Dimanche 15 octobre : (suite)

Enclos suivant, qui occupe tout le fond canyon de Tiyel qui forme un enclos naturel : plein d'énormes tortues d’Aldabra qui accourent presque vers nous quand nous arrivons dans l'enclos. Elles viennent chercher des caresses ! Elles tendent le cou pour se faire caresser (la tête de la tortue arrive alors facilement à un mètre du sol) et elles se mettent (non pas à ronronner) sur trois pattes (la patte avant droite levée) pour montrer qu'elles sont heureuses (en tout cas, d'après le guide, c'est le signe pour montrer qu'elles sont heureuses). Jamais nous n'aurions imaginé qu'une tortue puisse autant interagir avec un être humain et c'est vraiment génial. En fin de visite, Anne-Marie a même eu peur d'une de ces tortues ! Explication : Anne-Marie filmait une autre tortue en train de boire, elle n'a alors pas vu l'effrayante tortue s'approcher d'elle, tout près, et quand Anne-Marie a découvert la tortue à ses pieds, elle a été très surprise !

Arrivé tout au bout du canyon (en faisant attention à une chèvre qui a envie de jouer des cornes sur les visiteurs), nous remontons alors un escalier pour rejoindre l'entrée de la Grande Caverne tout proche (accompagné des chants provenant d'une église toute proche). L’entrée de la grotte est très grande. De plus, une passerelle munie d’éclairages a été aménagé dans la grotte pour marquer le parcours des visiteurs et des plates-formes permettent de regrouper les visiteurs à certains endroits stratégiques où le guide peut allumer des éclairages (bien fait) sur des stalagmites, stalactites ou autres draperies aux formes évocatrices. Mais pourquoi nous faut-il un casque de chantier ? Nous l’apprenons rapidement lors de passages bas : on se tape alors facilement la tête contre le plafond de la grotte !

La visite guidée se termine vers 11 heures et demie. Le bar du restaurant de la réserve propose du jus de citronnelle frais. Nous en profitons pour en boire un verre en nous demandant où nous allons manger ? Justement, le restaurant de la réserve propose un menu qui a l’air bien alléchant avec du cari d’ourite. Ca fait plus de 24 heures que nous sommes sur l’île et nous n’avons pas encore mangé d’ourite (poulpe) ? Il faut vite réparer cette grosse erreur ! Nous nous installons alors à une table du restaurant et commandons deux caris d’ourite avec deux nouveaux verres de jus de citronnelle et une bouteille d’eau. Le cari, délicieux, est servi avec du riz, un bol de lentilles (pour mouiller le riz) et un petit ramequin rempli d’une sauce verte, du piment, fort, très fort ! Cependant, dans un coin de l’assiette, un peu d'aigre-doux de citron a été déposé et ça, c’est vraiment très bon, on dirait presque du citron confit. En dessert, nous goûtons au flan manioc, bien caramélisé sur le dessus.

Après la réserve François Leguat, nous profitons d’être tout près de la Caverne Patate pour nous y rendre. L’esprit d’Ethan Hunt frappe à nouveau : nous arrivons à l’entrée du site à 12h50, soit 10 minutes avant la visite guidée de 13 heures ! Cette fois, pas de casque, mais prêt d’une lampe-torche pour deux ou trois visiteurs, et seulement 100 Rs (environ 2 euros) l’entrée par personne. L’entrée du site, près de la maisonnette des guides, est située près d’un accès de la grotte mais il faut tout de même marcher 600 mètres en surface pour se rendre à un autre accès de la grotte, proche de la mer. La visite consiste donc à refaire en sens inverse ces 600 mètres, sous terre cette fois, pour ressortir par l’accès de la grotte près de la maisonnette des guides. Pas de passerelle, pas d’éclairage élaboré comme à la Grande Caverne, juste la guide qui éclaire avec une lampe-torche certaines concrétions aux formes évocatrices. Ceux qui veulent jouer du tam-tam sur une couche de calcite ou apprendre quelques mots de créoles (ce qui est un peu notre cas) trouveront la visite intéressante, mais cette visite est, à notre avis, bien optionnelle après celle de la Grande Caverne.

Après cette dernière visite, nous décidons de nous rendre à Mourouk par la route longeant la côte sud de l’île. Nous aurons ainsi presque fait le tour complet de Rodrigues aujourd’hui... Le but de notre passage à Mourouk est de reconnaître les lieux (et les places de parking) car nous allons plonger demain au "Bouba Diving Center" situé sur la plage de Mourouk. Malheureusement, quand nous arrivons près de ce village, il y a un monde de folie, des groupes de musique, des voitures garées partout au milieu de la route et pas mal de policiers pour tenter de réguler ce bordel (il y avait des régates, nous l’avons appris le lendemain). Du coup, pas encore adepte du stationnement à la rodriguaise, nous ne nous arrêtons pas et continuons notre route jusqu’à Mont Lubin avant de redescendre sur Port Mathurin. Au passage, nous repérons tout de même le début du sentier qui mène au point de vue du mont Limon, mais là encore, impossible de se garer à proximité. Ca sera pour une autre fois !

De retour dans notre chambre, nous nous posons quelques instants sur le balcon pour profiter de la Wifi. Alors que nous avons le nez dans nos écrans, nos voisins nous avertissent que deux baleines, visiblement une mère et son baleineau vu la différence de taille entre les deux cétacés, sont en train de sauter hors de l'eau, devant nous, juste en dehors du lagon. Le spectacle est un peu loin, mais vu la taille de ces mammifères aquatiques, nous les distinguons tout de même bien. Après ces minutes fortes intéressantes, nous allons nous baigner dans le lagon, depuis la plage privée de la résidence, avant de profiter un peu de la piscine et de rentrer prendre une douche.