Mercredi 29 septembre : (suite & fin)

Nous rentrons ensuite au camping. Anne-Marie envisage de manger au restaurant mais nous n'en avons guère vu ce matin à Arguedas et à Villafranca, le choix semble limité entre un kebab, deux bars et une auberge moyennement notée sous Google. Reste l'"Asador Mosaico", le restaurant à l'entrée du camping, plutôt bien noté sous Google et qui offre l'avantage de ne pas avoir à déplacer le van (ce qui convient très bien à Christophe qui n'a pas envie de conduire ce soir). Nous nous rendons donc à pied au restaurant qui est à moitié fermé : la salle du restaurant est fermée, mais la serveuse nous dit qu'on peut manger dans la partie bar. Nous choisissons alors des tapas comme nous le faisons en Catalogne : croquetas, "patatas bravas", jambon Serrano, fromage de brebis, tartines de fromages fondus (emmental, bleu et chèvre) et tartines tomates - jambon ibérique "de bellota", avec une bouteille de chardonnay "Príncipe de Viana", un D.O. de Navarre. Dès que la serveuse commence à nous apporter les premiers plats, nous nous rendons compte de notre erreur : les portions sont monstrueusement grandes, il y a à manger pour 6 ! Et en plus, c'est bon ! Certes les croquetas doivent sortir du congélateur, tout comme les rondelles de pommes de terre des "patatas bravas" dont la sauce est un simple mélange de ketchup et de mayonnaise, mais elles ne sont pas grasses, c'est déjà ça. Les tartines de fromages fondus sont bonnes mais bourratives. Cependant, le vin, le fromage de brebis, le jambon Serrano et le jambon ibérique sont très bons, ce sont des produits de bonne qualité. Finalement, nous n'avons pas regretté d'être restés au camping pour manger. De plus, nous sommes repus bien que nous n’ayons pas tout mangé : nous avons à peine touché au fromage de brebis que nous avons pris pour pique-niquer demain !

Kilomètres parcourus en van dans la journée : 91 km

Kilomètres parcourus en van depuis le départ : 682 km

Météo de la journée :
belle, malgré un léger voile de nuages le matin.

Jeudi 30 septembre : Premiers pintxos !

Nous quittons le camping vers 10 heures du matin pour rejoindre notre première étape du jour : le village de Laguardia, classé comme l'un des plus beaux villages d'Espagne. Mais avant d'y arriver, il nous faut nous débrouiller pour trouver notre route dans les échangeurs particulièrement compliqués entre les autovias, les autopistas (autoroute dont le numéro commence par "AP"), les BU, les NA... Même en utilisant un GPS, il n'est pas facile de trouver son chemin. Il faut s'y mettre à deux pour être certain de ne pas se tromper. Autre difficulté : refaire le plein de diesel ! En soit, l'exercice n'est pas d'une grande difficulté, c'est comme en France et comme en France, certaines stations ne sont pas pragmatiques pour un sou : il faut entrer la quantité d'essence voulue avant de pouvoir commencer à pomper ! Mais qu'est-ce que nous en savons-nous ? C'est la première fois que nous faisons le plein du van et nous ne connaissons même pas la capacité du réservoir !!! En plus, impossible de trouver le moindre bouton pour indiquer qu'on veut faire le plein à fond, pas seulement mettre 10, 20 ou 50 euros de carburant ! Nous appelons à l'aide l'employée de la station qui a bien du mal à nous comprendre, vu que nous parlons espagnol comme une vache anglaise ! Après avoir placé le pistolet dans la tubulure de remplissage du réservoir, elle coince la manette avec un bout de métal, avant de retourner à la caisse relancer la pompe. Mais rien ne coule ! Ce n'est qu'à sa seconde intervention que le diesel coule enfin dans le réservoir (pour info, nous avons remis 54 litres de carburant, pour une distance parcourue d'environ 700 km).

Nous arrivons un peu avant midi à Laguardia, un village médiéval fortifié, perché en haut d'une colline, aux ruelles étroites. Nous trouvons facilement une place de stationnement dans un parking à proximité des portes de la ville (le van ne prend guère plus de place qu’un gros SUV). Quand nous franchissons la porte qui donne sur la "Plaza Mayor", il est midi pile, l’heure où l’horloge de la place s’anime : deux volets en métal s’ouvrent et trois pantins animés, deux femmes et un homme, en tenue traditionnelle basque, se mettent à danser ! C’est un peu kitch, mais c’est amusant à voir.