Samedi 15 septembre : (suite)
Nos deux fauteuils de première classe sont très confortables mais l’hôtesse d’accueil du train n’apprécie pas que nous laissions notre plus gros sac à nos pieds. Elle tient à ce que nous le rangions à l’extrémité du wagon. Cela dit, c’est vrai qu’ainsi, nous sommes installés encore plus confortablement pour les 3 heures de trajet qui passeront relativement vite, à 240 km/h en vitesse de pointe (mais avec pas mal d’arrêts) .
Nous arrivons à 11h50 précises (la ponctualité semble de règle dans le transport ferroviaire chinois) dans l’immense gare de Xi’an. On se dirait dans l’aérogare d’un grand aéroport international. C’est de la démesure totale ! Nous sommes d’ailleurs bien ennuyés quand nous arrivons dans le gigantesque hall de la gare qui dispose de deux sorties, l’une au nord et l’autre au sud, et nous ne voyons personne avec une pancarte à notre nom. Où allons-nous trouver la personne censée nous conduire à notre hôtel ? Par dépit, nous nous dirigeons vers la sortie sud, celle où se trouve le parking de la gare et les transports en commun, et nous croisons alors une femme qui arrive en courant avec une pancarte : c’est notre guide pour aujourd’hui !
Il nous faut ensuite une heure de route pour rejoindre l’hôtel. Les routes sont saturées et les conducteurs essaient de se faufiler dans le moindre espace libre pour passer d‘une voie à l’autre, générant ainsi des bouchons épouvantables. Cela laisse donc largement le temps à notre guide de nous faire un petit topo sur Xi’an : 9 millions d’habitants actuellement et ils en attentent encore autant dans les prochaines années. C’est une véritable course à la ville chinoise possédant le plus d’habitants ! Pour nous, cela dépasse l’entendement mais cela semble normal pour notre guide.
D’un premier abord, la ville de Xi’an ne semble pas très attirante : à part les remparts et quelques monuments historiques comme la Tour de la Cloche que nous apercevons en arrivant à proximité de l’hôtel, tout n’est que grands buildings modernes abritant des magasins de luxe occidentaux. Certains bâtiments datant des années 50 comme notre hôtel qui est abrité dans un ancien ensemble administratif, possèdent un certain charme, très suranné, si bien évidemment, on apprécie l’architecture froide de cette époque (mais cela ne nous attire guère). De plus, la pluie intense et le ciel bien sombre n’arrange en rien notre première impression assez négative sur cette ville (Pékin a bien plus de charme avec ses Hutongs).
Aussitôt arrivé à l’hôtel, Christophe profite du réseau Wifi pour contacter son frère, Sébastien, par WeChat. Il n’est plus très loin et cherche une place de stationnement pour sa voiture de location. Nous nous donnons donc rendez-vous à la réception de l’hôtel. Nous découvrons alors son amie de Shanghai qui nous a ramené de beaux cadeaux (des baguettes et des marque-pages très jolis que nous n’oserons jamais utiliser, mais ils nous font très plaisir).
Nous partons ensuite manger ensemble. Le premier restaurant qu’ils avaient choisi est déjà fermé mais ils ne tardent pas à en trouver un autre par internet. Après quelques détours pour chercher une place de stationnement, nous arrivons vers 3 heures de l’après-midi dans ce restaurant presque désert. Nous laissons alors le frère de Christophe et son amie choisir les plats (et payer ensuite l’addition, grand merci à Sébastien) : petits hamburgers chinois (pas mauvais du tout), un poulet pané en entier (et non découpé, ce n’est pas facile à manger avec des baguettes), un plat de porc avec du soja (et des piments), un plat d’épinard (qui n’ont pas le goût d’épinard ; les cuisinier chinois ont donc renouvelé le miracle qu’avaient réalisé les cuisiniers portugais en avril dernier : faire apprécier des épinards à Christophe !), un plat de riz frit (très bon), des gros beignets (un peu gras) et en dessert, magnifiquement présentés, des pinceaux de calligraphie (ce n’étaient pas des vrais pinceaux
: les "poils" des pinceaux étaient fait d’une pâte feuilletée, à tremper dans la confiture déposée dans un encrier, c’était très beau et très bon) ! Nous profitons du repas pour parler un long moment de divers sujets, comme nos impressions sur la Chine (puis, Christophe et son frère avaient un sujet délicat à aborder, à propos de leurs parents et des problèmes qu’ils savent si bien générer).
Ensuite, nous visitons ensemble les remparts de Xi’an, sous une pluie plus ou moins dense, de la porte sud à la porte est où l’on peut visiter la tour d’archers surplombant la barbacane (tour d’archers où il n’y a pas grand-chose à voir). Alors que nous étions tout proche de notre hôtel, nous retournons tout de même jusqu’au parking où est stationnée la voiture car nous avions laissé nos cadeaux dans le coffre. Le frère de Christophe nous reconduit alors à notre hôtel où nous ne bougerons plus de la soirée, la pluie ne donnant pas envie de ressortir.