Samedi 14 octobre : (suite)
L'embarquement du vol pour Rodrigues commence quelques minutes avant l'heure prévue, par bus (conduit par un chauffeur précautionneux, pas un Fangio de la RATP) pour rejoindre un petit ATR-72. Nous sommes assis en rangée n° 5, au niveau de l'hélice, ce qui gâche un peu la vue par le hublot, mais ce n'est pas bien grave. Pendant le vol, un en-cas est servi (un sandwich bizarre, un brownie et un kit-kat) mais le choix de boissons est restreint (néanmoins, un verre de jus de pomme fait très bien l'affaire). L'équipage distribue aussi deux formulaires : l'un pour l'immigration (Rodrigues est un territoire autonome par rapport à Maurice) et le second pour le contrôle sanitaire.
D'ailleurs, lors du débarquement (après avoir aperçu l'île aux Cocos et l'île aux Sables juste avant l'atterrissage), un agent prend notre température au niveau de la porte d'entrée de l'aérogare. Commence alors une petite file d'attente pour déposer le formulaire sanitaire à un premier guichet, avant de continuer la file d'attente avant le contrôle de l'immigration. Nous récupérons ensuite rapidement nos bagages sur le petit tapis livraison de l'aérogare et nous sommes alors dans les premiers à passer la douane. Pas de chance, il nous faut passer nos gros sacs au scanner à rayons-X ! Anne-Marie passe ensuite changer des euros en roupies, pendant que Christophe attend dans le couloir de sortie de l’aérogare avec le chariot de bagages. Le loueur de voitures nous attend 5 mètres plus loin avec une tablette tactile où il a affiché notre nom. Il a d’ailleurs tout le contrat de location sur cette tablette et des photos du tableau de bord (pour le niveau d’essence et le kilométrage) et de toutes les rayures déjà présentes sur le Ford Ranger que nous avons loué (le véhicule, un gros monstre noir à 4 roues, est en très bon état). Une fois avoir payé la location en liquide (mais pas les 350 euros de caution) et signé le contrat de location sur la tablette, il nous envoie le tout par mail. C’est vraiment très professionnel, bien mieux que dans une grande agence !
S’en suivent nos premiers kilomètres sur l’étroite et sinueuse route du littoral, route souvent bordée de profonds fossés situés à moins de 10 centimètres du bord du macadam, traversant parfois des radiers submersibles et présentant de nombreuses montées très abruptes. C’est certain que louer un vélo pour parcourir les routes de l’île n’est pas l’idée du siècle, loin de là. En revanche, les scooters sont bien nombreux et c’est bien difficile de les doubler sur cette route. Pour rejoindre notre hébergement près de Port Mathurin, il n’y a qu’une vingtaine de kilomètres à parcourir, mais il nous faut trois bons quart d’heure pour les faire, avec un petit tour pour rien dans les ruelles de Port Mathurin (les panneaux de direction sont extrêmement rares mais les sens interdits dans la capitale de l’île sont tout de même bien nombreux).
Heureusement, nous arrivons sans encombre aux Villas Vetiver où la compagne du propriétaire nous accueille et nous présente la résidence (petit-déjeuner de 7h30 à 8h30). Elle va aussi nous faire parvenir par WhatsApp une liste de contacts utiles comme une personne pour organiser l'excursion à l'île aux Cocos. Nous prenons alors une douche rapide avant de reprendre le monstre à 4 roues pour nous rendre à un supermarché de Port Mathurin, un supermarché encore ouvert en ce samedi après-midi car la plupart des commerces ferment le samedi après-midi (ils sont aussi fermés le dimanche et dès 16 heures en semaine). En passant devant la boutique Emtel (pour la carte SIM locale), nous nous apercevons qu'elle n'a fermé qu'à 13 heures (mais il est maintenant trop tard) alors que le loueur de voitures nous avait dit qu'elle fermait en fin de matinée. Si nous avions eu la bonne information, nous nous serions dépêchés pour récupérer une carte SIM locale au plus vite.
Les places de stationnement sont très rares dans les ruelles de Port Mathurin, si bien que dès que nous en trouvons une suffisamment large et longue (près du port), nous préférons y garer notre monstre à 4 roues et chercher ensuite à pied le supermarché situé quasiment à l'opposé de la ville (qui est petite). De toute façon, nous y achetons juste un pack de 6 bouteilles d'eau minérale et des bouteilles de thé glacé (et de Coca-Cola) avant de rentrer nous reposer à l'appartement (la nuit dernière, quasiment blanche, a été fatigante et nous nous étions levés très tôt la veille).