Initialement, nous avions envisagé de découvrir in situ les splendeurs de l’Egypte ancienne, en novembre, mais l’ouverture du Grand Musée Egyptien, maintes fois repoussée depuis 2020 et bien qu’annoncée pour novembre (2023), ne semblait toujours pas être d'actualité quand nous avons commencé à préparer le voyage à la fin du printemps (maintenant, l'ouverture serait annoncée pour début 2024, mais rien n'est moins sûr). Dans ces conditions, il nous semblait inutile de nous rendre en Egypte sans pouvoir visiter ce musée qui devrait être l’un des plus extraordinaires au monde. Nous avons donc décidé de repousser ce voyage en Egypte jusqu’à ce que l’ouverture du musée soit effective depuis plusieurs mois.

Nous avons donc cherché une nouvelle destination avec des points d'intérêts en dehors de la plongée, une météo clémente pour début novembre et sans grand décalage horaire (le retour des Philippines en avril dernier avait été difficile et très fatigant). Cela définissait grosso modo une destination sur ou autour du continent africain. Bien évidemment, l’île de la Réunion a été envisagée comme destination (ça fait maintenant plus de 10 ans que nous n’y sommes pas retournés) mais fin octobre / début novembre, la météo commence à se détériorer sérieusement sur l’île avec l'arrivée de l'été austral, chaud mais aussi et surtout humide. Nous avons pendant un temps envisagé le Cap-Vert qui doit être une belle destination pour la randonnée, mais les sites internet des affaires étrangères françaises, canadiennes ou belges (un peu trop alarmistes ?) mentionnaient des agressions sur les sentiers de randonnée et conseillaient de ne pas les emprunter avec des objets de valeur comme un appareil photo.

Comme il est hors de question de randonner sans appareil photo ou en troupeau (nous randonnons pour découvrir de magnifiques paysages et les immortaliser en photos, pas pour réaliser un exploit sportif, ce qui peut être le cas de certains randonneurs dans un groupe), nous n'avons pas retenu le Cap-Vert comme destination.

Nous avions cependant une autre destination en tête : l'île Maurice, île très touristique, et surtout l'île Rodrigues, île (pour l'instant) ignorée du tourisme de masse. Nous pouvions pour ces deux îles réserver facilement un voyage par nous-mêmes, sans passer par une agence de voyage, et la cuisine créole rodriguaise ou mauricienne, mélange de cuisine française, asiatique et indienne, semblait proche de la cuisine réunionnaise, l'une des meilleures au monde (certes, nous avons mangé de très bons plats au Sénégal et la cuisine cap-verdienne semble en être proche, mais la cuisine réunionnaise est tout de même plus variée que la sénégalaise) ! De plus, nous avons un ami mauricien qui pouvait nous indiquer des bons plans.

Une fois la destination fixée, Anne-Marie a réservé, fin juillet, les vols en avançant la date du départ de deux semaines, à la mi-octobre plutôt que début novembre pour bénéficier d'une météo plus clémente (l'île Maurice n'est qu'à 200 km de l'île de la Réunion). Elle a aussi choisi de partir un vendredi et rentrer le lundi deux semaines après pour profiter de meilleurs tarifs qui sont plus élevés en fin de semaine.

Cependant, il lui a été impossible de réserver les vols "Toulouse - Paris - Maurice - Rodrigues" sur le même site internet : sur le site d'Air France, Anne-Marie pouvait réserver les vols "Toulouse - Paris - Maurice", mais pas le vol "Maurice - Rodrigues", et sur le site d'Air Mauritius, elle ne pouvait pas réserver le vol "Toulouse - Paris". Elle a donc réservée les vols "Toulouse - Paris - Maurice" par le site d'Air France (avec une escale de 4 heures à Roissy - CdG pour permettre au personnel de l'aéroport de charger nos bagages dans l'avion pour Maurice car les deux dernières fois que nous étions passés par cet aéroport, nos bagages ne nous avaient pas suivis) et le vol "Maurice - Rodrigues" par le site d'Air Mauritius. Cela impliquait que nous allions certainement devoir récupérer nos bagages à Maurice pour les enregistrer sur le vol pour Rodrigues. Nous devions donc atterrir à 5h45 à Maurice pour redécoller ensuite à 8h50 pour Rodrigues, ce qui, théoriquement, devaient nous laisser un peu plus de 2 heures pour débarquer de l'avion en provenance de Paris, passer le contrôle d'immigration, récupérer nos bagages, passer la douane, nous rendre au guichet d'enregistrement du vol pour Rodrigues et y déposer nos bagages (avant 7h50 du matin, c'est-à-dire une heure avant le vol).