Vendredi 1er octobre : 6 vautours et un turbot !

Nous nous levons tôt et nous quittons le camping à 8 heures et demie du matin. Nous arrivons à Lalastra, seul village tant soit peu habité au cœur du parc naturel, une heure plus tard. Nous nous rendons aussitôt à la maison du parc pour récupérer des informations à propos des vautours mais celle-ci n’ouvre qu’à 10 heures. Finalement, nous avons juste le temps de finir de nous préparer pour randonner avant son ouverture. Nous y récupérons alors une carte des sentiers de randonnée du parc naturel (achetée à 70 centimes euros, bien que l’employé nous ait dit qu’elle était disponible sur internet, mais vider la batterie d’un téléphone n’est pas forcément une bonne option en randonnée), ainsi que l’information sur l’endroit où se trouvent les vautours. C’est donc parti pour suivre le sentier n° 6 "San Lorenzo", avant de bifurquer à gauche sur le n° 2 pour rejoindre ensuite le sentier n° 7 Vallegrull (le nom du plus haut sommet du parc) qui nous fera passer devant les falaises où nichent les vautours.

La montée jusqu’à l’ermitage de "San Lorenzo" est assez facile mais c’est après la bifurcation entre le sentier n° 2 et n° 7 que les choses se compliquent un peu côté orientation. Nous venions de changer de programme car ne voyant pas de volatiles virevolter dans les airs (la météo est grisonnante, sans soleil, il ne doit pas y avoir de colonnes d’air chaud ascendant permettant aux vautours de voler sans effort), car Christophe s’était dit que monter au sommet du Vallegrull pour jouir d’une belle vue sur la vallée, ne nous ferait pas perdre la journée, et nous suivions un chemin de terre. Mais celui-ci prend la direction plein ouest, à l'opposé des falaises. Il fallait continuer de suivre le grillage mais c’est vraiment mal indiqué. Ensuite, le sentier longe la crête de la falaise et, bien que peu marqué, il est régulièrement jalonné de cairns qui permettent de ne pas se perdre. Peu après le cairn marquant le sommet du Vallegrull (il y a une petite plaque gravée à côté du cairn), le sentier continue jusqu’à une borne cylindrique en béton toute blanche et un panneau interdit ensuite d’aller plus loin.

Christophe est déçu de ne pas avoir vu de vautour mais juste avant de faire demi-tour, un détail sur la falaise attire son attention. Il monte son 400 mm sur son boîtier photo et regarde (car nos jumelles sont bien évidemment restées dans le van) : 4 vautours posés sur la crête de la falaise !!! Ils sont un peu loin de la borne cylindrique (une centaine de mètres), ils seront petits sur les photos, mais c’est déjà ça. Tant que nous restons assis sur le socle de la borne en béton, les vautours ne semblent pas inquiets.

Ils nous observent eux aussi, mais sans bouger. En revanche, quand Christophe avance jusqu’au panneau indiquant la limite à ne pas franchir, situé à 5 mètres de la borne en béton, les vautours sont alors beaucoup plus agités, l’un d’eux s’envole et un second est prêt à le suivre. Christophe fait donc aussitôt demi-tour pour se rasseoir et continuer de les observer depuis le socle de la borne en béton.

Après une trentaine de minutes d’observation, nous revenons sur nos pas. Près du sommet du Vallegrull, nous nous arrêtons une trentaine de minutes dans grand trou pour pique-niquer à l'abri du vent. Les vautours nous survolent alors, ils sont 6 à passer au-dessus de nos têtes. Mais avec le ciel gris, même si certains passent près de nous, ça ne donne rien en photo, dommage ! De retour à l’intersection avec le sentier n° 2, Anne-Marie veut repasser par l’ermitage de "San Lorenzo", pour retourner sur Lalastra, plutôt que continuer sur le sentier n° 7 qui descend jusqu’à l’ancien village de Ribera, en longeant les falaises du Vallegrull. Elle a peur que le sentier qui permet ensuite de revenir à Lalastra présente une bonne montée (alors que nous n’aurons presque que de la descente en repassant par l’ermitage). Christophe accepte à contre-cœur mais il faut bien admettre que les vautours volent au-dessus du versant ouest du Vallegrull et que nous ne pourrons donc pas les voir depuis la partie basse du sentier n° 7. Après 5 heures de randonnée (avec presque une heure de pause, ou de marche dans la mauvaise direction), nous sommes de retour au van à 15 heures, sous la pluie (Christophe avait pensé pendant un temps que la météo allait se lever).