Vendredi 20 octobre : (suite)

Après avoir récupéré relativement rapidement nos bagages, nous arrivons avec presque une heure d'avance devant le guichet du loueur de voiture où heureusement, un employé est présent (nous n'avions pas prévu qu'il aurait pu n’y avoir personne). L’employé ne manque pas de recommandations pour la conduite à gauche mais Christophe commence tous de même à avoir de l’expérience, environ 1.600 km en en Ecosse, idem en Irlande, 6.000 km en Namibie (mais sur les pistes namibiennes, ça ne compte pas vraiment), environ 1.000 km en Afrique du Sud et surtout, 6 jours à Rodrigues avec un gros monstre à 4 roues sur des routes étroites. Il ne commet donc plus les erreurs suivantes : conduire trop à gauche, utiliser le mauvais rétroviseur pour changer de voie de circulation, se tromper de comodos entre les clignotants et les essuie-glaces (ah non, ça, il le fait encore), etc... Cela dit, l’île Maurice possède un amusement que nous n’avons pas expérimenté à l’île Rodrigues, ni en Namibie : le rond-point ! L’employé insiste aussi sur le fait que l’assurance tout risque que nous avons prise, couvre tout, sauf les pneus et les rétroviseurs, c’est-à-dire les éléments qui peuvent être particulièrement abîmés par un novice en matière de conduite à gauche. L’assurance ne couvre pas non plus la clef, mais ça devrait aller malgré la conduite à gauche !

L’employé nous amène ensuite près de la voiture et ne note sur le constat de livraison qu’un éclat sur le rétroviseur gauche, car les rayures déjà présentes sur la carrosserie sont couvertes par l’assurance. Débutent alors nos premiers tours de roues dans le parking de l’aéroport, alors qu’Anne-Marie n’a pas encore mis en route "Google Maps" car elle veut envoyer avant un message à Anis, le loueur de l’appartement à Flic en Flac, pour l’avertir que nous arriverons avec une heure d’avance. Dès la sortie du parking de l’aéroport, nous découvrons la conduite sportive des Mauriciens (et sportive est un qualificatif gentil, car certains conduisent comme des crétins des Alpes, surtout ceux au volant de BMW). Entre cette conduite, les ronds-points tous les 3 km sur la 4 voies rapide (motorway) et l’absence de panneaux de direction sur le bord des routes (nous nous trompons de route à Vacoas-Phœnix), il faut redoubler, voire tripler, de prudence après la conduite apaisée de Rodrigues (que c’était bien Rodrigues , même mieux que la Guadeloupe, sauf pour la plongée).

Heureusement, en arrivant à Flic en Flac, les indications données par Anis sont très claires et nous trouvons sans mal la résidence où se situe l’appartement que nous avons loué. Comme le portail d'entrée est ouvert, nous entrons nous garer dans la résidence. Les places de stationnement sont attribuées par numéro d'appartement mais nous en prenons une au hasard, le temps qu'Anis nous rejoigne et nous indique notre place de parking attribuée. En tout cas, à part pour changer la voiture de place de stationnement, Christophe ne compte plus reprendre le volant aujourd'hui. Cette première expérience de conduite mauricienne l'a épuisé (c'est assez stressant de regarder sans cesse dans toutes directions par où pourrait débouler à toute vitesse une BMW).

Anis met un peu de temps à nous rejoindre car il devait être en train de préparer l'appartement situé au 4ème étage de l'immeuble. L'appartement est un peu biscornu mais il possède deux chambres assez grandes, deux salles de bain (dont l'une est équipée d'un lave-linge), une cuisine bien équipée (avec un autre petit balcon où nous avons mis le sèche-linge) et un petit salon (avec un téléviseur où l'on peut regarder Canal+ ou Netflix, ce que nous ne comptons pas faire). Pour le linge de maison, Anis nous a aussi mis des grandes serviettes de plage. Et enfin, une clef 4G est à notre disposition pour la Wifi (Anis nous dit que nous pouvions la prendre pour nos déplacements, mais ça ne sera pas nécessaire). C'est vraiment très bien et nous disposons en plus de la vue vers la mer d’un côté (mais les toits des immeubles de Flic en Flac ne sont pas très jolis) ou la montagne du Rempart de l'autre côté (l'appartement est traversant). Seul petit hic de rien tout : comme Anis nous avait donné le prix de la location en euros lors de la réservation, nous pensions donc que nous allions le payer dans cette devise, mais il préfère des roupies mauriciennes pour ne pas avoir à faire de change. Heureusement, il nous reste juste ce qu'il faut !

Après le départ d'Anis, nous nous reposons un peu (en profitant de la Wifi qui possède une bonne bande passante) avant de sortir retirer de l'argent à un ATM et faire des courses (pour le petit-déjeuner) au supermarché Jumbo de Flic en Flac (supermarché qui doit avoir des liens avec Carrefour car il y a plein de produits de cette enseigne de distribution française), avec un petit détour au préalable par la plage (c'est sûr, il y a quelques kilomètres de plage à Flic en Flac). Comme nous n'avons pas mangé à midi, nous nous offrons deux éclairs au chocolat à la boulangerie située à la sortie du supermarché (et elles sont forcément moins bonnes que les éclairs, à la pistache, de la boulangerie de notre quartier à Toulouse, mais il faut choisir : le temps gris et froid de Toulouse, ou presque, ou le soleil de Maurice ).