Samedi 14 octobre : (suite & fin)

Sur le chemin de retour vers la résidence, nous nous arrêtons à l'un des restaurants de l'Anse aux Anglais, recommandé par le propriétaire des Villas Vetiver, pour réserver pour ce soir (toujours aussi difficile de trouver un stationnement pour le monstre à 4 roues, ou même pour une plus petite voiture). Puis, après un petit tour par la petite plage privée de la résidence (c'est marée haute), nous retournons à la chambre pour nous reposer. Anne-Marie pique même un petit somme d'une heure (elle avait mis le réveil au cas où).

Un peu avant 19 heures, nous reprenons le monstre à 4 roues pour retourner manger à l'Anse aux Anglais, au restaurant "Le Marlin Bleu". Après une "piña colada" pas terrible, Anne-Marie déguste un filet de wahoo (thazard) grillé et Christophe, un cari de crevettes au lait de coco. C’est très bon mais la terrasse du restaurant est installée juste au ras de la route qui est très bruyante et nous avons froid alors qu’il doit faire 28 °C (ça doit être à cause de la fatigue, c’est épuisant de rattraper un avion presque en plein vol ). Du coup, nous ne profitons pas vraiment du repas mais nous reviendrons manger dans ce restaurant, l'un de ces prochains soirs. En attendant, une bonne nuit de sommeil nous fera du bien.

Météo de la journée :
pluvieux sur le nord-ouest de Rodrigues (pris 3 gouttes sur le pare-brise).

Dimanche 15 octobre : Tortues et baleines !

Nous nous rendons à 8 heures dans la salle du petit-déjeuner de la résidence, ou pour être exact sous la varangue du petit-déjeuner, ouverte sur le lagon (la vue est magnifique). Le petit-déjeuner est pantagruélique et très bon : morceaux de gâteaux, pain, beurre, confiture locale, fruits (dont de la papaye) et on peut aussi commander des œufs préparés comme on veut (genre œufs frits, brouillés ou carrément omelette avec jambon et fromage) avec une saucisse à côté. C'est donc le premier gros apport en calories de la journée...

Après le petit-déjeuner, nous repartons avec le monstre à 4 roues, de nouveau par la route du littoral, direction la réserve François Leguat située à côté de l'aéroport. Nous y arrivons à peine quelques minutes avant la première visite guidée à 9h30 (nous aurions voulu le faire, nous n'y serions pas arrivés, l'esprit d’Ethan Hunt doit encore roder dans les parages ). Nous avons à peine le temps de parcourir le petit musée du site (et nous ne l’avons pas fait après la visite guidée, mais il n’y a que quelques squelettes de tortues et d’oiseaux) avant que la visite guidée commence.

La visite débute par la distribution de casques de chantier blancs. Nous nous doutons bien à quoi ils vont servir (mais nous n’en dirons pas plus pour le moment). D'accord, la visite commence réellement par un passage devant les grandes vitres de la nurserie où une employée nous montre des toutes petites tortues. Ensuite, à deux pas de la nurserie, le guide nous montre différentes espèces végétales endémiques de Rodrigues comme, par exemple, le bois d’ébène, le bois de fer ou le pandanus, aussi connu sous le nom de vacoa, qui est une plante hétérophylle. Quésaco ? Une plante hétérophylle est une plante possédant des feuilles dissemblables. Dans le cas du vacoa, les feuilles à moins de 1 mètre 20 du sol sont différentes de celles qui poussent plus haut. C’était une stratégie de la plante pour éviter de se faire dévorer par les tortues endémiques de Rodrigues qui étaient assez grandes pour étendre leur cou jusqu’à 1 mètre 20 de hauteur. Aujourd’hui, cette tortue a disparu (décimée par les marins des siècles derniers) mais la réserve a introduit deux espèces de tortues : la tortue radiata, ou étoilée, et la tortue d’Aldabra (originaire des Seychelles), espèce vivante la plus proche des tortues endémiques de Rodrigues. La réserve a aussi introduit une troisième espèce, la tortue à soc de Madagascar où elles sont décimées par leur commerce illicite, dans l’espoir de pouvoir les réintroduire ensuite dans la grande île.

Nous descendons ensuite dans le canyon Tiyel (du nom de la personne qui y cultivait, avant, un jardin) et nous faisons un premier arrêt devant une grande volière. Elle abritait avant des chauves-souris, des roussettes, mais ces mammifères volants ont été remis en liberté car l’espèce n’est plus en danger d’extinction (principalement grâce à la réserve). Il ne reste plus qu’une volière vide avec quelques tortues et des nids de tortues. Ensuite, nous arrivons devant un grand enclos où deux tortues étoilées mâles sont en train de se battre. Le gagnant doit mettre son adversaire sur le dos pour avoir le droit de féconder les femelles (voir la vidéo). L’un des mâles renverse son adversaire avec succès, mais il continue ensuite de le pousser, au point de remettre sur le ventre son adversaire qui dédale alors sans demander son reste.