers sur un fond de 29 m. Pour résumer succinctement le briefing : le Volantis s’est amarré juste au-dessus de l’épave (les plongées "départ bateau, retour bateau" sont tout de même un peu plus confortables, à condition de retrouver le bateau).
Nous nous immergeons dans les derniers un peu après 10 heures et demie. Comme beaucoup de plongeurs se sont dirigés vers l’arrière de l’épave, nous nous dirigeons, en suivant le dessus de la coque, vers la proue où nage un groupe assez important de platax à longues nageoires. Bien évidemment, ceux-ci ne se laissent pas approcher et nous continuons ensuite la plongée en descendant sur le flanc tribord de l’épave (enfin, ce qui était le tribord car l’épave est posée à envers et donc son tribord se retrouve à gauche de l’épave si on regarde vers la proue). Nous suivons ensuite ce flanc tribord de l’épave en direction de la poupe, là où de larges ouvertures permettent de découvrir l’intérieur de l’épave. Nous croisons alors une raie pastenague à taches bleues mais Anne-Marie n’arrive pas à la photographier. Les photos sont surexposées car elle est passée par mégarde en mode manuel. Cela a cependant un peu énervé Christophe qui se sent alors un peu angoissé, surtout quand Anne-Marie s’enfonce dans l’épave. Il a un rythme respiratoire trop rapide et il n’arrive pas se calmer. Il lui faut juste se poser quelques minutes, en dehors des cales de l’épave, pour que cela passe. Nous rejoignons ensuite l’hélice où nous croisons un gros mérou avant de traverser la bande de sable qui nous sépare du récif. Nous le suivons alors tombant main droite sur une bonne distance, vers le nord-est. Après avoir fait demi-tour, nous retrouvons le Volantis grâce à l’une de ses amarres accrochée sur le platier au-dessus du récif.