Dimanche 13 septembre : (suite)
Certes, nous étions assis à l'arrière de la cabine, mais la perte de temps est principalement due à des olibrius (logiquement, de nationalité principalement suédoise ou néerlandaise, ce qui est étonnant) qui n'ont pas écouté les consignes de sécurité sanitaires qui demandaient de ne se lever qu'à partir du moment où les passagers des rangées précédentes ont quitté leurs sièges, et se sont amassés à l'avant de la cabine, en bloquant le passage aux personnes ayant des affaires un peu disséminés dans différents coffres à bagages, et ralentissant de ce fait le débarquement. L'un de ces olibrius, pourtant assis derrière nous, a même parcouru toute la cabine avant même que les premières rangées aient le temps de se lever !
La suite de la correspondance n'en est pas moins stressante... Dans une moitié du couloir menant au terminal où nous allons embarquer, une succession de tables ont été installées depuis la semaine dernière, pour permettre de remplir un formulaire sanitaire (le même qu'à l'aller, mais que personne ne nous avait réclamé), formulaire qu'il faut remettre à un agent assis tout au bout du couloir pour vérification. Ce papier ne semble cependant être nécessaire que pour entrer sur le territoire néerlandais (mais il n'y avait aucun panneau explicatif permettant de retenir rapidement cette hypothèse), car nous empruntons la moitié libre du couloir, sans remplir de formulaire et sans que personne nous réclame quoi que ce soit (après, dans l'avion, les hôtesses nous ont distribué un autre formulaire, à remplir avec nos coordonnées postales et nos numéros de siège, informations que possèdent en grand partie le système informatique de la compagnie aérienne, formulaire à déposer dans une boîte grise à la sortie de l'avion, après l'atterrissage, mais celui-ci n'avait rien à voir avec le formulaire du couloir) !
Quoi qu'il en soit, nous sommes finalement à l'heure pour l'embarquement. Nous avons même le temps de nous asseoir une dizaine de minutes et de voir nos bagages être mis dans la soute de l'appareil. Le vol décolle avec un peu d'avance et c'est même avec 11 minutes d'avance que nous atterrissons à Toulouse, à 22h14 (après un sandwich et une boisson). Le temps de récupérer nos bagages qui sont rapidement livrés, de reprendre notre voiture garée sur le parking de l'aéroport, nous sommes de retour à la maison avant 11 heures du soir, fin du périple suédois !
Mais avant que se termine le récit de ce séjour, il nous semble très important de relater les mésaventures aéroportuaires de "Tatie Danièle", alias Françoise, 75 ans, troisième cliente du séjour et qui voyage toute seule, sans parler un mot d'anglais... Le surnom de "Tatie Danièle" lui vient du fait qu'elle était têtue comme une mule et qu'elle voudrait que le monde soit comme elle l'entend. Par exemple, d'après elle, tout le monde dans le tourisme devrait parler français ! Cela n'est malheureusement pas son seul défaut car la radinerie peut aussi lui être attribuée : elle n'a pas internet chez elle (elle utilise le wifi de la médiathèque de sa ville ou le wifi d'une de ses amies, en se garant sur le trottoir devant la maison de son amie) et ne possède pas d'abonnement au téléphone mobile avec internet, juste une carte rechargeable qui ne lui permet pas d'appeler depuis l'étranger. Bien évidemment, il ne s'agit pas d'une retraitée sans le sou, obligée de se priver de repas pour pouvoir s'offrir quelques rares divertissements, comme par exemple, une croisière "Aventure Arctique" au Svalbard à laquelle "Tatie Danièle" compte bien participer (le prix d'une telle croisière est tout de même assez impressionnant, même si les prestations quasi-personnalisées, loin de celles du tourisme de masse, le justifient amplement).
Le problème est que la radinerie de "Tatie Danièle" lui a fait acheter ses billets d'avion par une agence de voyage en ligne peu recommandable d'après l'agent de SAS auprès duquel Anne-Marie a demandé de l'aide car le vol "Munich - Paris" de "Tatie Danièle" avait été annulé (vol opéré par la Lufthansa, compagnie aérienne que nous trouvons aussi peu recommandable pour la gestion des imprévus qui sont légion en cette période de pandémie) ! Contrairement à ce qui doit se faire (il y a 30 ans, on demandait la confirmation de son vol par téléphone, aujourd'hui, on fait directement l'enregistrement par internet, mais dans le fond, on confirme toujours son vol 24 heures avant le départ), surtout en cette période troublée, "Tatie Danièle" n'avait pas procédé à son enregistrement la veille, sous prétexte qu'il n'y avait pas de wifi au lodge (alors qu'il y a bien un accès internet). Le problème aurait pu être réglé sereinement la veille mais Anne-Marie a dû appeler dans l'urgence, un numéro de téléphone en France pour essayer de solutionner le problème de "Tatie Danièle", alors que l'heure tournait et que nous devions passer sans trop tarder le contrôle de sécurité à Kiruna (nous ne pouvions pas nous permettre de rater le vol pour Stockholm). Bien évidemment, quand on appelle le numéro de téléphone d'une compagnie aérienne en pleine pandémie mondiale, c'est loin d'être gagné d'avance et l'appel a donc duré, duré...