Dimanche 15 décembre : (suite & fin)
Pour nous remettre de la plongée, Yasser nous prépare des smoothies banane-fraise qui sont les bienvenus pour attendre le dîner qui est servi après l'exercice d'évacuation (exercice qui nous a au moins permis d'ajuster à la bonne taille les gilets de sauvetage présents dans les cabines et d’entendre à quoi ressemblait le signe d'alarme). Après une bonne soupe de crustacés, nous nous délectons du ceviche de poisson de l'entrée car les gambas du premier plat principal sont un peu moins bonnes que celles servies hier au soir et le mérou du second plat principal est un peu sec. Au moment du dessert, Yasser amène vers notre table un gâteau en chantant "bon anniversaire" ? C'est Thomas qui a commandé en cachette au chef-pâtissier ce gâteau (et il a ramené dans ses bagages de la farine de maïs pour cause d'intolérance au gluten) pour fêter la 200ième plongée d'Ivana, sa compagne !
Météo de la journée :
soleil et un peu de vent (pas trop fort mais tout de même bien présent), légère houle (ça bougeait un peu au mouillage le soir).
Lundi 16 décembre : Début du cycle P-M-D !
Le réveil était prévu à 5 heures et demie du matin, mais dès 5 heures du matin, les moteurs sont mis en route. Le bruit nous réveille (presque) alors que nous sommes dans une cabine du pont supérieur. Inutile d’imaginer le bruit qui règne dans les cabines du pont inférieur (surtout celles contiguës au local moteur qui doivent aussi subir toute la nuit du bruit du groupe électrogène). Du coup, dès 5 heures 10, nous sommes déjà descendus dans le salon pour boire un thé et manger des petits gâteaux secs, tranquillement, avant l'arrivée des autres plongeurs.
A 6 heures du matin : briefing ! Nous allons plonger dans le parc naturel de "Ras Mohamed" où il est interdit de s'amarrer (et encore plus de jeter l'ancre). Du coup, ça sera une plongée "départ zodiac, retour zodiac". 4 rotations de zodiac sont prévues et il y aura un moniteur de plongée par zodiac (que nous pouvons suivre, ou pas, car nous sommes aussi en autonomie). L'immersion se fera après le décompte "3 - 2 - 1 - Go !" avec une bascule arrière, en flottabilité négative (ce que nous n'avons pas trop l'habitude de faire). C'est donc parti pour nous équiper, même si nous avons un peu de temps devant nous car nous sommes de la quatrième rotation.
A 7 heures moins le quart, nous nous préparons à effectuer la mise à l'eau au-dessus de "Shark Reef" pour une plongée qui doit nous mener jusqu'au passage entre "Yolanda Reef" et "Satellite Reef'. Lors de la bascule arrière, Anne-Marie perd à nouveau une palme et reste en surface. Christophe qui a un peu mieux réussie son immersion se retrouve alors par 3 mètres de fond, seul. Heureusement, il ne tarde pas à repérer Anne-Marie (et sa palme flottant à côté d'elle) et l'aide à descendre. Nous sommes assez vite pris par un bon courant (pas trop, trop fort tout de même) qui nous pousse tranquillement le long d'un impressionnant tombant (ça descend à 750 mètres de profondeur sous nos palmes) jusqu'à l'épave du Yolanda située derrière le pinacle de "Yolanda Reef, où le courant s'arrête. Le moniteur de notre zodiac descend à plus de 30 mètres de profondeur mais nous ne le suivons pas si profondément. Nous restons au-dessus des 30 mètres pour observer, le long du tombant abrupt, des mérous rouges, des mérous coralliens, des poissons-papillons de plusieurs espèces, des poissons-anges royaux et, soudainement, une cuvette de chiotte ! Le Yolanda transportait en effet des cuvettes en porcelaine, des baignoires et des tuyaux au moment de son naufrage. Un mérou céleste en profite d'ailleurs pour se cacher à notre arrivée sous les tuyaux alignés sur le fond. Après avoir passé l'épave, Christophe lâche son parachute et nous effectuons alors tranquillement le palier de sécurité.
Nous attendons ensuite un assez long moment dans l'eau avant qu'un zodiac du Volantis passe nous récupérer. Et comme nous étions plusieurs à être remontés dans les parages, mais pas tous de la même rotation de départ, le zodiac se transforme vite en "boat people" surchargé . De retour sur le Volantis, nous nous occupons des sangles de palme d'Anne-Marie (des sangles avec un caoutchouc comme sur les arbalètes de chasse sous-marine, sangles pourtant bien pratiques car ça fait 4 années que nous les utilisons sans avoir rencontré de problème mais les nouveaux bottillons de plongée d'Anne-Marie ont peut-être un ergot derrière le talon moins prononcé que celui de ses précédents bottillons). Les sangles de rechange que nous avons ne sont pas beaucoup plus courtes que celles qu'elle avait, mais elles sont peut-être un peu moins élastiques, ce qui pourrait peut-être résoudre le problème de perte de palme (le problème a continué par la suite, mais moins souvent).