Mercredi 18 octobre : (suite & fin)
Nous sommes de retour au départ de la randonnée vers une heure et demie de l’après-midi. Nous nous rendons alors "Chez Dana" pensant qu’il ne s’agit que d’un bar pour profiter d’une boisson bien fraîche, mais ils proposent aussi à manger. Seulement trois plats sont au menu (calamar, saucisse créole ou poulet), mais c’est largement suffisant. En plus, c’est très bon ! Qui aurait pu imaginer ça car le restaurant / bar ne paie pas de mine. Les plats, cari de calamar pour Anne-Marie et rougail saucisse créole pour Christophe, sont servis dans un bol et accompagné d’une assiette de riz, lentilles et salade. Avec un jus de limon pour Anne-Marie, une canette de Coca-Cola pour Christophe et deux petites bouteilles d’eau (ils n’en avaient pas de grande), nous n’en avons que pour 1015 roupies mauriciennes (soit 20 euros), ce n’est vraiment pas cher !
Nous reprenons ensuite la voiture pour rejoindre Pointe Coton, point d’un grand intérêt d'après les guides de voyages... Bof, ça ne casse pas trois pattes à un canard ! Franchement, nous espérons que ce n’est pas la présence du gros hôtel, l’un des rares de l’île, qui a motivé les rédacteurs de ces guides pour qualifier cet endroit de haut point d’intérêt de l’île. Comme les panneaux de direction au bord des routes de l’île sont rares, nous nous sommes engagés par erreur dans l’entrée de l’hôtel et il nous faut alors opérer un délicat demi-tour avec le monstre à 4 roues (qui possède heureusement une caméra de recul) entre les parapets d’un étroit pont et un profond fossé. Après avoir trouvé le parking de la plage publique, nous allons découvrir la pointe proprement dite, un rocher plat qui avance dans l’océan, contre lequel les vagues viennent se fracasser.
Nous retournons ensuite à Port Mathurin pour passer à la boutique Emtel et enfin, après un long moment, Anne-Marie arrive à acheter une carte SIM locale (400 roupies pour deux semaines et 100 Go de données, c’est bon marché, même si la carte n’a pas été simple à mettre en route et que ça a pris du temps). Nous retirons ensuite de l’argent aux distributeurs automatiques ; comme on paye pratiquement tout par liquide à Rodrigues, les billets de 1000 Rs partent vite, même si pour un de ces billets, on peut avoir un très bon repas pour deux.
Etape suivante : refaire le plein de diesel du monstre à 4 roues ! Certes, nous sommes loin d’avoir vidé le réservoir, mais comme nous devrons le rendre avec la même quantité de carburant que lors de sa livraison (c’est-à-dire la moitié du plein), nous comptons juste remettre 20 litres de diesel pour estimer combien de carburant il faudra remettre après-demain. Il y a juste un problème : nous ne savons pas comment ouvrir la trappe à carburant et le pompiste non plus ! Heureusement, un autre pompiste nous indique qu’il faut juste appuyer sur le bouton de déverrouillage des portes (qui étaient déjà déverrouillées) pour déverrouiller à son tour la trappe à carburant. Pour 20 litres de carburant qui permettent de faire remonter l’aiguille de la jauge au-delà de la moitié, nous n’en avons que pour 1.280 roupies mauriciennes, soit environ 1,20 € le litre de diesel, sur une petite île perdue au milieu de l’Océan Indien, loin des distilleries (de pétrole) !
Après être repassé à la chambre et avoir pris un bain à la piscine, nous repartons à 6 heures et demie pour l’Anse aux Anglais. Ce soir, nous retournons au restaurant le "Le Marlin Bleu". Un peu comme au premier soir, quand nous commandons le plat que nous avons choisi, la serveuse nous met en garde qu’il y a une attente de 45 minutes, un peu comme si elle disait "vous êtes vraiment certains que vous voulez ce plat, vous ne voulez pas en commander un autre ?". Mais non, nous voulons vraiment goûter au poulpe grillé avec la pomme de terre du chef ! Comme sa préparation est longue, nous commandons en entrée des croustillants de calamar et de légume (qui ressemblent un peu à des accras), croustillants que nous allons bien évidemment savourer avec un ti’punch. Celui-ci est bien meilleur que la "piña colada" du premier soir mais il n’est pas la hauteur du ti’punch du restaurant "La Plage" (il est tout de même bon, nous n’allons pas faire les difficiles).
Quand le plat est (enfin ) servi, nous le mangeons en 10 minutes chrono. Le gros morceau poulpe est tout tendre et très savoureux, la pomme de terre du chef (une pomme de terre fourrée avec du fromage) est aussi très bonne mais les frites servies en plus n’étaient pas nécessaires (mais nous les avons tout de même mangées). Ce soir, nous avons cassé la tirelire, 2.665 Rs en tout avec une bouteille d’eau, mais ça valait vraiment le coup (c’est le repas le plus cher que nous avons payé sur l’île Rodrigues mais, franchement, un bon repas, aves des produits frais, pour 28 euros par personne, ce n’est tout de même pas très cher).
Météo de la journée :
Météo : belle, pas de gros nuage au-dessus de l’île (coups de soleil pendant la randonnée).