Lac Bogoria - Flamants roses
Mardi 8 septembre :
Lever 5h30 après une nuit assez fraîche, départ 7h30 pour le Lac de Borogia : le lac est au fond d'une vallée encaissée entre deux grandes falaises. Des millions (bon, peut-être seulement des milliers, mais il y en a quand même beaucoup !) de flamants roses habitent sur le lac. Nous sommes amusés par le décollage de ces volatiles : sur leurs échasses, ils débutent par une course et lorsqu'ils commencent à voler, leurs pattes effleurent encore la surface de l'eau dans un mouvement de course devenu inutile. Pour mieux voir, nous escaladons la falaise (pas bien haute quand même, mais suffisamment haute pour démotiver, dans un premier temps, Anne-Marie de l'escalade). Le lac semble bordé par d'énormes tâches blanches qui ne sont, en fait, que les rassemblements de flamants. Insolite : pour la pause déjeuner, nous faisons cuire des œufs dans les geysers (cuisson rapide) au bord du lac.
Ensuite, nous rejoignons le bord du lac Baringo pour monter les tentes sur un lit d'épines d'acacia (et se faire bouffer par les moustiques) avant de se lancer dans un safari nautique sur le lac Baringo. Une des Belges du groupe a fait des siennes : elle s'est coupée la paume de la main avec un couteau Suisse. Heureusement, nous avons trois infirmières dans le groupe et chacune se bat pour savoir qui mettra les points de suture ! Au camping, nous pouvons donner du linge à laver à des femmes Kenyanes : pour quelques francs, elles nous lavent T-shirts et pantalons à la main ; ça fait du bien de pouvoir mettre des vêtements propres.
Nous embarquons sur une grande pirogue et nous partons à la recherche des hippopotames : nous n'en voyons qu'un qui ne se laisse pas trop rapproché. Nous rejoignons ensuite les rives d'une île au milieu du lac. Nous achetons à un pêcheur Masaï (rien à voir avec les Masaïs du sud du Kenya) des Tilapias (carpes du Nil). Le pêcheur se déplace dans une barque en balsa et avance grâce à deux godilles de 20 cms de long. Nos piroguiers fourrent les poissons avec un morceau de balsa et commencent à siffler et crier : ils tentent d'attirer l'attention des aigles pêcheurs qui perchent sur les arbres du rivage. L'un des aigles s'en fout complètement, mais un second vient chercher son repas. Le morceau de balsa permet au poisson de ne pas couler pour que l'aigle puisse l'attraper à la surface couleur olive du lac. Notre quota journalier de pellicules photo en prend un coup !
Nous débarquons dans l'île, où tous les gamins viennent à notre rencontre. L'un des gamins, le plus grand, se dit instituteur du village et rafle à Christophe tous les stylos que nous avions amenés. Il croit que Christophe est le guide du groupe (parce qu'il a débarqué en premier) et lui tient un grand discours pendant toute la visite de l'île (en passant par l'école, car il est l'instituteur !). Flavia s'est bien gardé de venir au secours de Christophe, pour une fois qu'elle n'avait pas à assumer son titre de guide auprès de la population locale .
Pour le dîner, nous mangeons chez "Mamalina", un petit restaurant. A la frontale (l'électricité ayant fait faux bond dans le village), nous dégustons notre tilapia (ou poulet ou chèvre) servi avec des pommes de terre, des bananes légumes, du choux, une sorte d'épinard et des chapatis. Pendant le repas, des Samburus, en habit traditionnel avec plumes, les cheveux teints en rouge, et tout et tout, viennent boire un Coca-Cola au bar (ce qui nous faisait penser au film : "les dieux sont tombés sur la tête").
En rentrant du restaurant, lorsque Christophe ouvre l'entrée de la tente (la toile externe), il aperçoit un énorme insecte s'enfuir : ça devait être un scorpion de bonne taille ! Ca nous refroidit un peu malgré la température étouffante qui règne dans la tente !