Mardi 5 octobre : C'est mort !
Nous nous levons vers 9 heures du matin et nous ne quittons le camping qu'une heure plus tard, ne sachant que faire car il pleut à verse, des trombes d'eau dégringolent d'épais nuages sombres ! En désespoir de cause (ou de visites intéressantes), nous mettons le cap sur Toulouse, ou pour être plus exact, sur Tolosa, une ville située dans la vallée du "Río Oria”. En fait (dixit Wikipédia), Tolosa a hérité son nom de la ville française de Toulouse, Tolosa en occitan (et en latin), car la coutume de l'époque (1256) voulait qu'on baptise les nouveaux villages du nom d'une autre localité déjà existante et bénéficiant d'une certaine notoriété. La petite ville de Tolosa possède beaucoup de charmes, malgré le ciel tout gris. Sa petite halle couverte, aux carrelages blancs et noirs, est très photogénique, ce qui pourrait être le cas d'autres monuments de la ville s'il y avait plus de lumière. Au moins, au hasard des ruelles, nous trouvons une petite boutique de charcuteries et de fromages fort appétissants. Nous achetons de quoi faire un bon pique-nique pour midi (et il nous en restera pour le soir) : délicieux "lomo de bellota", jambon ibérique, fromage de brebis (basque) et une bouteille de cidre (basque ; mais ce cidre ne sera pas pour le midi).
Nous quittons ensuite Tolosa pour nous rendre à l'"Ermita de La Antigua - Santa María de Zumarraga", ermitage classé 3 petit routards (dans le guide éponyme), près de Zumarraga (petite ville très industrielle comme de nombreuses villes au Pays Basque, en particulier dans la vallée du "Río Oria”.). L'extérieur de la bâtisse est quasiment sans intérêt. Le trésor de cet ermitage est caché à l'intérieur : une superbe charpente en bois, une véritable forêt dressée pour soutenir la toiture ! Malheureusement, cette visite, bien que très intéressante, ne nous occupe pas bien longtemps. Après avoir pique-niquer dans le van sur le parking de l’ermitage, nous décidons de rentrer à "San Sebastián", espérant y trouver une quelconque activité pour meubler l’après-midi. Nous rentrons donc au camping stationner le van pour prendre ensuite le bus. La malédiction semble-t-elle terminée ? Il semble que c’est le cas car le bus était stationné devant l’arrêt, nous n’avons pas eu à l’attendre et il a démarré juste après notre arrivée.
La ligne de bus passe près du funiculaire avant de longer la plage de la Concha. Son terminus est situé près du vieux quartier, pas très loin du syndicat d’initiative où nous nous rendons. L’employé nous indique ce que nous pouvons faire à "San Sebastián" mais nous lui faisons remarquer que ce sera pour demain, quand il fera beau. Il réagit néanmoins à notre remarque météorologique en nous suggérant de visiter le musée "San Telmo" qui est ouvert et gratuit tous les mardis. Ca tombe bien, nous sommes mardi !
Le musée, blotti au pied du mont Urgull dans le vieux quartier, est abrité dans un vieil édifice religieux possédant un joli cloître, auquel une extension en béton, mais néanmoins réussie, a été adjointe. Nous débutons la visite par l’exposition consacrée à l’expédition de Magellan. La scénographie de l’exposition est maîtrisée : on suit les maquettes des 5 bateaux qui composaient la flottille au départ, avant la désertion et le naufrage de certains navires. Une seule embarcation a réalisé la première circumnavigation de l'histoire (eh oui, la Terre est ronde). La visite continue ensuite par une exposition ethnographique et intéressante sur la culture basque : les jeux de force basques (dans certains aspects, et pas que météorologique, le Pays Basque ressemble un peu à l’Ecosse ou l’Irlande), l’artisanat, l’agriculture, les objets de la vue courante, etc... La dernière partie du musée est consacrés aux œuvres d’art, principalement des peintures, classiques ou modernes.
Pendant tout le temps de la visite du musée, nous sommes restés au sec, mais il nous faut de nouveau affronter la pluie pour faire un premier tour du vieux quartier dont les étroites ruelles sont plutôt désertes. On est loin de l’ambiance de Bilbao ! "San Sebastián" nous paraît moins typique de Bilbao, plus récente, mais aussi plus cossue et plus bourgeoise. Notre première impression est donc plutôt mauvaise (mais avec la pluie...). Cette mauvaise impression est même renforcée lorsque nous nous arrêtons boire un coup sous la terrasse couverte d’un bar de la "Plaza de la Constitución" : 3 euros la canette de 25 cl de Coca-Cola (alors que la bouteille de 50 cl est à 1,25 euros dans une supérette toute proche) !
Cependant, la vitrine d’une pâtisserie fait regagner des points à "San Sebastián" : nous prenons deux parts d’une spécialité basque (autre que le gâteau basque), la Pantxineta, un gâteau composé de pâte feuilletée, de crème et d’amandes. Cela nous fera le désert du repas du soir, avec un verre de cidre (et le reste de la charcuterie du pique-nique de midi ; ne pas manger trop gras, trop salé, ni trop sucré, nous avons tout faux aujourd’hui).