Jeudi 19 octobre : (suite)

Sur la route de retour de Grande Montagne, nous nous garons juste devant le point de départ du sentier pour le mont Limon, situé juste avant Mont Lubin. Christophe se stationne à la rodriguaise, ou presque car la voiture est tout de même garée sur le bas-côté, sans dépasser sur la chaussée. Après une bonne volée de marches, nous ne tardons pas à arriver à la première plate-forme d’observation qui permet d’avoir une vue dégagée sur le nord, l’est et le sud de l’île. Cependant, un de nos guides de voyage (pas celui qui conseille de boire un ti’punch à l’île aux Cocos) indique dans ses bons plans qu’il faut assister au coucher de soleil depuis le mont Limon, coucher de soleil qui serait alors immanquablement masqué par la végétation... Certes, entre deux branches, il y a moyen de distinguer l’île aux Sables (ou peut-être l’île aux Cocos), mais de là à contempler un magnifique coucher de soleil depuis le mont Limon, il faut venir avec sa montgolfière pour dépasser la cime des arbres. Une seconde plate-forme située proximité de la première a aussi été installée, mais elle n’ouvre la vue que sur le sud de l’île, vers Mourouk et Graviers.

Pour déjeuner, nous ne cherchons pas de restaurant ou de snack sur Mont Lubin car il faudrait aussi chercher une place de stationnement. Nous préférons redescendre à Port Mathurin, nous stationner près du terminal de bus et chercher le snack qui nous avait été recommandé le jour de notre arrivée aux Villas Vetiver : "Chez Berno" situé au premier étage d’un immeuble, juste à côté de la boutique Emtel. Le restaurant est quasiment vide à l’heure tardive où nous arrivons mais cela ne pose heureusement pas de problème. Nous commandons alors des mines frits aux fruits de mer, deux canettes de Coca-Cola et une bouteille d’eau d’un litre. Certes, il n’y a que trois crevettes dans les mines frits pour justifier les fruits de mer, mais ils sont tout de même bons et pour 665 Rs (14 euros) le repas (à deux), c’est aussi bon marché (même avec la participation employeur, on mange des plats bien moins bons et plus chers aux restaurants de nos entreprises) !

Nous repassons ensuite à la chambre pour y laisser nos appareils photo et prendre nos masques de plongée, avant de rejoindre Rivière Banane qui est un des plus beaux endroits de l’île d’après Boulouc, notre skipper de l’excursion à l’île aux Cocos. Ce village n’est pas très loin des Villas Vetiver, 3,4 km à vol d’oiseau, mais il faut tout de même rouler 15 km par la route (presque une demi-heure de trajet) car il faut monter jusqu’à Mont Lubin avant de redescendre sur Rivière Banane. Pour une fois en sortant du petit chemin d’accès aux Villas Vetiver, nous ne tournons pas à droite et nous continuons tout droit, direction Grande Baie. En arrivant à Rivière Banane, nous nous trompons de route et nous finissons dans les champs : Rivière Banane est l’endroit où sont cultivés, en bio, la plupart des légumes vendus sur l’île. Demi-tour donc pour retrouver le chemin de la plage. Dès que nous trouvons un parking, près d’un coin aménagé avec des tables de pique-nique, nous nous garons et finissons à pied la centaine de mètres qui nous séparent de la plage. Celle-ci est assez jolie, encadrée par deux hautes falaises (en tout cas, c’est bien plus joli que Pointe Coton). Au fond de la baie, mouillent plusieurs barques de pêcheurs mais la plage est vide, il n’y a personne (ou presque) !

Christophe s’équipe en premier pour aller découvrir les fonds sous-marins du lagon en PMT, ou plutôt en Masque-Tuba pour ne pas mouiller nos chaussons de plongée (qui ne seront pas secs demain si nous les mouillons aujourd’hui, ce qui pourrait être ennuyeux pour le poids des bagages sur la balance de l’aéroport), nécessaires pour chausser nos palmes. Christophe ne va pas jusqu’à la barrière de corail, mais à une cinquantaine de mètres du rivage, il y a déjà quelques patates de corail où se sont réfugiés quelques poissons juvéniles comme des poissons balistes Picasso, des poissons-coffres jaunes à points bleus, des poissons-papillons et des oursins aux aiguilles bleues. De retour vers la plage, Christophe passe au-dessus d'une nasse où sont piégés un petit mérou et un énorme bernard-l'hermite, de la taille d’une main. C’est ensuite au tour d’Anne-Marie d’aller découvrir les fonds sous-marins du lagon mais elle n’observe rien de plus extraordinaire que Christophe.