Mardi 2 février : Pèlerinage !
Nous quittons le bungalow vers 9 heures du matin. Après un arrêt au club de plongée (il nous fallait tamponner nos carnets de plongée que nous avions oubliés de prendre hier), nous prenons la direction de Grande-Terre par la route de la Traversée. Il nous faut une heure pour arriver au niveau de l'aéroport, sans rencontrer de bouchon, mais nous subissons ensuite quelques ralentissements sur la route qui mène à la pointe de la Grande Vigie, tout au nord de la Grande-Terre. Quand nous arrivons à proximité de la porte d'Enfer, dans une zone où le réseau GSM est loin d'être optimal, nous recevons un SMS inquiétant de la part d'Ellen qui nous écrit que nous avons oublié de fermer l'eau après avoir rincé notre matériel de plongée et que tout est inondé ! Cela est surprenant car nous avons rincé notre matériel au club. Seules quelques petites affaires ont été rincées dans l'évier, à l'intérieur du bungalow. Est-ce que le bungalow est inondé (car nous avions aussi un petit problème avec la chasse d'eau des toilettes) ? Nous trouvons heureusement un endroit où le réseau GSM est stable et nous rappelons Ellen et Jack. Ouf, il n'y a pas d'inondation à l'intérieur du bungalow, c'est un robinet à l'extérieur que le jardinier a oublié de refermer (robinet auquel nous n'avons pas touché). Cela dit, ça ne doit pas faire si longtemps que ce robinet est ouvert car la partie inondée est celle où nous allons faire des photos de coucher de soleil et nous nous en serions aperçu...
Après avoir fait la petite balade entre le parking du site et le presque bout de la pointe de la Grande Vigie qui offre incontestablement une magnifique vue sur toute la côte atlantique de la Guadeloupe (même si c'est celle de Grande-Terre
), vue dont nous ne nous lassons pas (nous repassons par ce site assez régulièrement lors de nos séjours en Guadeloupe, nous y faisons comme un pèlerinage), nous reprenons la voiture pour nous rendre l'anse Maurice à Petit-Canal, où nous allons effectuer un rite incontournable de notre pèlerinage : manger chez Pinpin ! Nous y arrivons à midi pile. Encore une fois, le risque Covid-19 dans ce restaurant très bien aéré (une grande terrasse ouverte aux 4 vents) est nul : il y a 10 mètres entre les tables, même un touriste en auto-isolement pourrait venir y manger sans risquer de contaminer tout l'archipel !
Le menu propose trois entrées au choix : assiette d'accras, petite assiette de crudités avec quelques accras ou grande assiette de crudités avec un peu moins d'accras ! Nous choisissons donc deux assiettes d'accras, ce qui surprend la serveuse car cela nous fera 20 accras (il y a en 10 par assiettes). Justement, cela nous va très bien pour combler notre manque ! En plus, ils sont bons (un peu moins bons que ceux de Dada, mais il y en a plus que chez Dada), tout croustillants, bref parfaits pour accompagner un grand verre de planteur (il n'y avait pas de punch coco). Pour le plat, le menu propose du colombo de cabri, de la fricassée ouassous, une côte de porc grillée (bof) ou du poisson grillé ou au court-bouillon. Christophe qui sait qu'il va choisir la fricassée chatrou demain chez Dada (le meilleur plat de ce restaurant d'après lui), prend le colombo de cabri, avec du riz blanc, alors qu'Anne-Marie opte pour les ouassous avec du madère, une racine pays (qui est aussi connu sous le nom de taro en Nouvelle-Calédonie, un des ingrédients du délicieux bougna). Anne-Marie est très jalouse quand elle découvre l'assiette de colombo : il est magnifique, la sauce est bien épaisse, c'est un régal rien qu'avec les yeux ! Et au goût, il décroche illico le prix du meilleur colombo de cabri de Guadeloupe. Il est parfaitement épicé, bien cuisiné et la viande est toute fondante (le colombo de Dada vient de prendre une sacrée claque). Quant aux ouassous, ils sont aussi très bons (et meilleurs que ceux de Dada), mais Anne-Marie regrette de ne pas avoir choisi le colombo. En dessert, nous prenons du tourment d'amour à la goyave (ce ne sont pas des petites tartelettes comme aux Saintes, mais une part d'une grosse tarte). En tout, nous en avons pour 55 euros, c'est très raisonnable pour ce très bon repas dans la pure tradition antillaise.
Après ce repas, nous rejoignons la pointe des Châteaux qui matérialise l'extrémité orientale de la Grande-Terre. Il semble y avoir du monde et nous nous garons donc dès que nous trouvons une place de stationnement le long de la route qui mène au parking du site (mais cela n'était pas nécessaire car il restait encore quelques places sur le parking). Après avoir contemplé quelques instants les énormes rouleaux venir se fracasser contre les rochers entourant l'anse des Châteaux, nous grimpons jusqu'à la croix (Anne-Marie ne râle même pas alors que les années précédentes, elle a toujours jugé que la montée était bien rude ; mais après la trace du petit Malendure, cette petite ascension ne peut s'apparenter qu'à du plat ) pour jouir d'un magnifique point de vue vers l'île de la Désirade, à l'est, vers les îles de la Petite-Terre, au sud, et vers Marie-Galante, au sud-ouest, bien que la brume ne laisse que deviner les côtes de cette terre du rhum Bielle.