Mercredi 3 février : (suite)
En sortant du restaurant, nous repassons par le supermarché pour acheter une bouteille de rhum Bielle ayant passé un an en foudre de chêne (ce qui lui donne une très légère couleur ambrée et un petit goût déjà bien agréable en ti'punch), rhum qu'on ne trouve pas (facilement) en métropole. N'ayant que peu de marge sur le poids de nos bagages (on était déjà à la limite du poids autorisé à l'aller), nous avons attendu de refaire nos bagages ce matin et de les peser pour savoir si nous ramenions ou pas cette bouteille. Christophe, bien que grand amateur de ce rhum, ne voulait pas tenter de payer la surcharge bagage (qui est d'un montant abusif) mais Anne-Marie est plus joueuse. Elle voulait aussi ramener la jolie bouteille vide de punch coco Longueteau, en transvasant le rhum Bielle dans cette bouteille, mais Christophe juge ce transfert trop dangereux car pendant le vol, la décompression de la cabine (et des soutes) risque de faire sauter le bouchon en liège bien large de cette bouteille ! Du coup, nous transvasons le rhum Bielle dans une bouteille plastique d'eau pétillante (celle-ci permet gagner en solidité et en poids, quelques centaines de grammes, par rapport à la bouteille en verre ; à propos, Bielle utilisait dans le passé des bouteilles plastiques, compatibles avec nos sacs de voyage souples, mais ça ne semble plus être le cas aujourd'hui) mais nous empaquetons tout de même la bouteille vide de punch coco Longueteau. Le challenge "surcharge bagage" est donc lancé, d'autant plus que notre petite balance à main vient d'afficher un défaut pile (nous ne savons donc pas quel est le poids exact de nos bagages). Résultat du challenge dans quelques heures à l'aéroport !
De retour au bungalow, nous profitons un peu de la piscine avant de finir de boucler nos bagages. A 16 heures, nous appelons au téléphone Ellen pour lui dire que nous sommes prêts à partir et elle arrive quelques minutes plus tard avec Jack (et le livre d'or). Après avoir un peu discuté, nous les quittons à grands regrets vers 4 heures et demie. Quand nous nous engageons sur la route de la Traversée, nous avons encore du soleil mais nous ne tardons pas à rencontrer un véritable déluge après le col des Mamelles. Le ruisseau situé près de la cascade aux Ecrevisses est en crue et son volume a décuplé. C'est devenu un torrent de montagne tout boueux, c'est vraiment impressionnant !
Vers Pointe-à-Pitre, la pluie s'est calmée mais le ciel est tout gris. Nous refaisons alors le plein d'essence sur la 4 voies avant de bifurquer pour l'aéroport. Contrairement, à nos habitudes, nous ne nous garons pas sur le parking de l'aéroport, pour enregistrer nos bagages avant de rendre la voiture, mais nous nous rendons directement chez le loueur (pas de rayures en plus, ouf) et nous embarquons donc tout notre barda dans sa navette pour rejoindre l'aéroport.
La navette nous dépose près des "anciens" bureaux des loueurs mais aucun caddie à bagage n'est disponible dans les environs. Anne-Marie se rend donc près de l'aérogare pour en chercher un et nous pénétrons ensuite en zone de guerre ! Le coronavirus a dû engager des snippers pour tirer sur les voyageurs car nous ne voyons pas d'autres explications quant au déploiement irréaliste d'agents de sécurité tous les 50 mètres, avec des itinéraires balisés, des check-points, des barricades (ou presque)... C'est contre un virus ou des terroristes que l'aérogare est protégée ? Sincèrement, nous avons l'impression qu'il s'agit de la seconde option. Bref, c'est le bordel ! Nous avons bien fait de changer nos habitudes car nous nous demandons si nous aurions pu ressortir de l'aérogare.
Arrivé à l'enregistrement, un nième agent de sécurité vérifie notre température et deux mètres plus loin, un autre agent vérifie nos papiers... Bien évidemment, nous n'avons pas l'attestation résultant du retour des motifs impérieux mais il nous faut la remplir avant de passer le contrôle de la PAF (des formulaires vierges sont heureusement mis à disposition à l'enregistrement). Il nous faut aussi coller nous-mêmes nos tags bagages et enregistrer nos bagages à la dépose automatique qui n'apprécie pas le poids du premier sac, 24 kg au lieu de 23 ! Un agent d'Air France doit donc enregistrer nos bagages manuellement. Ouf, malgré le léger surpoids de ce premier bagage, il enregistre sans problème tous nos sacs, sans nous faire payer de surcharge !
Nous remplissons ensuite la foutue attestation pour les motifs impérieux avant de passer le contrôle de la PAF où le policier se contente de regarder rapidement ce formulaire, sans demander de justificatif de domicile (nous avions pourtant téléchargé un tel document sur nos téléphones). Il voit bien que nous sommes des touristes de retour à notre domicile (mais ça aurait pu être intéressant qu'il nous refuse de revenir en métropole, est-ce que l'état aurait dû nous payer l'hébergement en Guadeloupe ?), sans avoir besoin de justificatif ! S'en suit le contrôle de sécurité relativement cool (mais il a fallu sortir tous les appareils photo des sacs).