Lundi 15 avril : Tarpons diurnes !
Ce matin, nous nous rendons au parking du "Hilma Hooker" en espérant que nous n'ayons pas de problème de joint comme la dernière fois. Le parking est déjà bien rempli mais il ne s'agit heureusement que d'apnéistes qui partent plonger sur l'épave. Ils ne devraient pas nous gêner en posant des heures pour un selfie sur l'épave (sans rigoler, lors d'un précédent séjour, nous avons vu quelqu'un poser une Go Pro sur la coque de l'épave pour se filmer ensuite). Deux autres plongeurs, équipés en sidemount, viennent de se mettre à l'eau mais il ne devrait donc pas y avoir trop de monde au fond. Après le long capelé pour rejoindre la bouée accrochée à la proue de l'épave (pendant lequel nous croisons les plongeurs sidemount retournant vers le rivage, nous signalant au passage la présence d'une tortue dans les parages) et quelques instants de repos, nous nous immergeons à 8h48, pour la longue descente jusqu'à 30 mètres de profondeur.
Arrivé au fond, une bonne dizaine de tarpons nous accueillent près de la proue de l’épave. Malheureusement, près de la timonerie, aucune murène verte ne nous attend. Il nous faudra attendre d’être côté carène de l’épave pour revoir une multitude de poissons dont, peut-être, une nouvelle espèce : le poisson guépard, possédant une larme sous les yeux comme les guépards ? Et non, il s’agit juste d’un vivaneau dents de chien avec un rayure située au niveau de l’œil... Nous croisons ensuite un poisson ange français avant de retrouver, au niveau de la proue, le groupe de tarpons au milieu desquels s’est mêlé un gros barracuda. A 100 bars, Christophe fait signe à Anne-Marie qu’il est temps de commencer la remontée, ce qu’elle fait prestement car nous nous retrouvons alors relativement rapidement au-dessus du récif par 4 mètres de fond. Christophe sort même de la plongée avec plus de 70 bars dans son bloc... Explication : Anne-Marie voulait remonter rapidement sur le haut de récif pour essayer de voir la tortue (que nous n’avons pas vue) !
Alors que nous venons à peine de commencer à nous déséquiper, nous voyons sortir de l’eau les deux plongeurs sidemount. Malgré leurs 24 litres d’air chacun, à 200 bars, ils ne sont pas restés bien plus longtemps que nous sous l’eau (mais ils ont dû faire bien plus de capelé que nous). La question reste toujours sans réponse : pourquoi s’emmerder avec deux blocs pour faire une plongée aussi courte ? Cependant, comme un grand groupe de personnes assez âgées est en train de se mettre à l’eau derrière leur "dive master", nous ne tardons pas à nous poser une nouvelle question : pourquoi plonger en troupeau à Bonaire ? Devant un si grand groupe, il n’est pas certain qu’un barracuda se laisse approcher comme celui que nous venons de voir...
De retour à l’appartement, nous passons un petit moment à la piscine de la résidence avant de nous rendre au bout de la plage de Windsock pour acheter des hamburgers au poisson lion au camion snack "Cactus Blue". Le prix de ces hamburgers n’est pas fixe car il dépend du prix du marché et il est haut le marché car il n’y a plus beaucoup de poissons lions (en tous cas, beaucoup moins que lors de nos séjours précédents). Une fois prêts, nous rentrons les manger à l’appartement. Pour 26 $US le sandwich, ils ont au moins le mérite d’être très bons (nous les avons demandés un peu moins piquant que les hamburgers de jeudi dernier).
A une heure de l’après-midi, nous quittons de nouveau l’appartement pour nous rendre à "The Lake", un site de plongée situé au sud de Kralendijk, juste avant le "Hilma Hooker". Cependant, nous nous arrêtons sur la route à Windsock pour regarder la mise à l'eau devant la bouée du site, afin de déterminer si nous plongerons sur ce site ce soir (nous avons prévu une plongée de nuit, pour en faire au moins une vraie avant la fin du séjour). Peu de voitures sont stationnées au parking de "The Lake", c’est parfait. Nous nous immergeons à 13h51 et nous partons tombant main gauche, vers le sud. Après avoir observé quelques poissons "24 heures", nous apercevons brièvement une murène verte mais celle-ci se cache rapidement sous un rocher, impossible de la revoir ensuite. Bien évidemment, nous observons aussi la faune habituelle : poissons coffres zinga, poissons papillons rayés et à 4 yeux, poissons anges français, poissons bouteilles, vivaneaux dents de chien, vieilles de roche, mais aussi un tarpon, seul, mais un tarpon tout de même ! Bizarrement, "The Lake" ne semble pas être trop abîmé par la "maladie corallienne liée à la perte de tissus", alors qu’il s’agit d’un site classé rouge.
Au retour, comme d’habitude sur ce site, nous remontons trop au nord et, comme d’habitude, nous nous réimmergeons pour revenir plus facilement au point de mise à l’eau. Un grand nombre de voitures sont arrivées depuis le début de notre plongée. Il semble s’agir de lycéens qui se préparent à aller compter quelque chose en plongée car ils se mettent à l’eau avec des chaînes en plastique. En retirant sa combinaison, assis sur les blocs dans la benne du pick-up, Christophe glisse et tombe de côté contre le montant de la benne. C’est assez douloureux mais il espère que cela ne gâchera pas la fin du séjour...