Samedi 5 septembre : (suite & fin)
Devant toutes ces potentielles sources d'attaque virale, que faire ? Porter le masque pendant tout le vol ? Difficile de porter un masque et de manger un même temps un sandwich ou de boire un coup... Aérer en ouvrant le hublot ? Malheureusement, il ne s'ouvre pas ! Il reste cependant une solution équivalente, même s'il faudrait la valider par une simulation avec un modèle en mécanique des fluides (mais l'hypothèse de base est tout de même confirmée par un spécialiste corse de la mécanique des fluides, et on doit bien trouver sur internet un article, signé par un médecin, qui va dans ce sens) : ouvrir à fond la buse de ventilation située au-dessus du siège, pour régénérer le plus vite possible l'air autour de soi, avec un gaz composé d'une bonne partie d'air pur prélevé en dehors de la cabine (au niveau des étages de compression des moteurs, bien évidemment avant la combustion) et d'air recyclé mais parfaitement filtré en provenance de la cabine ! Ainsi, même si une division aéroportée de SARS-CoV-2 venait à être expulsée par un passager (forcément démasqué lors de la collation), la concentration de virus serait diluée par ce flux d'air et la charge virale devrait alors être minime, en théorie (et en pratique car nous n'avons pas attrapé le Covid-19 à la suite de ce vol, même si cela est peut-être dû au fait qu'il n'y avait pas de malade assis autour de nous). Ce flux d'air régénérateur a cependant un effet secondaire : l'air provenant de la buse de ventilation est frais, voire même un peu froid. Mais tout problème a une solution : le sweat à capuche, pièce d'habillement loin de la haute couture, mais pourtant bien utile lors d'un trajet en aéronef ! L'hôtesse aurait plutôt dû envier nos sweats à capuche qui pourraient présenter l'énorme avantage de nous préserver du port de la blouse "fesses à l'air" des hôpitaux, contrairement aux robes haute couture !
Quoiqu'il en soit, nous décollons à 20h43 précises, avec 7 minutes d'avance par rapport à l’horaire prévu, avec une magnifique lune rouge en train de se lever. Et après 1 heure et 47 minutes de vol, un nouveau sandwich au fromage et une boisson, nous atterrissons bien en avance à Stockholm, à 22h30 au lieu de de 22h55 ! Le temps de récupérer nos bagages, de traverser les couloirs déserts de l'aérogare, de trouver la réception de l'hôtel (nous avons eu peur quelques instants car le hall principal de l'hôtel était fermé en raison du Covid-19, il fallait prendre l'ascenseur pour monter à l'étage supérieur) et de payer les petits-déjeuners pour le lendemain, nous ouvrons un peu avant 23 heures, la porte de la belle chambre de l'hôtel, avec vue sur l'intérieur du grand hall central mais néanmoins complétement désert de l'aérogare d'Arlanda, la "Sky City". Nous pensions que ça nous prendrait plus de temps pour faire tout ça...
Dimanche 6 septembre : On peut repartir !
Nous prenons le petit-déjeuner à 9 heures du matin, après la seule grasse matinée du séjour ! Nous en profitons pour engloutir une quantité plus que suffisante de nourriture (dont du saumon fumé) car nous ne pourrons pas déjeuner à midi. Nous devrions atterrir vers 13 heures à Kiruna et ensuite, nous aurons deux heures de voiture pour rejoindre le lodge Aurora où le repas du dimanche midi n'est pas prévu (même si la veille au soir, Jean-Marc nous avait tout de même dit que nous pourrions éventuellement faire un arrêt dans un "fast food", ce qui n'était pas nécessaire car nous avions prévu le stock de gaufrettes à Amsterdam).
Après le petit-déjeuner, nous ne tardons pas à quitter l'hôtel car Anne-Marie compte bien demander des explications sur le remboursement des taxes du vol que nous avons annulé en Norvège. Peu après des bornes automatiques où nous en profitons pour éditer nos cartes d'embarquement et nos tags bagages du vol pour Kiruna, nous trouvons un comptoir de renseignement SAS. Nous attendons alors un long moment qu'une des deux hôtesses en poste s'occupe enfin de nous (il n'y avait qu'un seul autre client à attendre devant ce comptoir, mais il a quand-même fallu prendre un petit ticket numéroté, comme dans les administrations françaises).