Dimanche 24 janvier : (suite & fin)
Météo de la journée :
Plutôt bonne malgré une grosse averse juste avant le lever du soleil !
Lundi 25 janvier : Langouste baladeuse !
Nous nous réveillons à 6 heures du matin, encore... A 7h12, très précisément, nous sommes au club de plongée et nous nous enregistrons aussitôt à l'accueil. Mais à 8 heures, sur le bateau, nos noms ne figurent pas sur la feuille de palanquée... Petite erreur sans conséquence car nous avons pu tout de même plonger aux Sources d'eau chaude où la navigation subaquatique est assez simple : il suffit de partir vers le nord (ou un peu nord-ouest), de traverser la grande langue de sable blanc par une dizaine de mètres de fond (juste le temps d'observer une petite murène dont la tête sort d'un trou sur le flanc d'une grosse éponge), jusqu'à l'arête du tombant, puis de suivre ce tombant vers l'ouest, donc main gauche. Cet itinéraire nous amène alors droit vers une source d'eau chaude dans les 20 mètres de profondeur mais nous nous contentons de la survoler sans nous arrêter (ce n'est que de l'eau plus chaude sortant du sable, eau qui diffracte un peu la lumière ; photographiquement, ça ne rend pas grand-chose) car s'y trouvent pas mal de plongeurs venant d'un bateau amarré à l'aquarium (ils sont groupés, heureusement cela est sans risque de propagation du coronavirus). Ce qui nous intéresse surtout, ce sont les poissons anges français, les poissons porcs-épics, les poissons coffres ou les poissons papillons (etc...) qui évoluent en nombre le long de ce magnifique tombant.
Dans le bleu, un banc de carangues avance de manière parallèle au récif. La tentation est grande pour Christophe d'aller le filmer, mais celui-ci est un peu trop profond et nous sommes limités par les directives de plongée à 30 mètres maximum (ce qui est déjà largement suffisant). Quelques minutes plus tard, nous n'en croyons pas nos yeux : devant nous, une grosse langouste est en train d'escalader le récif ! Ce comportement est plutôt rare à observer car ce crustacé reste bien souvent de jour à l'abri dans un trou et ne sort que la nuit. Mais nous ne tardons pas à comprendre le pourquoi de cette escalade diurne : notre spécimen de belle taille qui ne fuit pas notre présence, est attirée par une (ou un) congénère à l'abri sous une anfractuosité du récif, derrière une éponge ! Nous n'avons observé que le rapprochement, sans nous douter réellement ce qui allait suivre, mais d'autres plongeurs du bateau ont ensuite assisté à l'accouplement ! De retour vers le bateau, par une dizaine de mètres de fond, nous observons ensuite une autre langouste, une beau labre capitaine et encore des poissons anges français. C'était vraiment une très belle plongée. En plus, cerise sur le gâteau, Anne-Marie a vu sa première crevette nettoyeuse, mais la langouste baladeuse restera tout de même l'observation marquante de cette plongée !
Après un passage par le club pour regonfler les blocs (et manger une banane), nous repartons à 10 heures plonger au Jardin de Corail. Bien que nous soyons amarrés à la bouée la plus au nord du site, nous nous dirigeons vers le sud pour passer dire bonjour à la statue de Jacques-Yves Cousteau qui nous a tant manquée l'année dernière. Nous continuons bien évidemment ensuite vers la pointe Carangue où les observations s'enchaînent : labre capitaine, murènes (Anne-Marie a vu une toute petite murène en pleine eau, elle faisait l'épaisseur d'un petit doigt et une vingtaine de centimètre de long), poissons anges, etc.... Au retour, nous retraversons toute la zone de mouillage (où les bateaux sont amarrés en nombre et il y a du monde autour de ces embarcations : plongeurs, apnéistes, nageurs...) avant de retrouver le Démélou aux alentours duquel nous terminons la plongée (61 minutes) dans 4 à 5 mètres de fond.