Jeudi 31 mars : Langouste tachetée !

Avant de rejoindre ”Weber’s Joy”, site que nous avons choisi pour notre première plongée de la journée, nous passons récupérer deux blocs de plongée gonflés à ”Hamlet Oasis”. Arrivés ensuite à ”Weber’ Joy”, nous commençons bien évidemment par gréer nos blocs mais celui d'Anne-Marie a un problème : le joint a disparu ! Pourtant, hier ou ce matin, nous avons bien vérifié la pression et la teneur en oxygène du bloc, le joint était donc en place. Du coup, Anne-Marie change de bouteille et prend celle qui aurait être utilisée pour la plongée suivante que nous avions prévue de faire à Tolo. Après la plongée, nous regarderons si nous pourrons retirer le joint d’un des blocs que nous allons vider (sinon, il nous faudra retourner à ”Hamlet Oasis” pour changer de bloc, ce qui est encore faisable sans trop perdre de temps car nous ne sommes pas encore sur la portion de route à sens unique).

Après ce petit déboire, il est temps de nous mettre à l’eau. Nous nous immergeons vers 10 heures moins vingt et nous partons vers le nord, tombant main droite, face à un léger courant (enfin, pas si léger que ça car nous n’avons pas trop palmé au retour, en nous laissant porter par le courant). Anne-Marie repère alors un petit chevalier ponctué juvénile, puis une langouste qui sort de l’ordinaire car ce n’est pas une langouste royale comme nous avons l’habitude de croiser aux Caraïbes, c’est une langouste tachetée ! Ensuite, nous observons une murène et un poisson ange français juvénile, c’est-à-dire ceux qui ont le corps presque noir, juste strié de fines bandes jaunes. Au retour, nous avons tout de même un peu surestimé la force du courant car nous émergeons trop tôt, un peu avant le point d’immersion. Tant pis, mais nous n’avons tout de même pas fait beaucoup de capelé pour ressortir de l’eau.

Après la plongée, Christophe essaie d’extraire délicatement le joint d’un des blocs vides à l’aide d’une aiguille d’acacia, mais ceux-ci sont trop incrustés au fond de leurs gorges. Nous n’avons pas d’autre choix que de retourner à ”Hamlet Osais” pour changer de bloc ou trouver un joint de rechange (et nous en prendrons un d’avance, au cas où cette mésaventure se reproduise). Finalement, nous décidons de ne pas monter à Tolo et de rester à ”Hamlet Oasis” pour plonger sur ”The Cliff” qui n’est pas un site si pire que ça. Malheureusement, le pire est en train d’arriver : alors que nous attendons que l’heure d’intervalle surface s'écoule, nous voyons débarquer tout un tas de pick-ups remplis de plongeurs PADI qui vont plonger dans la même palanquée car un ”Dive Master” est en train de leur donner des instructions. Le temps de nous mettre à l’eau (ce qui nous prend un peu de temps car Anne-Marie se met à l'eau en premier et récupère alors le matériel photo que lui passe Christophe qui doit ensuite remonter au pick-up chercher son bloc et ses palmes), la palanquée PADI d’une dizaine de plongeurs environ, a eu le temps de se mettre aussi à l’eau et ils s’immergent même avant nous.

Nous nous immergeons à notre tour vers midi moins dix et nous ne tardons pas à dépasser cette palanquée, euh, pardon, ce truc avec un ”Dive Master” devant et des plongeurs derrière, à diverses distances du ”Dive Master” et à diverses profondeurs. Quand l’un de ces plongeurs commence à observer quelque chose dans un trou, deux ou trois plongeurs se rassemblent en grappe autour de lui pour regarder à leur tour et massacrer (un peu) les alentours à coups de palmes. Cela semble d'ailleurs être la seule utilité de leurs palmes car beaucoup avancent en utilisant principalement les bras. Bref, oublions... Nous nous rendons jusqu’à la falaise sous-marine du site avant d'opérer un demi-tour (les plongeurs PADI ont déjà fait demi-jour depuis un certain temps). A l’aller, nous avons observé, entre autres, un chevalier ponctué juvénile près de la falaise, avec un adulte juste à côté, et au retour, au palier, près d’une petite patate de corail, Christophe repère un tout petit poisson coffre juvénile. C'est juste une petite boule de 2 cm de diamètre, en train de nager dans tous les sens alors qu'on distingue à peine ses nageoires. Et sous la patate de corail, un poissons ”24 heures” offre à Christophe son plus beau bâillement (alors que Christophe était en train de le filmer, voir la première vidéo).