Mercredi 27 janvier : (suite)
En revanche, pour un des plongeurs, la remontée se termine plutôt mal car il a perdu la vue durant le palier. Il est pris en charge de manière très professionnelle par l'équipe des "Heures Saines" mais les secours, pourtant appelés rapidement par le club, ont mis un temps fou pour arriver. Nous avons eu le temps de nous changer et de ranger tout notre matériel, avant de croiser les pompiers sur la route pour rentrer au bungalow. Pire, ils se sont trompés de club et ils sont allés jusqu'à la plage de Malendure, ce qui leur a encore fait perdre du temps ! La plongée, sans être un sport à haut risque quand on le pratique de manière raisonnable en loisir, n'est tout de même pas sans aléa et il convient de faire très attention à ce que l'on fait sous l'eau, mais aussi avant la plongée (et après la plongée). Par exemple, ce plongeur (pour qui cette mésaventure s'est heureusement bien terminée) avait pris un cachet la veille au soir pour dormir, sans savoir lequel et donc sans en connaître les effets secondaires indésirables et les précautions d'emploi ! On peut donc imaginer (mais ce n'est qu'une pure hypothèse car nous ne connaissons rien de ce plongeur) qu'il venait d'arriver la veille de métropole et qu'il avait pris un somnifère pour limiter les effets du décalage horaire, alors qu'une demi-journée de repos, voire une journée entière, aurait été bienvenue avant de plonger sur un site moins saturant en azote. En plus, on peut même aussi imaginer qu'il n'avait pas plongé depuis longtemps à cause de la pandémie...
De retour à "Fleur de Café", Anne-Marie va visiter le bungalow Libéria avec Ellen et Jack, le plus grand des bungalows du gîte. Originellement, en 2020, nous avions payé pour ce bungalow, un poil plus onéreux, mais celui-ci n'était disponible au 20 janvier, contrairement au bungalow Robusta où nous sommes installés depuis une semaine. Mi-décembre, nous avions préféré privilégier la date départ la plus proche possible de début janvier, à la mise en adéquation des prestations avec le prix payé (déjà que cela avait été tendu pour le 20 janvier car la fin du mois de décembre, les Nostradamus du coronavirus réclamaient à cor et à cri un reconfinement pour prévenir de l'apocalypse qu'ils prophétisaient, due aux variants anglais ou sud-africains). Cependant, Ellen nous avait proposé de changer de bungalow en milieu de séjour mais finalement, nous préférons rester dans le bungalow Robusta. Il est certes un peu plus petit, et peu moins fonctionnel, sa piscine est plus petite, mais c'est celui qui a la plus belle vue ! En plus, le programme d'aujourd'hui est chargé, nous n'aurions pas le temps de déménager.
A midi passé de dix minutes, nous quittons le bungalow pour nous rendre au restaurant "O Z'Epices" où nous arrivons dix minutes plus tard. Nous sommes donc un peu en avance pour la réservation à 12h30, on nous fait donc attendre dans le petit salon situé à l'entrée du restaurant. Heureusement, l'attente n'est que de courte durée et nous ne tardons pas à rejoindre notre table que nous ne quitterons qu'à 3 heures et demie de l'après-midi... Le service est certes un peu lent, mais c'est excellent (puis, c'étaient nos repas d'anniversaire, de Noël et même de St Valentin que nous n'avons pas pu ou que nous ne pourrons pas faire au restaurant en métropole) ! Avec l'apéritif, une "piña colada" très bien préparée (même si ce n'est pas la meilleure que nous ayons bue car le barman de l'hôtel à Zanzibar en 2019 reste indétrônable en la matière : il faut dire qu'il avait préparé le jus à partir d'un ananas bien mûr qu'il avait passé au mixer), nous avons le droit à un délicieux amuse-bouche à base de chantilly salée, d'une (seule) chips de patate douce, de poisson et de cresson. Pour l'entrée, nous avons choisi le "trio de la mer" : crabe, palourde et poulpe avec un fond de velouté de giraumon. C'est succulent, le seul regret serait de ne pas en avoir un peu plus ! Pour le plat, nous avons commandé du marlin avec une sauce citron curcuma, servie avec un peu de risotto de bananes et plein de petits trucs savoureux... C'est délicatement épicé, bref, c'est excellentissime !
Pour le dessert, nous avons opté pour celui que Jimmy Bibrac avait préparé pour remporter le grand concours de cuisine des régions, "la meilleure recette de France", devant 14 chefs représentant les régions de France. En dégustant ce tourment d’amour revisité, il n'y a aucun doute à avoir sur la légitimité du résultat de ce concours car c'est divin (le sorbet au piment doux est à tomber) ! Nous discutons ensuite avec Jimmy (et pris une photo avec lui et le trophée) qui nous dit que ce prix lui a donné une couverture nationale. Maintenant, des personnes viennent à Bouillante, spécialement pour venir manger au restaurant (d'ailleurs, le temps du repas, nombreuses sont les personnes qui sont venues sans réservation et qui sont reparties car le restaurant était complet). Comme nous avons été sages après l'apéritif et que nous n'avons bu qu'une bouteille de Capes pétillante pendant le repas, nous terminons le repas avec un verre de punch aux fruits de la passion (après un petit moment d'hésitation car nous avons tout de même une plongée de nuit à 17 heures).