Dimanche 27 mars : (suite & fin)
Après trois belles plongées, il ne nous reste plus qu’à rentrer à l’appartement pour manger des hamburgers maison, avec un verre de vin blanc en apéritif, et décharger la carte mémoire de l’appareil photo et les plongées des ordinateurs.
Météo de la journée :
Journée venteuse, mais plutôt ensoleillée et chaude.
Lundi 28 mars : La plongée de folie !
Ce matin, nous nous rendons à "The Invisibles", situé juste après "Salt Pier". Les particularités de ce site sont la grande étendue de sable par 10 mètres de fond où est amarrée la bouée du site et son double récif situé de part et d'autre d’une bande de sable par 30 mètres de profondeur. Après un bon petit capelé, nous nous descendons vers 9 heures et demie le long du mouillage de la bouée avant de finir de traverser l'étendue de sable où se dressent les anguilles jardinières. Nous continuons ensuite la descente en suivant le canyon entaillant le premier récif dans le prolongement de l'étendue de sable, avant de prendre la direction du sud, face à un très, très léger courant qui penche à peine les plumes de mer. Après avoir croisé de gros mérous dans le canyon, les observations s'enchaînent sur le premier récif : serpentine, petite murène, banc de poissons chirurgiens bleus, etc... Le site est vraiment très poissonneux !
Après cette première plongée, nous rentrons nous reposer et manger à l'appartement avant de repartir peu après 1 heure et demie de l'après-midi, pour plonger sur un site où nous n'avons jamais mouillé nos palmes : Aquarius. Il faut dire qu'étrangement, notre le guide de plongée à Bonaire indique qu'il peut y avoir de forts courants, contrairement à "Salt Pier" et "Angel City" qui l'entourent (cela dit, hier, nous avons expérimenté un bon courant à "Angel City"). Cependant, la mise à l'eau à Aquarius est très simple, à partir d'une minuscule plage de sable. C'est aussi un site composé d'un double récif mais, aujourd'hui, nous allons nous contenter de rester sur le premier récif car pour atteindre le second, il faudrait traverser une large bande de sable par 30 mètres de profondeur et pour respecter les consignes de sécurité en plongée, nous ne pouvons pas descendre plus bas que la profondeur maximale de la plongée précédente.
Quoi qu'il en soit, il n'y a pas besoin de traverser cette bande de sable car la vie est très prolifique sur le premier récif (nous sommes partis tombant main gauche, vers le sud) : deux serpentines, une murène tachetée bien sortie de son trou, deux murènes porcelaines, un gros poisson perroquet arc-en-ciel (seul) et, bien évidemment, des poissons anges, des poissons coffres et d'autres poissons perroquets... Après une heure de plongée, nous émergeons vers 3 heures et demie, quasiment à côté de la mise à l'eau ! Sur un site sans bouée pour se repérer sous l'eau, c'était vraiment un gros coup de chance !
Sans même nous déséquiper entièrement (c'est-à-dire en restant en combinaison et bottillons de plongée), nous nous rendons sur le site de la troisième plongée de la journée : "Salt Pier". Après une cinquantaine de minutes d'intervalle surface, nous nous mettons à l'eau et commençons à manger en surface vers l'un des blocs nord du quai de chargement du sel, celui de la pointe inférieure du V que forme le quai sur sa moitié nord (le quai possède grosso modo la forme suivante : V¯I¯V, avec un V au sud et un au nord) . Nous nous immergeons vers 16 heures 40 à proximité de ce bloc avant de mettre le cap vers les piliers du bloc le plus au nord du quai (en restant dans les 12 / 14 mètres de profondeur). Normalement, une plongée à "Salt Pier", c'est déjà le délire côté observations, avec un grand nombre de poissons, en banc ou solitaires, mais là, ça passe carrément au niveau supérieur : une énorme murène verte nage en pleine eau autour des piliers, en nous ignorant royalement. Nous pouvons nous en rapprocher et la photographier de près sans la déranger ! Nous nous demandons bien ce qu'elle fait ? Elle ne semble pas chasser car elle passe tout près d'un chevalier ponctué, sans l'attraper, ni même déranger ce chevalier ponctué qui ne fuit pas la murène. Elle semble pourtant chercher quelque chose dans toutes les patates de corail disséminées autour des piliers...