Mardi 24 octobre : (suite)

A peine avons-nous fait trois pas pour nous éloigner de la voiture qu'une nouvelle personne arrive à notre rencontre : c'est dangereux, etc, etc... Bref, il est guide (non officiel) ! Nous déclinons son offre mais beau joueur, il nous signale tout de même que nous avons oublié de fermer une vitre de notre voiture (le camion qui tentait de faire marche arrière nous avait un peu été perturbé). Le début du sentier est simple : il suffit de suivre les poteaux électriques plantés au bord d’un champ de cannes, tout plat. Un groupe de canyonistes nous précède mais nous ne tardons pas à le doubler au tout début d’une abrupte descente (où il faut se tenir aux troncs des arbres pour éviter de tomber). Nous arrivons alors sur le haut de la première cascade de la randonnée (même si elle est référencée comme la seconde sur "Google Maps", alors qu’il ne semble pas y avoir d’autre cascade avant celle-ci). Nous nous demandons où passe le sentier pour rejoindre la rive droite de la rivière Tamarin mais en observant un guide ayant demandé à ses clients de se déchausser, nous comprenons qu’il fait traverser à gué, les pieds dans l’eau. Heureusement, au plus profond du gué, il n’y a que 10 cm d’eau.

Bien évidemment, après avoir traversé le gué, nous remettons nos chaussures et commence alors le jeu de piste pour trouver où passer. La trace GPS qu’a trouvée Christophe indique une boucle vers l’ouest, mais nous tombons alors sur une canalisation, impossible d’aller plus loin. Nous revenons sur nos pas et à l’évidence, il fallait prendre un sentier sur la droite, quasiment après le gué. Nous découvrons ensuite que le sentier revient vers la rive droite de la rivière en passant sous la cascade qui s’écoule depuis un surplomb. Inutile de préciser qu'en passant sous la roche, le GPS est complètement perdu ! Et par la suite, dans la gorge bien encaissée de la rivière, la réception GPS sera très médiocre, tout comme la localisation... Heureusement, il suffit de suivre les groupes avec leurs guides . Le fait de ne pas être en groupe nous permet néanmoins d’attendre que les groupes repartent des points de vue, pour photographier la cascade sans que personne pose (de dos) sur nos photos.

Le sentier nous permet ensuite d’arriver facilement au pied de la seconde cascade d’un peu plus de 3 mètres de haut, un peu dissimulé dans la végétation. Un peu plus loin, après une marche d’une bonne cinquantaine de centimètres de haut que franchit la rivière (marche que nous ne considérons pas comme une cascade), nous arrivons sans mal sur le haut de la troisième cascade où des personnes s’apprêtent pour un grand saut depuis presque le haut de la cascade. Le chemin pour rejoindre le bas de cette troisième cascade est cependant bien plus difficile à trouver car plusieurs sentiers, très escarpés, partent un peu dans toutes les directions. Heureusement, nous finissons par trouver le bon sentier et nous arrivons alors en haut de la quatrième cascade (le plus haute des 7 cascades de Tamarin), endroit qui correspond au pied de la troisième cascade, où nous nous reposons un bon moment avant de nous attaquer à la remontée. Christophe avait chargé deux traces sur sa montre, correspondant à une petite et une grande boucle, mais aujourd’hui, nous ne ferons que la petite boucle car c’est déjà assez difficile de trouver où passer, inutile de faire durer le plaisir trop longtemps. Pendant cette pause, nous assistons aux sauts des canyonistes que nous avons doublés au début de la randonnée. L’un d’eux ne fait pas le fier car il a visiblement bien peur de sauter (nous n’aurions pas sauté non plus, mais c’est d’ailleurs bien pour ça que nous ne faisons pas de canyonisme).

La remontée est bien rude. La terre, bien sèche, s'effrite sous nos chaussures. Il faut s’accrocher aux racines des arbres pour s’aider, mais au moins, impossible de se tromper de chemin. Après 30 minutes d’efforts, nous arrivons enfin sur le haut du plateau. Il ne nous reste alors plus qu’une petite marche de 700 mètres, sans dénivelé, pour rejoindre la voiture. Nous avons mis 3 heures pour parcourir la petite boucle, en comptant les pauses. Après un petit détour pour profiter de la vue sur les gorges de la rivière Tamarin et ses cascades, point de vue situé à proximité du terminal de bus Henrietta (détour obligatoire car le panorama est incontournable), nous rentrons directement à Flic en Flac car les snacks ou restaurants autour des cascades de Tamarin sont fermés.