Dimanche 24 janvier : Première tortue !
Première plongée à 8 heures du matin, sur la pointe Malendure : il suffit de partir quasiment plein ouest (en direction des îlets Pigeon), en conservant l'arête rocheuse main droite pour tomber sur le gros rocher qui servait de HLM à langoustes ! Mais les fêtes de fin d'année sont passées par là et les langoustes ont fini dans des casiers (c'était la seule hécatombe connue en France, en conséquence des fêtes de fin d'année). Le HLM est donc déserté de ses habitants. Heureusement, les poissons anges français, les diodons ou les poissons porcs-épics sont bien présents sur le site. Nous observons même plusieurs barracudas, au moins 3, qui ne sont pas très peureux et se laissent facilement approcher. L'un d'eux semble avoir un col roulé : une bande blanche est bien visible derrière ses fentes branchiales et lui fait comme un col roulé ! Les chevaliers ponctués, ces petits poissons noirs et blancs dont les juvéniles possèdent une houppette démesurée qui les rendent craquants, sont aussi un peu absents, même si Anne-Marie vient juste d'en voir un. Quant aux grandes crevettes nettoyeuses et aux crabes flèches, Anne-Marie est désespérée de ne pas en voir ! Cependant, malgré toutes ces absences, c'était tout de même une belle plongée !
Il y avait pas mal de monde sur le bateau à la première plongée mais moins de plongeurs embarquent pour la plongée de 10 heures. Le problème est de trouver où plonger (sur les îlets) car il semble y avoir moins de bouées d'amarrage disponibles que lors des années précédentes (bien que de nouvelles bouées aient fait leur apparition depuis notre dernier voyage, mais elles servent juste à matérialiser la limite à ne pas dépasser pour les bateaux à moteur). Donc, après avoir fait presque le tour complet des îlets pour trouver un mouillage libre, et après avoir largué 5 plongeurs au large de la pointe Barracuda (ils vont descendre à 40 mètres, ce qui n'offre pas grand intérêt dans ces eaux tropicales où la vie se concentre principalement au-dessus des 25 mètres), nous nous amarrons finalement à la Piscine.
Nous sommes les premiers à nous mettre à l'eau (ça permet de ne pas passer après quelqu'un qui aurait pu soulever des particules qui feraient un bien mauvais effet sur les photos) et nous prenons alors la direction de la pointe Barracuda, vers l'ouest. Presque aussitôt, nous observons sur une énorme langouste sortant d'une grosse anfractuosité du récif ! Anne-Marie essaie une première photo mais la synchro flash ne fonctionne pas bien. Il lui faut alors éteindre son appareil et son flash, et les rallumer, pour remettre tout ça en ordre. Pendant ce temps, Christophe filme cette langouste avec la "Go Pro", soulevant au passage quelques particules, ce qui met hors d'elle Anne-Marie...
Heureusement, pour calmer Anne-Marie, nous apercevons quelques minutes plus tard une belle tortue imbriquée qui se laisse facilement approchée car elle est en plein repas et elle arrache les morceaux d'éponge à plein bec en ignorant royalement notre présence. Alors que nous avions comme directive de ne pas descendre à plus de 20 mètres, l'ordinateur de plongée d'Anne-Marie indique les 21 mètres lorsqu'elle prend en photo la tortue (heureusement, le club ne nous en a pas tenu rigueur : la tortue était un motif impérieux pour ce tout petit dépassement). De retour vers le bateau, ce sont deux beaux poissons anges français qui nous font la joie de passer à côté de nous, mais bien que nous retrouvions l'anfractuosité où nous avions vu la langouste en début de plongée, celle-ci n'y est plus (alors que les particules étaient retombées) ! Quoi qu'il en soit, c'était une magnifique plongée : notre première langouste et tortue du séjour !
Sur la route de retour au bungalow, nous passons bien évidemment devant le supermarché de Malendure qui est déjà fermé (il est midi passé). Du coup, nous nous arrêtons au micro-marché aux fruits et légumes pour acheter des bananes. Cependant, nous n'y prenons pas de nouvel avocat tropical car ceux-ci ne seront mûrs que dans un ou deux jours, c'est-à-dire en même temps que celui qui nous reste. Anne-Marie trouve ensuite du pain de mie (pour nos toasts de rillettes de poisson) à l'épicerie située en face du micro-marché, mais à un prix défiant toute concurrence : 3,48 euros le pain de 500 gr ! Le programme de l'après-midi est simple : pas de plage à Deshaies pour éviter la foule dominicale, mais hamac et piscine au bungalow, avec séance photo au coucher du soleil et pour le dîner, bonnes pizzas (à emporter : nous les avons commandé au "Cœur de Pigeon" où nous aurions pu descendre avant le coucher du soleil car, du parking de cette pizzeria, nous aurions fait la photo "carte postale" : cocotier et îlets Pigeon dans la lumière du soleil couchant) !