Mercredi 27 janvier : (suite & fin)
A 17 heures, c'est donc la plongée de nuit, ou pour être exact, l'heure du rendez-vous au club pour cette plongée. Ca sera donc la première plongée avec le Yaisa du séjour. En fait, il n'y a que l'aller sur le Yaisa car la plongée de nuit sur la Caye débute au mouillage nocturne de ce bon vieux bateau de pêche, sur un fond d'une dizaine de mètres et après plusieurs zigzags dans de multiples petits canyons sous-marins, elle se termine au pied du rocher de Malendure, au ponton du club. Enfin, ce programme est celui prévu pour les deux palanquées qui embarquent sur le Yaisa, dont nous faisons parties (nous sommes 5 dans la palanquée de Fred, un vieux de la vieille aux "Heures Saines", l'habitué des plongées de nuit), car d'autres plongeurs partiront et reviendront du ponton (mais ce n'est pas forcément un mal car la quantité de tortues vertes vues lors de la plongée est normalement plus importante). Une fois au mouillage, nous attendons que la nuit soit bien tombée et que la première palanquée se soit éloignée, pour nous mettre à notre tour à l'eau.
Dès le début de la plongée, le spectacle, grandiose, commence par une raie torpille, sur le sable, à 3 mètres du mouillage ! Ensuite, s'enchaînent à toute vitesse les observations : serpentines, vers de feu, crabes flèches, petits diodons, poissons savonnettes, gorettes à foison, langoustes, gorgonocéphale (cible photographique préférée d'Anne-Marie en plongée de nuit), etc... Christophe voit enfin son premier chevalier ponctué du séjour. Il tente aussi de filmer les coraux fluorescents lorsqu'on les éclaire avec une lampe à ultra-violets : le résultat est surnaturel mais ça marche (sans filtre spécial sur le "Go Pro"). Bien évidemment, l'intérêt principal de cette plongée sont les tortues vertes, petites ou grandes, qui tentent de dormir tranquillement sur le récif. Fred nous avait demandé de ne pas insister en les éclairant trop longtemps, mais que faire quand c'est la tortue qui s'approche de la lumière ? L'une d'elle file droit vers Christophe qui est en train de la filmer ! Après une heure d'exploration qui est passée à une vitesse folle, Fred nous fait émerger à deux mètres de l'échelle du club (qui n'est pas très pratique, surtout avec une petite houle comme ce soir).
Après un verre de planteur au club et avant de remonter au bungalow, nous passons acheter deux pizzas à emporter à "La Trattoria" sur les conseils de Fred, une pizzeria située près du supermarché, près du petit port. C'est vrai qu'elles sont plutôt bonnes (et bien copieuses car nous ne les avons pas finies).
Météo de la journée :
Belle le matin, malgré quelques averses qui sont malheureusement bien plus présentes l’après-midi. Pluie discontinue après 17 heures, mais nous avons quand-même vu le coucher de soleil, sur le ponton du club.
Jeudi 28 janvier : Peut mieux faire...
Branle-bas de combat à 6h30 après la sonnerie du réveil : hier au soir, nous avons remis les batteries du matériel photo en charge, mais il faut le refermer avant de descendre au club. La plongée de 8 heures sur la pointe Malendure est un peu décevante : le ciel est tout gris, il y a donc déjà peu de lumière, et en plus la visibilité n'est pas terrible ce matin. Pas de tortue en vue, ni de langouste... Enfin, presque, car le soir, en regardant les vidéos, nous avons découvert avec stupéfaction que nous avons filmé une langouste ! Néanmoins, cette plongée n'est pas sans intérêt car nous observons toute de même des poissons anges, des petits diodons, un chevalier ponctué que seul Anne-Marie a vu, ou à la mise à l'eau, un barracuda que seul Christophe a vu. Au retour, alors que nous venions de croiser des habitués des "Heures Saines", nous ne retrouvons pas le mouillage... Nous sortons alors le parachute de palier et après 3 minutes d'attente, nous émergeons à une bonne cinquantaine de mètres du bateau, côté falaise. Nous l'avons donc dépassé sans nous en rendre compte. De retour sur le bateau, une des monitrices nous dit qu'elle a retrouvé les langoustes du HLM : elles ont juste déménagé dans une grosse éponge barrique située près du HLM.
Après le passage au club pour regonfler les blocs, ce qui représente environ une heure d'intervalle surface, nous prenons la direction des îlets Pigeon. A l'aquarium, deux bateaux de plongée sont déjà amarrés. Du coup, nous nous amarrons à la bouée anticyclonique. C'est une bonne nouvelle car cela veut dire que nous allons refaire la plongée des Sources d'eau chaude. Celle-ci débute en fanfare par le passage devant nous de deux couples de poissons anges français qui se chamaillent au bord du tombant. Nous observons ensuite des carangues et un thazard, ainsi que toute la faune habituelle de la réserve Cousteau.