Dimanche 27 mars : (suite)

D’ailleurs, côté sécurité, l’ordinateur de plongée de Christophe vient de rentrer dans les paliers obligatoires, ce que nous voulons pourtant éviter (mais heureusement, nos ordinateurs sont configurés en mode air, alors que nous plongeons au Nitrox, pour accroître les marges de sécurité ; pour information, le Nitrox, un mélange azote-oxygène comme l'air, mais enrichi en oxygène et donc appauvri en azote qui est le gaz à l’origine des accidents de décompression en plongée). Même si nous avons déjà commencé la remontée, il est donc grand temps de rejoindre le haut du récif pour terminer la plongée après avoir effacer ce palier obligatoire (qui n’était que de trois minutes comme le palier de sécurité que nous faisons systématiquement dans les 5 à 6 mètres de profondeur). Nous avons été bons en navigation car nous émergeons à proximité de la mise à l’eau.

Le pneu arrière droit du pick-up commence à montrer le signe d’un léger sous-gonflage. Il nous faudra passer le faire regonfler dans les tous prochains jours. En attendant, nous rentrons à l’appartement pour déjeuner et nous reposer un peu.

Un peu après 2 heures de l’après-midi, nous repartons plonger à "Angel City". Puisque la houle s’est calmée, il est grand temps de plonger sur le site qui nous a laissé de d’excellents souvenirs les années précédentes (bancs de lippus, raie aigle, zawag bleu, poisson perroquet arc-en-ciel, etc...). La mise à l'eau n’est pas évidente : entre les trous dans le rocher, une petite marche à descendre et de petits rochers à éviter par la suite, ça aurait été suicidaire pour notre matériel photo, et nos chevilles, de plonger ici ces derniers jours. Après un petit capelé en surface pour rejoindre la bouée du site, nous nous immergeons vers 3 heures moins le quart. Un léger courant commence à se faire ressentir sur le haut du récif mais dès que nous atteignons la bande de sable qui sépare les deux récifs par 15 mètres de profondeur, il nous faut appuyer bien fort sur les palmes pour avancer face au courant (nous sommes partis vers le sud). Nous découvrons alors un sac plastique qui ne devrait pas traîner sous l’eau (Anne-Marie le récupère pour le mettre à la poubelle), avant de voir la troisième (et dernière) cigale de mer du séjour. Celle-ci est couverte de sable, ce qui signifie peut-être que ce crustacé se cache sous le sable, alors que ses cousines, les langoustes, se cachent dans des trous du récif ?

Malgré le courant, nous passons tout de même sur le second récif où le courant est encore plus fort sur sa face extérieure. Mais derrière les grosses patates de corail, il y a moyen de se protéger du courant comme le fait le banc de lippus qu’un gros poisson perroquet arc-en ciel accompagne (les lippus étaient en grande partie planqués sous la patate de corail taille XXL). Après avoir fait demi-tour, nous nous laissons porter par le courant en direction du nord, tout en observant une belle quantité de poissons coffres, diodons, poissons trompettes et autres perroquets, avant de retraverser la langue de sable. Christophe, pensant que le courant nous a poussé assez loin vers le nord, prend alors une direction sud-est pour revenir vers le rivage mais quand nous émergeons, nous sommes un peu loin du point de mise à l’eau, en tous cas, trop au sud.

Il est 4 heures de l’après-midi quand nous quittons "Angel City" mais nous prenons tout de même le temps de passer vite fait à l’appartement pour goûter (2 gaufrettes et un verre de Coca-Cola) avant de repartir pour la troisième plongée de la journée : "Bari Reef" ! Nous nous mettons à l’eau vers 5 heures de l’après-midi et une fois avoir atteint le haut du récif en nageant en surface, nous nous immergeons et partons tombant main droite, vers le nord, pour commencer la plongée face au courant (il est relativement léger, en tous cas, bien moins fort qu’à "Angel City"). Anne-Marie découvre alors un juvénile de chevalier ponctué, presque un bébé, avec son long toupet bien plus grand que le reste de son corps. Il est magnifique (et sa photo sera choisie comme "THE" photo du voyage). Les poissons bouteilles parcourent le récif en de longs bancs, interminables. Nous nous demandons bien où ils se rendent, mais ils y vont ! Après avoir fait demi-tour et être remonté vers les 10 mètres de profondeur, sur le haut du récif, nous nous laissons porter par le courant pour revenir au point de départ. Les bancs de poissons chirurgiens font alors le spectacle en se regroupant par endroits dans ce qui ressemble à de véritables orgies où se mêlent aussi des gorettes et des poissons limes. Pour retrouver sans difficulté la plage où nous nous sommes mis à l’eau, il suffit de retrouver un gros cube de béton par 10 mètres de fond et de suivre ensuite un gros tuyau posé sur le sable qui nous ramène droit sur la plage. Une petite serpentine clos la liste des observations de cette belle plongée.