Mercredi 29 septembre : 23 km/h en côte et vent de face !

Après une nuit un peu bruyante (hier au soir, nous nous sommes endormis assez facilement, mais à partir de 5 heures du matin, les camions ont recommencé à passer sur la route), nous quittons le camping à 8 heures et demie du matin et nous arrivons à Arguedas une vingtaine de minutes plus tard. Nous avons donc encore le temps d’aller acheter du pain avant de nous rendre chez le loueur de VTT. Cette quête alimentaire nous amène alors à traverser les ruelles étroites du village (où il n’y a pas beaucoup de commerces alimentaires, ni de restaurants), ce qui stresse un peu Christophe au volant du van. Nous finissons par trouver (avec difficulté) la petite boulangerie que nous indiquait le GPS, mais cet achat nous fait arriver avec 5 minutes de retard chez le loueur, ce qui est heureusement sans conséquence sur le reste de la journée.

Le loueur nous explique alors le fonctionnement des VTT à assistance électrique, ou pour être exact, le fonctionnement du petit boîtier électronique qui permet d’afficher diverses informations comme le niveau de charge de la batterie, l’estimation de la distance que l’on peut encore franchir en bénéficiant de l’assistance (soit une cinquantaine de kilomètre avec la batterie chargée à 100 %), la vitesse et la distance parcourue. Ce boîtier permet aussi de sélectionner le mode d’assistance : off, économique, tour, sport et turbo. Le loueur nous explique ensuite l’itinéraire à suivre, c'est-à-dire une boucle de 42 km : après le centre d’information du parc naturel, prendre la première à gauche pour rejoindre le Castildetierra, la cheminée de fée emblématique du parc naturel, puis, tourner à droite et suivre le chemin qui fait le tour du polygone de tir jusqu'à un panneau "sens interdit" au nord-est du parc où nous emprunterons une piste qui part vers la droite, piste qui vient juste de réouvrir (elle était fermée pour laisser tranquille les vautours pendant leur nidification). Nous devrons ensuite suivre cette piste jusqu'à une bergerie couverte d'un toit de tôles et tourner à gauche pour rejoindre l’un des chemins principaux du parc qui nous ramènera vers celui faisant le tour du polygone de tir que nous suivrons jusqu’au Castildetierra. De retour au centre d’information, nous aurons qu'à appeler au téléphone la femme du loueur pour qu’elle vienne rechercher les vélos.

La suite des opérations est simple : les vélos sont posés sur une grande remorque que nous suivons en van jusqu’au parking du centre d’information du parc naturel où nous nous garons. C’est le point de départ de notre périple en VTT aux "Bardenas Reales". Le temps de finir de nous préparer, nous donnons les premiers tours de roues vers 10 heures du matin, direction, le Castildetierra (à fond les ballons pour Christophe qui a hâte de faire les premières photos avec la belle lumière du matin, avant qu’une horde sauvage de touristes envahisse le site ; le parking du centre d’information était quasi désert, mais ne sait-on jamais). Après une petite vingtaine de minutes passées devant cette cheminée de fée (et seulement une quinzaine de photos), nous continuons notre virée électrique en suivant le chemin faisant le tour du polygone de tir, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, en passant près du "Cabezo de las Cortinas", du "Cabezo de las Cortinillas", de la "Cabaña de Tripa" et "Cabezo de los Hermanos", tant de formations géologiques qui nous donnent envie de faire de nouvelles photos tous les cent mètres... A ce rythme-là, il nous faudra bien plus de 6 heures pour faire les 42 kilomètres prévus. En passant devant l’entrée de la zone militaire, nous franchissons le cap des 10 premiers kilomètres que nous avons parcourus en 1 heure et demie (alors que nous aurions dû mettre une quarantaine de minutes à une vitesse moyenne de 15 km/h). Bref, nous nous traînons, même si nous ne faisons strictement aucun effort pour atteindre facilement une vitesse de plus de 20 km/h entre les pauses photo.

Après l’entrée de la zone militaire, le paysage devient moins spectaculaire en traversant les Badlands, bien que l’aspect pris par la roche dans ces environs soit assez surprenant. Heureusement, nous nous rapprochons du nord du parc et de ses falaises. Au niveau du "Balsa de Zapata", nous pensons pouvoir nous rapprocher avec les VTT des rives du lac mais un panneau en interdit l’accès : il faut laisser l’avifaune tranquille ! Peu après, au niveau du tant attendu panneau "sens interdit", nous quittons la route principale pour suivre un chemin de terre devenant très rapidement une mauvaise piste qui traverse le canyon entre la "Plana del Rallón" et la "Plana de la Ralla". L’intérêt de cette piste est double : le paysage, exceptionnel, mais aussi l’observations des vautours qui survolent la falaise de la "Plana de la Ralla".